"Le Canard enchaîné" du 23 avril 2012 dans une demi-page intitulée "Les bonnes affaires du communicant de Copé" épingle "les contrats passés avec l'agence Bygmalion du lobbyiste Bastien Millot ..."
Le Canard enchaîné écrit ainsi
"en janvier 2009, Millot est même chargé, sans
rire, du «discours des vœux aux
salariés»
de son ami
Carolis.
Montant de la
plaisanterie: 7.000 euros. Le pédégé ne regarde pas aux frais quand il s'agit de
s'adresser au petit personnel"
Et les
salariés de France Télévisions qui pensaient que c'était Carolis, lui-même, qui
écrivait ses discours, particulièrement celui-ci....un discours si personnel, si
sincère qui débute ainsi:
"Bonjour
à vous toutes, à vous tous, et surtout bonne année.
Que 2009 soit pour vous synonyme de bonheur et de santé, pour vous et tous vos proches.
Que 2009 soit pour vous synonyme de bonheur et de santé, pour vous et tous vos proches.
Synonyme
également de réussite collective et personnelle sur le plan professionnel.
Souvenez-vous l'an dernier, dans mes veux, je vous parlais déjà de la réforme. J'étais loin d'imaginer la révolution qui nous attendait....
Souvenez-vous l'an dernier, dans mes veux, je vous parlais déjà de la réforme. J'étais loin d'imaginer la révolution qui nous attendait....
Je tiens
à vous faire part de la fierté qui est la mienne de travailler avec vous depuis
trois ans et demi."
comme ils doivent être déçus que ce
ne soit pas de lui...pourtant il y avait bien le "Je"!
Ils se
souviennent probablement encore des engagements pris alors par Carolis (enfin par
Millot) dans ce dispendieux mail : " Les regards de tous les Français
seront tournés vers nous. Les attentes sont fortes, et nous allons répondre
présent, grâce au travail considérable réalisé par nos équipes à la fin de
l'année 2008. Je tiens à les en féliciter.
Ce soir,
c'est encore nous qui allons écrire une nouvelle page dans l'histoire de la
télévision française. Pour la
première fois, les programmes de nos cinq chaînes débuteront dès 20h
35." !!!!!
Ça n'a pas duré longtemps...mais
chacun pourra comprendre que les propos n'engageant que leurs auteurs,
Carolis ne se soit pas senti obligé vu le contexte - tout comme Pflimlin
qui marche dans ses pas depuis qu'il lui a succédé - de respecter les termes
d'un discours qu'il n'avait pas rédigé!!!
7.000 euros pour les quelques lignes que le blog CGC Média a retrouvé !!!....[chacun appréciera]
Soit Carolis ne sait pas s'exprimer, soit la facture réglée à Bygmalion ne se justifie absolument pas...en tous cas, il y a un méga problème, lorsque cette facture est réglée comme tant d'autres d'ailleurs, Bastien Millot est sous contrat avec France Télévisions et le restera jusqu'en octobre 2010.
Méga problème toutefois car en
janvier 2009, Millot est toujours bien salarié de France Télévisions. Il est en
congé sabbatique (extrêmement réglementé et encadré) du 1er
novembre 2008 au 30 septembre 2009 donc toujours bien dans les effectifs de
l’entreprise.
Bastien Millot l'ex directeur de cabinet de Jean-François Copé à
la mairie de Meaux mais aussi l'ex directeur délégué de France Télé
chargé de la communication, de l'innovation et de la stratégie auprès de
Carolis, n’a nullement rompu ses liens
contractuels avec l’entreprise (contrairement à ce qui se dit) au moment où sa société facture ce "discours" et à ce titre,
il est contraint de respecter les dispositions conventionnelles qui ont
force de loi, plus spécifiquement les articles 17 et 18 de l’accord FTV SA
sur « les intérêts croisés » et « l’exclusivité de collaboration » qui lui
interdisent de travailler ailleurs.
« L'article
18 - Intérêts croisés
Il est interdit à tout salarié de posséder soi-même
ou par personne interposée, dans une entreprise en relation d’affaires avec
France Télévision S.A. ou les sociétés du groupe (ou susceptible de l’être en
raison de son activité), des intérêts de nature à compromettre son
indépendance, ainsi que d’être lié par contrat avec une telle entreprise,
quelles que soient la forme et la nature juridiques de ce contrat. Tous les renseignements
utiles sont fournis à l’employeur, par les salariés, pour permettre la
vérification du respect de cette disposition. »
« L'article
18 dudit document sur l’Exclusivité de collaboration
« L’exclusivité de collaboration a pour but de garantir à l’entreprise et aux salariés ’exécution effective et loyale des contrats de travail ainsi que de contribuer à la solidarité générale par un meilleur partage du travail. A cet effet, la collaboration des salariés relevant du présent texte est exclusive.
L’exclusivité de collaboration consiste en
l’interdiction pour chaque salarié d’exercer une activité lucrative, salariée
ou non, hors de l’entreprise qui l’emploie…..
« L’exclusivité de collaboration a pour but de garantir à l’entreprise et aux salariés ’exécution effective et loyale des contrats de travail ainsi que de contribuer à la solidarité générale par un meilleur partage du travail. A cet effet, la collaboration des salariés relevant du présent texte est exclusive.
Dans très très prochain post, la CGC
Média prouvera que les contrats avec Bygamlion signés sous Carolis et ses
équipes, se sont poursuivis sous Pflimlin et ses
équipes, notamment ceux signés pour "le suivi courrier téléspectateurs" (6.000€ HT par mois sur 12 mois soit 72.0000€ HT annuels) ou/et encore "la veille internet " (7.500€ HT par mois sur 12 mois soit 90.0000€ HT annuels), etc....
Le blog CGC Média a cherché dans ses
archives, le "discours" de ces vœux 2009 que cite "Le Canard"...Voici donc les vœux
qu'en 2009 Patrick de Carolis, pdg de France Télévisions, a adressés via
l'intranet de l'entreprise, à l’ensemble des salariés :
"Bonjour,
Bonjour à vous toutes, à vous tous, et surtout bonne année.
Que 2009 soit pour vous synonyme de bonheur et de santé, pour vous et tous vos proches.
Synonyme également de
réussite collective et personnelle sur le plan professionnel.
Souvenez-vous l'an dernier, dans mes veux, je vous parlais déjà de la réforme. J'étais loin d'imaginer la révolution qui nous attendait.
Souvenez-vous l'an dernier, dans mes veux, je vous parlais déjà de la réforme. J'étais loin d'imaginer la révolution qui nous attendait.
2008 restera à bien des égards dans l'histoire de la télévision publique comme une année tumultueuse. Et, comme dans toute période complexe, il y a eu des interrogations, des inquiétudes, des doutes. On dit habituellement que c'est dans l'adversité que l'on peut juger de la valeur des individus. Et bien j'ai pu constater chaque jour la force de caractère de cette entreprise, la force de l'ambition qui nous rassemble.
C'est cette force qui nous a permis de tenir le cap. N'en déplaise à tous ceux qui, tout au long de l'année, n'ont cessé de spéculer sur nos difficultés, sur notre avenir, notre existence même, France Télévisions a montré en 2008 sa capacité de résistance.
Aujourd'hui France
Télévisions doit montrer sa capacité à rebondir, et ce rebond, il passe par la
réforme de l'entreprise en société unique.
Une réforme que
j'appelle de mes vœux, vous le savez, depuis le début de mon mandat. Cette
réforme qui est la plus ambitieuse et la plus difficile de notre histoire, nous
ne l'avons pas improvisée, nous la préparons depuis trois ans et demi.
Petit à petit, nous avons construit un groupe plus fort, mieux armé pour affronter les défis à venir.
Petit à petit, nous avons construit un groupe plus fort, mieux armé pour affronter les défis à venir.
Nous avons coordonné nos efforts, pour que chacune de nos antennes puisse se consacrer à l'essentiel : offrir les meilleurs programmes à nos téléspectateurs : un véritable bouquet de chaînes composé de lignes éditoriales différentes.
Dès à présent, nous bénéficions des résultats des premiers chantiers de réforme lancés il y a un an. Nous avons ainsi gagné en fluidité, en efficacité. Ne nous arrêtons pas en chemin. Malgré les difficultés, malgré la rumeur, la réforme est plus que jamais indispensable.
Cette réforme, notre
réforme, est vitale pour nous, et c'est à nous, professionnels de la télévision,
qu'il revient de la mener.
Je sais pour cela pouvoir compter sur l'énergie et le savoir-faire de chacun d'entre vous. J'attends des partenaires sociaux un sens profond de la responsabilité. Je m'engage pour ma part à les informer, à vous informer et à garder toujours ouverte la porte du dialogue social.
Depuis le début de mon mandat, je me suis toujours efforcé de préserver l'emploi. Votre emploi.
Aujourd'hui plus que jamais, alors que la France affronte la crise internationale et que nos journaux d'information annoncent jour après jour des plans de licenciement, j'ai bien l'intention de poursuivre cette politique de défense de l'emploi.
Pour cela, vous devez m'y aider.
En réussissant la réforme de l'entreprise commune, nous montrerons notre capacité à évoluer et à rester maîtres de notre destin collectif. Notre capacité à bâtir un nouveau France Télévisions, plus moderne et plus fort.
Ce soir, c'est encore nous qui allons écrire une nouvelle page dans l'histoire de la télévision française.
Pour la première fois, les programmes de nos cinq chaînes débuteront dès 20h 35.
Les regards de tous les Français seront tournés vers nous. Les attentes sont fortes, et nous allons répondre présent, grâce au travail considérable réalisé par nos équipes à la fin de l'année 2008. Je tiens à les en féliciter.
Je tiens également à vous faire part de la fierté qui est la mienne de travailler avec vous depuis trois ans et demi.
Comme moi, vous avez pu
mesurer cette année les passions que déclenchait l'avenir de France Télévisions.
N'en déplaise aux cassandres, j'ai la ferme intention d'aller, avec vous, au bout de ce projet, au bout de cette réforme.
Je le ferai en toute indépendance, sans jamais céder sur l'essentiel, en respectant le droit de chaque salarié à travailler dans la sérénité mais en ayant toujours à l'esprit l'intérêt supérieur de l'entreprise.
Je le ferai également en toute transparence, en vous informant très régulièrement des avancées de la réforme. S'il est tout à fait naturel que vous vous posiez des questions, il est de mon devoir de chef d'entreprise d'y répondre.
Ainsi très prochainement, nous aurons l'occasion de discuter ensemble et en direct, à travers un chat Internet, comme nous l'avons déjà fait par le passé.
C'est parce que l'avenir
de France Télévisions est en jeu et donc votre avenir, que je continuerai à me
battre inlassablement pour faire triompher notre idée de la
télévision
Belle et heureuse année, à vous toutes et à vous tous !"
Patrick de Carolis"
La CGC dans le cadre de la plainte qu'elle a déposée a demandé à son Conseil de transmettre ce courrier accompagné de l'article du "Canard enchaîné" précité, au juge d'instruction.
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