Rémy Pflimlin : Une réforme au pas de charge à France Télévisions contre les salariés mais pour satisfaire les parlementaires.
Ce 14 décembre, alors même que Rémy PFLIMLIN le vielle sonnait le tocsin et rameutait tout un chacun en toute hâte pour lui sortir les documents destinés à son audition devant les parlementaires de la Commission des affaires culturelles de l'Assemblée Nationale, il a indiqué devant cette dernière que "les économies que doit faire l'entreprise unique France Télévisions seront faites".
Selon lui, la réorganisation du groupe audiovisuel public voulue par son prédécesseur Carolis, sera « accélérée ».
"Les économies que doit faire l'entreprise unique France Télévisions, nous les ferons, à travers la direction des moyens des antennes ", a martelé Rémy Pflimlin. "Les négociations sur les achats de programmes continueront à être mutualisées et centralisées, via un guichet unique", a-t-il insisté.
Devant les parlementaires, le nouveau pdg de France Télévisions a également affirmé «Pas question de détricoter cette entreprise unique telle que l'a voulu la loi de décembre 2009 ». Personne ne le lui a demandé d’ailleurs, pas plus les syndicats que les salariés totalement démotivés et déstabilisés. Mais le passage à l’entreprise unique n’implique en rien, la précipitation, le foutoir et encore la navigation à vue. C’est du reste, pourquoi les représentants des salariés au CCE CGC, CFDT, SNJ et SUD à qui Rémy Pflimlin tient un discours diamétralement opposé à celui qu’il tient aux politiques, ont voté un droit d’alerte à France Télévisions
Comment croire alors que Rémy Pflimlin ne cesse de redire depuis 4 mois, sa volonté de redonner leur identité à chacune des chaînes du groupe, en insistant notamment sur la mission de proximité de France 3 dont l'audience ne cesse de se déliter (10 % environ de part d'audience en moyenne annuelle) contre 14% pour France 2, que sa nouvelle organisation bâtie sur un retour au fonctionnement vertical des chaînes pourrait-t-elle cohabiter avec la centralisation outrancière à l’horizontal flanquée d’une piteuse organisation matricielle qui ne marche dans aucune entreprise en France que l’équipe sortante avait tenté de mettre en place ?
Alors son audition sur l'exécution du Contrat d'objectifs et de moyens par la commission des Affaires culturelles et la commission des Finances de l'Assemblée nationale avec en filigrane la « réorganisation du groupe audiovisuel public » et les économies d’échelle, elle est à cent mille lieues des inquiétudes des salariés.
Que le « dégé » de France 3 François Guilbeau précise devant les députés que "les créneaux régionaux seront élargis dès le premier trimestre 2011" ou encore qu’"un nouveau programme quotidien à la mi-journée, d'une durée de 1h40 serait lancé fin janvier, en direct d'une région", n’y changera rien.
Carolis avait vendu au gouvernement le fait que l’ensemble des personnels le soutienne et attende avec impatience sa réforme qu’il était « urgent » de mettre en œuvre; les faits ont montré qu’il n’en était rien et que tout cela n’était que bobards. Cette précipitation autiste et péremptoire sans aucun respect des salariés, a eu raison de celui qui n’en avait cure.
Il y donc fort à penser que le copié-collé qu’essaie d’imposer son successeur, unilatéralement et à marche forcée comme il y a quelques semaines, n’ait maintenant plus aucune chance de passer et que cette fois-ci les salariés qui voient leur entreprise tomber au plus bas manifestent plus clairement leur hostilité à cette casse organisée sur leur dos.
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