Bruno Le
Maire oppose une nouvelle fin de non-recevoir à l’ex Orange qui ne cesse de
critiquer la politique de l’État-actionnaire.
Ce dimanche premier
jour d’octobre, après Édouard Philippe et Gérald Darmanin c’est au tour du ministre de l’Économie Bruno Le Maire de dire et
redire à l’ex Orange que non c’est non !
Depuis son hallucinante interview au
magazine Society dans laquelle l’intéressée a dit à peu près tout et n’importe quoi – elle raconte
par exemple comme l’écrit très bien Stéphane Hoffman dans le Figmag de ce weekend « comme
un exploit la manière dont elle a expulsé David Pujadas du "20
heures" qui selon elle [a
entraîné] la mauvaise réaction du présentateur qui s'explique
par sa misogynie » – la
coupe qui était déjà pleine a effectivement débordé.
Les accusations de l’ex Orange par
média interposé et relai de tweets qui accuse tout simplement l’État-actionnaire
de "lui
piquer 50 millions d’euros, la contraignant ainsi couper dans les programmes" n’a pas vraiment plu !
La deuxième couche alors que la première n’était pas
encore sèche, passée lors d'un forum organisé lundi dernier par Télérama
"Quand
le gouvernement nous dit : vous allez devoir faire avec 50 millions en moins,
nous allons être contraints de couper dans les programmes, dans la création"
a fini de la décrédibiliser.
"Couper dans la création"…Ben voyons ! La semaine où
elle balançait l’argument, France Télévisions
diffusait sur son site "http://studio-4.nouvelles-ecritures.francetv.fr/"
le 3ème épisode de "Monsieur Flap a une tête de
cul" ou comment "C'est
l'histoire d'un homme avec une tête de cul qui tombe amoureux. L'amour c'est
pas facile quand tout le monde voit ton anus".
Qu’il s’agisse de l’Élysée comme de Matignon, de la rue
de Valois ou bien de Bercy, cela n’a pas fait rire mais alors pas du tout !
Chacun imagine la tête du Chef de l’État, du Premier ministre, des ministres du Gouvernement et
plus généralement des politiques.
Ses propos dans le même entretien sur une télé à "2 vitesses": "Une pour Paris, les
urbains, les classes favorisées [...] puis une autre pour la France
périphérique et pour laquelle la télévision a une utilité sociale" ne pouvait avoir d’autre
effet que celui de se mettre à dos définitivement l’actionnaire.
Ce dimanche, Bruno Le Maire invité du Grand Jury
RTL/Le Figaro/LCI a donc opposé une nouvelle fin de non-recevoir à Delphine
Ernotte: "Je demande à France Télévisions de faire des efforts. Je ne suis pas
favorable au retour de la publicité sur les chaînes du service public après 20h.[...]
Si dans le service public on a exactement la même offre que sur les chaînes
privés, ce n'est pas la peine d'avoir un service public. Comme je crois au
service public, je crois à sa singularité, je soutiens la décision qu'avait
prise Nicolas Sarkozy en 2009 et je ne souhaite pas que nous revenions
dessus".
« Quand l’audiovisuel a un problème de recettes, il
se retourne vers l’État, au
lieu de de s’attaquer à la maîtrise des coûts » pestait, du reste dans le JDD Nicolas de
Tavernost le patron de M6 visiblement très remonté.
Dans n’importe quelle entreprise de France et de Navarre, quiconque pilonne médiatiquement son actionnaire et nourrit systématiquement son désaccord sur la place publique a très peu de chance de rester en place plus d’un jour…à moins d’avoir un certain panache et de tirer personnellement les conséquences du bras de fer engagé mais perdu d’avance !
Dans n’importe quelle entreprise de France et de Navarre, quiconque pilonne médiatiquement son actionnaire et nourrit systématiquement son désaccord sur la place publique a très peu de chance de rester en place plus d’un jour…à moins d’avoir un certain panache et de tirer personnellement les conséquences du bras de fer engagé mais perdu d’avance !
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