jeudi 1 avril 2010

"Stéphane Courbit : le hic éthique fait tiquer "

Lisez l'article d'Isabelle Roberts et Raphaël Garrigos paru dans Libération du 30/03/2010 intitulé: "Stéphane Courbit : le hic éthique fait tiquer"


« Il y a un problème déontologique. » Il lui aura fallu le temps, mais ça y est : Frédéric Mitterrand a mis le doigt dessus. Engagée depuis le 3 février, la vente de la régie publicitaire de France Télévisions à Stéphane Courbit, lui-même pourvoyeur de programmes pour la télé publique, pose un « problème déontologique ». C’est ce qu’a déclaré lundi à l’Association des journalistes médias le ministre de la Culture et de la Communication, qui a précisé : « Il va falloir qu’ils changent le périmètre de leur activité économique. Ils ne peuvent pas être juge et partie. » « Ils » ? Comprendre l’alliance formée par Publicis et Stéphane Courbit pour le rachat de 70% de la régie publicitaire de France Télévisions.

Problème parce que Publicis se retrouverait ainsi vendeur d’espaces publicitaires, acheteur d’espaces publicitaires et conseil en achat d’espaces publicitaires… Problème parce que Courbit, qui produit N’oubliez pas les paroles sur France 2, coifferait aussi la casquette de celui qui va vendre de la pub pendant le même jeu de Nagui… Sans compter l’autre problème déontologique de taille, celui que Mitterrand n’a pas évoqué : Alain Minc, muse de Nicolas Sarkozy pour la suppression de la pub, est actionnaire de la société de Stéphane Courbit, lui-même proche d’un certain Sarkozy Nicolas.

Dans l’entourage de Patrick de Carolis, on se satisfait d’avoir trouvé un tel allié au gouvernement. Car, depuis l’ouverture des négociations exclusives avec Courbit, ça ferraillait sec en coulisses. Deux groupes de travail ont été formés pour mettre au point des verrous entre les deux activités du producteur et futur patron de la régie Stéphane Courbit. Et ils viennent de rendre leurs conclusions, ainsi que l’indiquait dimanche Mediapart. « Il n’y avait pas de verrous juridiques possibles, explique à Libération le membre d’un groupe, il fallait donc se déplacer sur le terrain de l’éthique ; or, sur le plan déontologique, on ne peut être à la fois producteur à France Télévisions et opérateur de la régie. Nous allons donc demander à Stéphane Courbit de choisir. » Ou il s’assoit sur la régie, ou il s’assoit sur ses activités de producteur…

« No comment », disait-on hier chez Courbit. Mais sa réponse est déjà connue. Car la question lui a été posée par l’un des groupes de travail. « C’était assez violent, raconte un témoin, Courbit a répondu qu’il n’y avait pas de conflit d’intérêt et que c’était vexatoire de mettre ainsi en cause sa loyauté. »

A l’aune de la déclaration de Frédéric Mitterrand, la présidence de France Télévisions juge la privatisation « clairement enterrée ». Et de passer à l’étape suivante : « Il faut garder la pub avant 20 heures. Il n’y a pas d’enjeu éditorial comme en soirée, on ne va pas diffuser de l’opéra ou du théâtre l’après-midi. » Prévue par la loi, la suppression de la pub en journée doit entrer en vigueur fin 2011. Mais il faudra bien que le gouvernement compense : même sans réclame en soirée, France Télévisions Publicité ramasse aujourd’hui 400 millions d’euros par an. C’est beaucoup, 400 millions d’euros, ma pauv’ dame, par les temps qui courent…

Du coup, l’hypothèse d’un maintien de la pub en journée fait sérieusement son chemin, dans l’opposition comme dans la majorité, jusqu’au chef même des députés UMP, Jean-François Copé, et le sujet devrait repointer le bout de son nez lors d’une table ronde à l’Assemblée nationale le 7 avril. A France Télévisions, on croise les doigts et on a même fait les comptes : « Sarkozy est largement minoritaire sur cette question et il ne peut compter que sur 20 à 25 parlementaires. » Carolis a d’ailleurs récemment prévenu, dans un entretien au JDD : « Si la publicité était maintenue avant 20 heures, la privatisation à hauteur de 70% ne se justifierait plus. Tout le processus serait à revoir. » Si on ajoute à cela que la taxe télécom supposée compenser l’arrêt de la pub après 20 heures (jusqu’à 350 des 450 millions d’euros attendus) est remise en cause par Bruxelles, on voit bien que le grand et bel édifice Suppression de la pub érigé par Nicolas Sarkozy a sacrément du plomb dans l’aile.

A ce propos, Frédéric Mitterrand - qui a visiblement décidé de mettre les pieds dans le plat et d’éclabousser tout le monde de sauce - a ressorti l’augmentation de la redevance du placard, certainement pour combler le trou béant creusé par la taxe retoquée. Laquelle redevance avait été l’objet d’homériques bastons en 2008 (souvenons-nous avec émotion du « Moi vivant, la redevance n’augmentera pas », de Jean-François Copé). Et voilà que notre jeune Mitte juge « pas choquant » de l’augmenter, allons bon.

Courbit, le rutilant ancien patron d’Endemol à qui tout réussit, connaîtrait-il là son premier revers ? A France Télévisions, on croit savoir que Courbit envisage, pour se tirer de cette mauvaise passe, de laisser traîner en longueur les négos. Oh, pas longtemps, un mois, deux tout au plus, le temps que le successeur de Carolis soit connu.

Car, oui, youpi, youpi, avec la fin des régionales, s’ouvre la saison du renouvellement du président de France Télévisions - le mandat de Patrick de Carolis arrive à expiration en août. Et Mitterrand a bien son idée, qu’il va souffler au Président. Mais celui-ci, pour la première fois, décidera seul et l’heureux élu sera… Alexandre Bompard, Simone Harari, Yamina Benguigui, Rodolphe Belmer, Rémy Pflimlin, Nicolas de Tavernost, Patrick Poivre d’Arvor, Etienne Mougeotte, Emmanuel Hoog, Christopher Baldelli, Dominique Farrugia, Denis Olivennes, Patricia Barbizet (si on ne tient pas le bon dans tout ça, c’est à pleurer).

Paru dans Libération du 30/03/2010


N.B:
Libération écrit: « Carolis a d’ailleurs récemment prévenu, dans un entretien au JDD : "Si la publicité était maintenue avant 20 heures, la privatisation à hauteur de 70% ne se justifierait plus. Tout le processus serait à revoir". »

Et d'ajouter: "A France Télévisions, on croise les doigts et on a même fait les comptes : « Sarkozy est largement minoritaire sur cette question [celle de la supression totale de la pub] et il ne peut compter que sur 20 à 25 parlementaires. »

Décidément Carolis n'a pas peur du ridicule. C'est lui qui fait voter et valider dans un premier temps par le Conseil d'Administration la vente de la régie pub....et qui, tout de suite après sollicite un nouveau vote toujours du même C.A. afin d'engager des dsicusssions exclusives avec Publicis et Courbit..."sans subir aucune influence", il l'a récemment réaffirmé au JDD!
Et voila, à présent, comme l'écrit Libé que "la présidence de France Télévisions juge la privatisation « clairement enterrée »"

Franchement, c'est surréaliste. De qui se moque-t-on ?

Courbit à la tête de France Télévisions

Plutôt que de faire bondir Didier Mathus à L'Assemblée Nationale qui pose en ces termes sa question au ministre, sur le cession de la régie publicitaire de France Télévisions dans le cadre des questions d'actualité: "Il y a quelques semaines, je vous avais questionné sur l'étrange privatisation de la régie publicitaire de France télévisions au bénéfice de M. Courbit, homme d'affaires ayant fait fortune dans la tété-réalité, ami du Président de la République et membre du « Club du Fouquet's ».

Avec un peu de retard, vous avez fait part hier de votre inquiétude face au conflit d'intérêt que cette vente à l'encan pourrait créer.

C'est le moins que l'on puisse dire: M. Courbit s'apprête à être tout à la fois l'un des principaux producteurs de France Télévisions, son régisseur publicitaire et conseil en achat pour les annonceurs. C'est effectivement un conflit d'intérêt majeur.

Au moment où il s'apprête par ailleurs à être l'un des principaux bénéficiaires de la loi sur les jeux en ligne, on peut s'interroger sur l'exceptionnelle sollicitude dont il bénéficie de la part du pouvoir.

Peut-être la présence d'Alain Minc à son conseil d'administration, par ailleurs conseiller du Président de la République, y est-elle pour quelque chose.

Le dépeçage de France Télévisions, suggéré par le même Alain Minc, prend une tournure franchement douteuse.

L'hypothèse du maintien de la publicité avant 20H, contrairement à ce que prévoyait la loi, pourrait transformer cette privatisation en véritable jackpot pour M. Courbit.

Alors que les financements substitutifs à la publicité sont dores et déjà condamnés par l'Union européenne, alors que cette régie rapporte 400 millions d'euros à la télévision publique et épargne donc le contribuable d'autant, pourquoi privatiser?

« Les affaires ne sont vraiment choquantes que lorsqu'on n'en fait pas! » disait Sacha Guitry. Cela semble en effet la devise des amis de la soirée du Fouquet's qui aura coûté décidément très cher à la France.

Ma question est simple: pourquoi un tel cadeau et au bénéfice de quels intérêts? "


la solution trouvée est toute aussi simple: nommer M. Courbit à la tête de France Télévisions avec Alain Minc comme conseiller.

Plus de problème avec la vente de la régie, elle reste dans le giron du groupe; plus de problème non plus avec le soin de décider des grilles de programmes de rentrée de France 2 et de France 3, M. Courbit sera tout à la fois l'un des principaux producteurs de France Télévisions, son régisseur publicitaire et son conseil en achat pour les annonceurs.

L'identité du prochain PDG de France Télévisions ne fait donc plus mystère...et avec une telle annonce à laquelle personne ne s'attendait vraiment, c'est le mois d'avril qui commence bien....cliquez ici pour continuer.

mercredi 31 mars 2010

Les actes d’Appel sont déposés aujourd’hui à la Cour, la triplette « CGT /FO /DIRECTION » s’est réjouie un peu trop vite… Rien n’est joué

Les actes d’Appel sont déposés aujourd’hui à la Cour, la triplette « CGT /FO /DIRECTION » s’est réjouie un peu trop vite… Rien n’est joué.

Retour sur la journée du 30 mars 2010. Hier matin donc, le bruit courre que le Tribunal de Grande Instance de Paris qui devait rendre son jugement le 7 avril 2010 sur la plainte déposée par le SNPCA-CGC, la CFDT et le SNJ concernant l’application des Conventions Collectives et à tout le moins, de leur délais de survivance, allait le rendre ce jour.

Etonnement ! Une première…un Tribunal allait donner plus tôt que prévu sa décision ! Les 3 syndicats SNPCA-CGC, la CFDT et le SNJ qui avaient initié la procédure en première Instance sur le fond, ont immédiatement appelé en fin de matinée leur avocat qui venait tout juste de l’apprendre lui aussi.

Dans les couloirs, on ne parle plus que de ça. Nombreux Cégétistes sur les chaînes, allant même jusqu’à indiquer vers 12h30/13h00 : « Ils ont été déboutés…tant mieux ».

« Ils » ? Qui, ils ? Le SNPCA-CGC, la CFDT et le SNJ ? Nouveau coup de téléphone à l’avocat qui nous indique qu’il n’a rien et qu’il enverra quelqu’un aux greffes du TGI à 14h 00 puisque le prononcé ne peut intervenir avant.


Petit détail qui a son importance, alors que le cabinet d’avocats n’avait toujours pas ce 31 mars au matin la notification du TGI, le 30/03/2010 à 15:28 Berretta publiait sur « Le Point.fr » un article intitulé « Carolis gagne au TGI contre les syndicats » et d’écrire : « Selon une source judiciaire, le TGI a confirmé que France Télévisions et les syndicats avaient jusqu'au 7 juin - et pas un jour de plus - pour adopter la nouvelle convention collective de l'audiovisuel public. La décision vaut aussi pour l'INA et Radio France. »

« De source judiciaire, Berretta du Point auraient eu un jugement que les 3 demandeurs n’avaient même pas ?!! La CGT qui n’était pas dans la procédure CGC-CFDT-SNJ mais intervenant a posteriori, l’aurait donc eu aussi pour affirmer, dès la fin de matinée, que les demandeurs étaient déboutés ?!!! Quant à FO aucun de ses représentants n’était présent au TGI le 16 février. Comment ont-ils pu communiquer sur ce jugement avant tout le monde ?

En fin d’après midi du 30 mars, la CGT/FO sortait un tract (à chacun le sien) qui une fois de plus mettait en avant le double jeu auquel le tandem se livre avec la direction depuis des mois et des mois.

Les salariés qui ne sont plus dupes, ont pu lire notamment sur le torchon de FO ( * voir en tout bas de page) : « J-69…date butoir à laquelle nous devons parvenir à un accord cadre avant le 7 juin [« grâce au soutien des salarié »,…cela ne s’invente pas, c’est écrit].»

Quand au papier de la CGT, il est du même tonneau ; voila ce qui est également écrit : «La CGT l’a dit et répété, nous ne pouvions pas prendre le risque de nous retrouver au soir du 7 juin avec pour seule couverture la convention nationale des journalistes sans son avenant audiovisuel, l’accord d’entreprise FTV SA qui ne couvre aucun des métiers de l’audiovisuel…et le Code du travail ».

A vomir, il faut le répéter. Le couple CGT/FO qui appelait à la grève le 21 mars puis levait son préavis sans rien avoir obtenu, « ne pouvait pas prendre le risque de se retrouver au soir du 7 juin dans 69 jours sans rien» !!!!
Donc il continuait à discuter avec la direction et à vouloir signer un texte bidon véritable humiliation pour les salariés.

Les gesticulations malsaines de l’alliance CGT/FO chaque salarié en a soupé…devant la direction, c’est un discours, devant les salariés un autre.

Le SNPCA-CGC tient donc à démentir les propos de certains titres de Presse ainsi que de la Direction qui affirment que « les syndicats ont le dos au mur après le jugement du TGI…et que seules les concessions « historiques » obtenues par la CGT, après ses préavis de grève [qui ne valent absolument rien] constituent un PLUS ». Quel baratin.

C’est pourquoi, le SNPCA-CGC avec la CFDT et le SNJ ont mandaté dès hier, expressément leur avocat pour qu’il fasse appel de ce jugement…L’Appel est donc en route ; les actes de procédure sont lancés. Pour la FIN des conventions annoncée par la triplette « CGT /FO /DIRECTION » prête donc à tirer un trait sur une trentaine d’années d’acquis sociaux, RIEN n’est encore joué.

Ce combat nous le menons pour le gagner dans l’intérêt des salariés.



(*)

mardi 30 mars 2010

Dans un article intitulé " Je ne pense pas avoir démérité" dixit J-J Aillagon, Le Monde évoque sa succession à Versailles

Jean-Jacques Aillagon "ne pense pas avoir démérité"
extrait de l'article de Michel Guerrin LE MONDE | 24.03.10 | 15h51 • Mis à jour le 25.03.10 | 15h58

Jean-Jacques Aillagon a semble-t-il eu rendez-vous, jeudi 25 mars, avec Claude Guéant, le secrétaire général de l'Elysée. Une rencontre "prévue de longue date".
Il a rencontré, il y a quelques semaines, Nicolas Sarkozy, puis Frédéric Mitterrand, pour les informer qu'il était candidat à sa succession à la présidence du Château de Versailles. "Je n'ai pas reçu une réponse expresse, mais plusieurs indices me laissent penser que ma demande aura une réponse positive".

"J'ai aussi pris connaissance, hier, de la rumeur selon laquelle Xavier Darcos me succéderait le 7 juin 2010"... j'ai interrogé des collaborateurs du président de la République, qui m'ont rassuré."

Simple rumeur? Xavier Darcos ayant quitté son poste ministre du travail après la défaite de la droite aux élections régionales, l'annonce avait rapidement été faite que "Mr Darcos était appelé à d'autres fonctions".

Selon Le Monde, l'ambassade de France à Rome ou la direction de CulturesFrance, une agence chargée du rayonnement de la culture française à l'étranger, lui aurait té proposées. L'ancien ministre aurait refusé ces deux postes.
IEn revanche, toujours selon Le Monde, il en aurait donc accepté un troisième : la présidence du Château de Versailles où il y remplacerait ainsi Jean-Jacques Aillagon, ancien ministre de la culture.

Joint au téléphone mercredi 24 mars, M. Aillagon ne cachait pas son doute : "Je n'ai aucune information à ce sujet. Personne ne m'a informé que Xavier Darcos serait appelé à me succéder. Personne ne m'a demandé de faire mes bagages. Mais je vois que ce dernier essaie de forcer le mouvement, et peut-être rêve-t-il de ce poste."

M. Aillagon remarque aussi que, selon une rumeur, l'ancienne ministre de la culture, Christine Albanel, allait remplacer Bruno Racine à la présidence de la Bibliothèque nationale de France. "Jusqu'au moment où on a appris qu'elle rejoindrait France Télécom", dit-il. Il ajoute : "J'ai même entendu dire que Denis Tillinac et Patrick de Carolis me remplaceraient !".

En affirmant qu'il veut rester à Versailles, Jean-Jacques Aillagon dit qu'il n'en fait pas "un caprice". "Je respecte évidemment le pouvoir de décision du président de la République et du premier ministre. Et je sais que Versailles peut susciter des convoitises. Mais un grand établissement comme Versailles a besoin de stabilité. J'ai mis en place des chantiers. Un mandat de trois ans, c'est frêle pour mener à bien un projet."

La position de M. Aillagon est fragilisée par son âge : il aura 65 ans le 2 octobre 2011, ce qui ne lui permettrait pas d'achever un deuxième mandat. "Je souhaite achever ma vie professionnelle en 2011 à Versailles, tout en travaillant avec mon successeur, afin d'assurer la continuité."

M. Aillagon, s'il est évincé, peut trouver cela injuste. Car son bilan est bon. L'établissement qu'il dirige, un des plus visités de France, à battu des records de fréquentation : 6 millions de visiteurs par an pour le château, 10 millions pour l'ensemble du site.

Dans un établissement surtout fréquenté par des touristes, donc dépendant de la conjoncture économique mondiale, cette excellente fréquentation est en partie liée à une politique d'expositions temporaires, qui ont aussi dynamisé l'image du lieu. M. Aillagon a notamment fait entrer en force l'art contemporain au château, par exemple avec l'exposition Jeff Koons, en 2008, qui a eu un grand retentissement.

M. Aillagon a également mené à bien plusieurs campagnes de travaux, qu'il avait initiés quand il était ministre de la culture, entre 2002 et 2004. En place à Versailles, il a amélioré l'accueil et contribué à rénover le bâtiment comme les jardins. Et il a programmé une deuxième tranche de travaux.

Il souhaite aussi poursuivre les acquisitions d'objets visant à remeubler un château qui a été vidé de sa substance durant la Révolution. "Notre bilan d'acquisition est déjà impressionnant", dit-il. Il a aussi remis en route l'Opéra royal logé dans le château.

Son bilan, dans la recherche de mécénat, est aussi solide : autour de 16 millions d'euros en 2008, 8 à 10 millions en 2009, alors que la conjoncture était mauvaise. "Mais le mécénat repart fort, indique M. Aillagon. J'ai signé un gros contrat de compétence avec l'entreprise de travaux publics Colas pour la rénovation des terrasses et allées, un autre avec Vinci. D'autres sont en négociation." M. Aillagon, s'il est débarqué, a-t-il l'impression de payer son attachement à Jacques Chirac ? "Au moment où François Baroin entre au gouvernement, je ne crois pas. Nicolas Sarkozy a toujours marqué de la cordialité à mon égard."

Jean-Jacques Aillagon tient également un blog remarqué, consacré notamment à la vie culturelle, où sa parole est franche. Il a eu aussi des mots durs, dans Le Monde, sur le fonctionnement du ministère de la culture, évoquant même sa disparition. "Je suis très attaché à ma liberté, mais je suis resté dans le cadre de ce qu'on peut tolérer d'un serviteur de l'Etat." Que fera-t-il s'il doit partir ? "Je n'y ai pas pensé. Parce que je ne pense pas avoir démérité."

Versailles, en revanche, permettrait vraisemblablement à M. Darcos, professeur agrégé de lettres, de replonger dans la culture classique, une de ses passions, tout en restant en contact avec la gestion d'un établissement lourd, ce qu'il souhaitait!

Carolis n'en a pas fini avec la Justice.

« Choquant et révoltant. Alors que son ambition était de dénoncer les dérives de la téléréalité, le Jeu de la mort en fait l’apologie », estiment deux figures du PS Marie-Noëlle Lienemann et Paul Quilès qui dénonçant une « incitation à la violence » ont déposé plainte contre les auteurs du documentaire.

Hier, leur avocat, Me Gilles-Jean Portejoie, a saisi le doyen des juges d’instruction de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). La plainte dénonce donc une « provocation directe à la commission d’atteintes volontaires à la vie et à l’intégrité de la personne », réprimée par la loi de 1881 sur la liberté de la presse. « C’est une véritable incitation à la violence », décode Me Portejoie. Les plaignants visent l’auteur et les réalisateurs du documentaire, ainsi que le directeur des programmes de France Télévisions.

« Il ne s’agit pas de remettre en cause la liberté d’expression et de création. Le but est de clarifier ce qui est permis à la télévision et ce qui ne l’est pas », explique Marie-Noelle Lienemann, 58 ans, députée européenne.
« Nous ne jouons pas les pères la vertu, mais on ne peut pas dire et présenter n’importe quoi au nom d’une liberté sans frein », renchérit Paul Quilès, 68 ans, maire de Cordes-sur-Ciel (Tarn).

Dans leur démarche, les concepteurs du « Jeu de la mort » ont voulu dénoncer les capacités de la télé à manipuler les esprits et analyser le processus. Selon les plaignants, c’est un échec. « Les auteurs ont tout simplement incité les candidats à commettre des actes de torture. », jugent Marie-Noëlle Lienemann et Paul Quilès. « Dénué de tout intérêt scientifique, ce reportage n’est plus qu’une banalisation choquante de la violence », peut-on lire dans leur plainte.

C'est pourquoi, les deux anciens ministres attaquent les auteurs du « Jeu de la mort » ainsi que le diffuseur dans cette plainte....
Ces anciens ministres socialistes du Logement et de l’Intérieur ont été scandalisés par ce documentaire où les participants d’un jeu télé factice infligent des décharges électriques, dont certaines mortelles, à un candidat sans savoir qu’il s’agit d’un comédien.

Les deux ex-ministres soulignent aussi que « le Jeu de la mort » a été programmé sur le service public en prime time, sans précaution particulière hormis un avertissement destiné aux téléspectateurs de moins de 12 ans.
"C’est d’autant plus grave", argumente Paul Quilès, que, comme le prévoit sa charte, France Télévisions s’abstient en général de montrer, notamment dans les journaux, le spectacle de la violence pour la violence. « Imaginons l’impact du Jeu de la mort sur les esprits fragiles ou sur un jeune de 13 ans qui aura pris cette émission en cours ! »

De son côté, Marie-Noëlle Lienemann ne décèle aucune vertu dans le documentaire. « Au bout du compte, le spectateur risque de retenir qu’une majorité de gens sont manipulables, et donc pas responsables », redoute l’élue PS.
Il appartient désormais à la justice de dire si oui ou non le « Jeu de la mort » avait une vertu éducative ou était une incitation à la violence.

Article extrait du journal "Le Parisien"
Droits de reproduction et de diffusion réservés - Copyright LE PARISIEN 2010

La vente de France Télévisions Publicité contestée par par Laurence Girard pour Le Monde.

lisez l'article dujournal Le Monde"La vente de France Télévisions Publicité contestée", par Laurence Girard

La vente de la régie publicitaire de France Télévisions à Publicis et Stéphane Courbit pose "un problème déontologique". Frédéric Mitterrand, ministre de la culture et de la communication, n'a pas fait dans le détail, lundi 29 mars, lors d'un déjeuner avec la presse, en critiquant énergiquement les conditions de cette cession. "Il va falloir qu'ils changent le périmètre de leur activité économique. Ils ne peuvent pas être juge et partie. On est dans une situation a priori malaisée à résoudre", a-t-il ajouté.


Ces déclarations du ministre de tutelle de France Télévisions interviennent au moment où Patrick de Carolis, PDG du groupe d'audiovisuel public, mène des négociations exclusives avec le tandem Publicis-Lov Group, la holding de Stéphane Courbit, pour céder 70 % du capital de France Télévisions Publicité (FTP). Un choix qui suscite des critiques et interrogations de plus en plus nombreuses.

La première voix à s'élever a été celle de Dominique Wolton, sociologue des médias, administrateur de France Télévisions, qui s'est abstenu, début février, lors du vote entérinant le choix du repreneur. "C'est un débat de morale publique. La télévision publique appartient aux Français. Il me semblait précipité de céder la régie alors que Bruxelles venait de retoquer la taxe sur les opérateurs de télécommunications qui devait compenser la suppression de la publicité à la télévision", explique-t-il avant de souligner les "conflits d'intérêts et l'impossibilité de bâtir une muraille de Chine entre la régie et les intérêts particuliers des repreneurs".

D'autres voix ont exprimé leur rejet du projet, comme celle de Guillaume Pannaud, président de l'agence TBWA-Paris du groupe publicitaire américain Omnicom (Le Monde du 12 février). En ligne de mire, l'entrée de son concurrent Publicis au capital de FTP, qui induirait, selon lui, des risques de conflit d'intérêts, le groupe publicitaire étant conseil en stratégie médias, acheteur d'espace publicitaire mais aussi vendeur d'espace.

Les sociétés d'auteur comme la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD) et la Société civile des auteurs multimédias (SCAM) ont à leur tour tiré la sonnette d'alarme, demandant une "suspension immédiate du processus de vente". Elles arguent tout à la fois des problèmes économiques, affirmant "que le flou règne sur le financement du service public à long terme et que de nombreuses voix de parlementaires s'élèvent pour souhaiter le maintien de la publicité en journée après 2011", et des problèmes d'ordre déontologique, estimant que "le risque de conflit d'intérêts est loin d'être nul, les acquéreurs ayant déjà des positions établies dans la production audiovisuelle et dans l'achat d'espaces publicitaires".

Des questions que se sont posées les deux groupes de travail créés par France Télévisions et qui avaient mandat du conseil d'administration pour étudier les garanties de cession de FTP. L'un piloté par Damien Cuier sur les aspects commerciaux et concurrentiels, l'autre par Patrice Duhamel sur les aspects éditoriaux. Ce dernier, qui a auditionné M. Courbit, a conclu à l'impossibilité de conjuguer activité de production et activité de régie, en se plaçant sur le plan de l'éthique. Or, M. Courbit, par le biais de sa société de production Banijay, possède la société de l'animateur et producteur Nagui, qui vend de nombreuses émissions au service public.

Ces conclusions pourraient être soumises aux administrateurs lors d'un prochain conseil fixé au 13 avril. Le processus de cession de FTP est-il plombé ? Certains le pensent. Ils évoquent une réunion à l'Assemblée nationale, prévue le 7 avril, ayant pour thème la télévision et la publicité un an après la loi de mars 2009, qui a entériné l'arrêt de la publicité sur France Télévisions après 20 heures en 2009 et sa suppression totale fin 2011. C'est cette loi, dont l'initiateur n'était autre qu'Alain Minc, conseiller de M. Courbit et actionnaire de sa holding financière, qui avait justifié le processus de cession de FTP. Or, des députés s'expriment pour un maintien de la publicité avant 20 heures. Ce qui remettrait en question la nécessité de la vente de la régie.

Mais en toile de fond se joue une autre bataille politique, celle de la succession de M. de Carolis, dont le mandat expire en août.

Laurence Girard
Article paru dans l'édition du 31.03.10

Il convient, ici, de toujours avoir en mémoire l'interview de Carolis du 5/02/10 au JDD: « France Télévisions n’a subi aucune influence. Si je devais me soucier de tous ceux qui prétendent avoir l’oreille du pouvoir, ma journée n’y suffirait pas. »!!!!!

Réorganisation à France Télé : un foutoir sans nom révélateur d’une totale impréparation sur fond d’humiliation permanente des salariés.

Réorganisation à France Télé : un foutoir sans nom révélateur d’une totale impréparation sur fond d’humiliation permanente des salariés.

Depuis l’avis rendu en CCE par la CGT le 15 décembre 2009 qui a permis à Carolis de penser mettre en œuvre sa réorganisation sans queue ni tête, les salariés qui refusent leur nouveau « POSITIONNEMENT » (autant incompréhensible que le « fonctionnigramme » que la direction tente de mettre en place le plus illégalement qui soit) sont de plus en plus nombreux à nous saisir, à descendre voir le médecin du travail ou à se faire arrêter par leur médecin traitant.

Pour le SNCPA-CGC pour sa part dit, redit et réaffirme que vous n’avez pas à accepter une nouvelle « affectation » ou un nouveau « positionnement ». La lettre du 4 janvier signée Maisonneuve qui n’a de toute façon aucune portée légale, le dit clairement : « nous vous rappelons qu’il est indispensable que vous assuriez la continuité de vos activités… »

Cette lettre ne peut, en aucun cas, correspondre à une quelconque acceptation de votre part d’une modification de votre contrat de travail.

Rappelons qu’ « en cas de transfert d'entreprise, le nouvel employeur est tenu de toutes les obligations qui incombaient à l'ancien à l'égard des salariés dont le contrat de travail subsiste. »

France Télévisions n’a donc pas la possibilité de modifier le contrat de travail du salarié « repris » dit transféré automatiquement qui continue de produire ses effets sans qu’il soit besoin de signer un nouveau contrat de travail ou même un avenant. La loi du 7 mars 2009 renforce même dans le cadre de la « fusion-absorption » ce principe.

Vous n’avez donc pas à signer un nouveau contrat de travail ni même un quelconque avenant. Au cas où la direction essaierait de vous mettre la pression, écrivez leur simplement ces quelques lignes :

« Madame, Monsieur,

L'article L. 1224-2 (ex L. 122-12-1) du Code du travail indique qu’en cas de transfert, mon contrat de travail est automatiquement transféré sans qu’il soit nécessaire de signer un nouveau contrat de travail ou même un avenant, disposition renforcée par la loi du 7 mars 2009. Je ne vois donc pas au nom de quoi je devrais accepter une nouvelle affectation ou un nouveau « positionnement » qui de facto modifierait mon contrat.

La seule affectation que je connaisse est celle qui correspond actuellement à mon contrat de travail qui reste en l’occurrence juridiquement inchangé.
En aucun cas, le vocable « affectation » ou « positionnement » utilisé, ne correspond à une quelconque acceptation de ma part d’une modification de mon contrat de travail tant sur ma qualification, mon poste, mon activité et l’exercice des fonctions qui sont les miennes ou bien une quelconque mobilité géographique dont vous pourriez vous prévaloir avec une signature au bas d’un courrier.

Je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes salutations distinguées ».

lundi 29 mars 2010

Enceinte de 6 mois, modèle parfait d’intégration, employée d’une filiale de France Télé, elle est virée du jour au lendemain de l’émission de Taddéi

Enceinte de 6 mois, modèle parfait d’intégration, employée d’une filiale de France Télévisions, elle est virée du jour au lendemain de l’émission de Taddéï.

Elle attend un heureux évènement. Ses collègues ne parlent que de ça. De toute façon, cela se voit déjà depuis plusieurs semaines. Enceinte de 6 mois donc, travaillant sur l’émission de Frédéric Taddeï « Ce soir où jamais » depuis l’origine, elle est jetée comme une malpropre du jour au lendemain.

Tout le monde s’en fout. Femme, née au Maroc et qui plus est attendant un « mouflet », qui s’en soucie ? Personne !!! Tes affaires, tu les prends « ce soir où jamais » et tu dégages… avec en prime une interdiction de site pour l’émission de Taddéï.

Ses droits en tant que salariée sur l’émission, après 450 « numéros » de la première à la dernière (tout du moins, au moment où on lui a dit « ton contrat n’est pas renouvelé »), elle n’en aurait aucun selon France Télévisions. C’est ce que nous allons voir.

Donc, notre future maman qui prenait la nationalité française et son 2ème prénom, à l’âge de 20 ans, pour pouvoir, alors, travailler et qui est pourtant, depuis des années, un modèle d’intégration et de réussite, la voilà virée sans raison !!! A moins qu’elle n’ait soulevé un lièvre… !!!!

Aujourd’hui, la HALDE est officiellement saisie, la Tutelle l’est aussi, le SNPCA-CGC qui prend sa défense va déposer une procédure aux Prud’hommes pour licenciement abusif sans aucune cause. Le syndicat étudie également le dépôt d’une plainte au pénal pour discrimination. Imaginez, à quelques semaines de l’accouchement, l’état psychologique dans lequel elle se trouve.

Quant à la « Production », la « dir-prod » n’a pas donné à la collaboratrice émérite la moindre explication, refusant même d’établir le moindre écrit. Le DG Yves Garnier, cela ne le concerne pas alors qu’il est visiblement au courant du lièvre....
Et si le lièvre était en réalité un « gros garenne » avec plus de témoignages qu’il n’en faut pour faire sauter la marmite ?!

L’émission « phare » de France Télévisions « Ce soir où jamais » serait-elle intouchable ? MFP qui la produit, la fabrique et la réalise également !!! Mais nul n’est au dessus de la Loi. Une femme enceinte fut-elle réellement en CDDU ne peut se retrouver dehors à 3 mois d’accoucher sans aucune raison.

France Télévisions souhaitait sûrement que cette histoire ne s’ébruite pas…trop tard. Cerise sur le gâteau, renseignements pris, notre future maman n’est pas la seule à subir le même sort…