dimanche 1 octobre 2017

Bruno Le Maire oppose une nouvelle fin de non-recevoir à l’ex Orange qui ne cesse de critiquer la politique de l’État-actionnaire.



Bruno Le Maire oppose une nouvelle fin de non-recevoir à l’ex Orange qui ne cesse de critiquer la politique de l’État-actionnaire. 

Ce dimanche premier jour d’octobre, après Édouard Philippe et Gérald Darmanin c’est au tour du ministre de l’Économie Bruno Le Maire de dire et redire à l’ex Orange que non c’est non ! 

Depuis son hallucinante interview au magazine Society dans laquelle l’intéressée a dit à peu près tout et n’importe quoi – elle raconte par exemple comme l’écrit très bien Stéphane Hoffman dans le Figmag de ce weekend « comme un exploit la manière dont elle a expulsé David Pujadas du "20 heures" qui selon elle [a entraîné] la mauvaise réaction du présentateur qui s'explique par sa misogynie » la coupe qui était déjà pleine a effectivement débordé.

Les accusations de l’ex Orange par média interposé et relai de tweets qui accuse tout simplement l’État-actionnaire de "lui piquer  50 millions d’euros, la contraignant ainsi couper dans les programmes" n’a pas vraiment plu ! 

La deuxième couche alors que la première n’était pas encore sèche, passée lors d'un forum organisé lundi dernier par Télérama "Quand le gouvernement nous dit : vous allez devoir faire avec 50 millions en moins, nous allons être contraints de couper dans les programmes, dans la création" a fini de la décrédibiliser. 

"Couper dans la création"…Ben voyons ! La semaine où elle balançait l’argument, France Télévisions diffusait sur son site "http://studio-4.nouvelles-ecritures.francetv.fr/" le 3ème épisode de "Monsieur Flap a une tête de cul" ou comment "C'est l'histoire d'un homme avec une tête de cul qui tombe amoureux. L'amour c'est pas facile quand tout le monde voit ton anus". 

Qu’il s’agisse de l’Élysée comme de Matignon, de la rue de Valois ou bien de Bercy, cela n’a pas fait rire mais alors pas du tout ! Chacun imagine la tête du Chef de l’État, du Premier  ministre, des ministres du Gouvernement et plus généralement des politiques. 

Ses propos dans le même entretien sur une télé à "2 vitesses": "Une pour Paris, les urbains, les classes favorisées [...] puis une autre pour la France périphérique et pour laquelle la télévision a une utilité sociale" ne pouvait avoir d’autre effet que celui de se mettre à dos définitivement l’actionnaire.   

Ce dimanche, Bruno Le Maire invité du Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI a donc opposé une nouvelle fin de non-recevoir à Delphine Ernotte: "Je demande à France Télévisions de faire des efforts. Je ne suis pas favorable au retour de la publicité sur les chaînes du service public après 20h.[...] Si dans le service public on a exactement la même offre que sur les chaînes privés, ce n'est pas la peine d'avoir un service public. Comme je crois au service public, je crois à sa singularité, je soutiens la décision qu'avait prise Nicolas Sarkozy en 2009 et je ne souhaite pas que nous revenions dessus". 
« Quand l’audiovisuel a un problème de recettes, il se retourne vers l’État, au lieu de de s’attaquer à la maîtrise des coûts » pestait, du reste dans le JDD Nicolas de Tavernost le patron de M6  visiblement très remonté.

Dans n’importe quelle entreprise de France et de Navarre, quiconque pilonne médiatiquement son actionnaire et nourrit systématiquement son désaccord sur la place publique a très peu de chance de rester en place plus d’un jour…à moins d’avoir un certain panache et de tirer personnellement les conséquences du bras de fer engagé mais perdu d’avance !


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