mercredi 22 juin 2016

Vincent Bolloré auditionné au Sénat…l’ancienne équipe n’a pas dit la vérité.



Vincent Bolloré auditionné au Sénat…l’ancienne équipe n’a pas dit la vérité.

Auditionné par la Commission de la Culture du Sénat, Vincent Bolloré a répondu sans détour aux questions des sénateurs présents et de Catherine Morin-Desailly la Sénatrice de la Seine-Maritime, Présidente de la commission de la culture, de l'éducation et de la communication : http://bit.ly/1WRplvi

Vincent Bolloré est revenu tout d’abord sur la découverte de la réalité économique des chaînes CANAL+ et de l’état de déconfiture de ses finances lorsqu’il a pris les rênes de Vivendi.
Son propos n’a pas varié : sa volonté reste de créer un groupe industriel de médias et de contenus intégrés capable de porter la culture Française dans le monde au même titre que les GAFA ! Mais pour cela, il faut une entreprise saine, un projet clair et une équipe compétente.

Mensonges de l’ancienne équipe dirigeante de CANAL+…

Une stratégie, un projet, une équipe… a-t-il martelé. Finalement tout ce qui manquait à l’ancienne direction de CANAL+, incapable de faire prendre le virage nécessaire à l’entreprise pour qu’elle affronte les dérèglements de l’audiovisuel mondialisé, l’arrivée d’une concurrence redoutable et les révolutions technologiques en cours !

Le fait est que Vincent Bolloré a découvert une situation financière que la CGC Média avait à maintes reprises, celle d’une entreprise à l’économie dégradée, en pertes tant financières que de vitesse sur son marché domestique, en difficulté face aux nouveaux concurrents français ou internationaux.

Une situation volontairement cachée depuis de nombreuses années par l’ancienne équipe de direction, une équipe incapable d’assumer ses responsabilités, de fixer un cap, de prendre les mesures pour éviter le crash !

La CGC de CANAL s’est  toujours élevée contre cette politique du mensonge et de l’incapacité à reconnaitre les difficultés, à maquiller les chiffres en particulier ceux du nombre réel d’abonnés perdus année après année depuis belle lurette. 

La CGC de CANAL visionnaire ? Non, juste réaliste et au plus près des réalités. Pour avoir tenté d’alerter comme c’est aussi son rôle, le syndicat a toujours été attaqué, vilipendé, menacé, plus  particulièrement par l’ex drh du groupe Sophie Guieysse qui, dégagée en plein CE, n’a probablement jamais su ce que Dialogue et Social voulaient dire !

Devant la Représentation Nationale, Vincent Bolloré l’a redit : il convient de nécessité de reprendre la barre rapidement pour redonner à ce groupe les moyens de sa survie et de son développement. Comment ne pas être d’accord sur le diagnostic ?!

Quand Vincent Bolloré évoque par exemple, la construction d’un Groupe international capable de résister à la déferlante des groupes US, il ne fait que reprendre le premier projet d’André Rousselet, décédé récemment, qui portait cette même ambition. Malheureusement, les pitoyables manœuvres de l’équipe d’Edouard Balladur Premier ministre de l’époque pour prendre le contrôle de CANAL+ avaient fait dérailler ce projet.

Jean Marie Messier cité par Bolloré a essayé, lui aussi, de reprendre cette idée mais chacun connait la suite, la mégalomanie l’a emporté dans un tourbillon de pertes financières abyssales….c’était l’époque de la première explosion de la bulle Internet.

Jamais 2 sans 3… !

Vient aujourd’hui le projet Vincent Bolloré. La stratégie est claire, le projet est fixé, l’équipe est constituée : CANAL+ aura les moyens de sa survie et de son développement, il s’y est engagé. Conditions favorables, semble-t-il  pour atteindre cette formidable ambition, celle de la construction d’un Groupe audiovisuel à vocation européenne et mondiale.

La révolution culturelle que cette stratégie impose dans CANAL+ provoque quelques grincements bien normaux… CANAL+ fer de lance d’une certaine « Gauche » bienpensante doit faire sa mue. Ici ou là il y aura quelques choix éditoriaux qui feront grincer des dents qui pourront être discutables…mais sur le fond, quelle d’alternative ? CANAL+ est une société comme une autre : mortelle et elle était en danger de mort ! Combien de fois, encore elle, la CGC CANAL l’avait  dit, répété, seriné dans les instances sociales ?!

Le projet présenté par Vincent Bolloré à au le mérite de reconnaitre pour la première fois une situation critique et s’engager à tout lettre en œuvre pour le redressement global du Groupe porteur pour l’audiovisuel et la culture Française. 

Reste le projet social qui n’a pas fait l’objet de questions au cours de cette audition. 

Quelle stratégie pour faire de cette entreprise un modèle social. Dans ce nouveau contexte, renouveler le contrat social de CANAL+ englué dans des pratiques indignes par l’ancienne Direction de CANAL+ sous la houlette de Bertrand Meheut et de Sophie Guieysse – il faut le redire – est une nécessité, une ambition qui devrait faire de cette entreprise à nouveau un exemple envié et reconnu capable d’attirer à elle les meilleurs talents.  

Il faut pour cela s’appuyer sur des organisations syndicales résolument responsables et en capacité d’être force de proposition. Il faut également accepter le rôle de contrepouvoirs que constitue la représentation du personnel, ce rôle essentiel qu’a voulu éteindre ou contraindre l’ancienne équipe de direction.    

La renaissance économique et sociale de CANAL est en marche.

Chacun peut se lamenter sur le gâchis laissé par les précédents. Bertrand Meheut fut plus un contrôleur de gestion pour CANAL qu’un meneur. Aujourd’hui que l’entreprise dispose d’une ligne et d’une nouvelle stratégie notamment pour l’avenir du cinéma français, les quelques 8.000  salariés du Groupe certes sont inquiets mais se disent peut-être que tout espoir n’est pas perdu.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire