Dans un tract intitulé "News factory: Une si coûteuse
hérésie", le SNJ s'il déplore la défaillance de l'actionnaire
unique, "condamne
aussi l'hypocrisie de la présidence de France Télévisions : cette dernière
annonce des coupes dans les programmes au lieu de mettre fin à de nombreuses
gabegies financières et humaines. Exemple avec la news factory."
Et de citer le propos d'un des membres de la direction "Les rédactions
doivent se préparer à finir l’année en apnée" avant de
s'interroger "De
quelles rédactions parle-t-on ? Des rédactions des réseaux régionaux et
ultramarins qui doivent "sortir" un journal le samedi avec deux
équipes de reportage ou bien d'une rédaction en droit de mobiliser jusqu'à 100
tournages pour produire un 20 heures ?"
Que dit encore le texte "Depuis le passage à l'entreprise unique en 2009,
les dirigeants de l’information nationale de France télévisions révèrent un
mythe fondateur mensonger : fusionner des rédactions autonomes composées de
journalistes artisans en une news factory peuplée de petites mains et de gros
égos génèrerait mécaniquement de substantielles économies.
Tutelle,
administrateurs, parlementaires, tous ont voulu croire à ce bobard, à cette
promesse de synergies.
Les
faits sont têtus. Le coût humain de cette hérésie éditoriale a explosé sans
faire pour autant baisser le nombre des ETP qu’elle mobilise. Allier le gâchis
des talents, à la gabegie financière, constitue une forme de prouesse et un bon
prétexte pour un actionnaire avide d’économies....
À
qui la faute ?
Placarder
entraîne des coûts humains mais aussi financiers. Il faut bien remplacer les
interdits du 20 heures, les “trop âgées” pour passer à l'antenne, les “trop
moches” pour incarner l'actu. Quand la défense du métier est moquée
comme une vaine résistance au changement, le recours aux précaires s’emballe et
avec lui le total des dépenses.
Alors,
finis les inutiles plateaux en extérieurs ? Abandonnée la mise en concurrence
des correspondants régionaux ? Terminée la politique des “éléments” chronophage
et déqualifiante ? C’est tout l’édifice de la direction de l’information qui
doit être repensé à commencer par le ratio entre encadrants et reporters, la
relation entre services et éditions, la part consacrée aux faits et celle
réservée aux commentaires.
Acculée,
la direction en vient à externaliser les tournages (*). Remplacer le droit du
travail par celui du commerce ne réduira pas les coûts de production.
L’ubérisation n’est pas la solution."
(*) Pour le service
des Sports de France Télés par exemple, les demandes de JRI (Journalistes
Reporters d'Images) ne sont plus honorées. France Télés fait appel à l’extérieur
et paie souvent un collaborateur
prestataire de service qui, en l’espèce, se révèle au final n’être qu’un cadreur et pas un
JRI. Excellence quand tu nous tiens !
Et comme le chante le 8ème étage du
Siège de France Télés en direction de l'Élysée, de Matignon, des Tutelles, du
Gouvernement et du Parlement « tout
va très bien madame la marquise, tout va très bien, tout va très bien…mais à
part ça…. ».
La déliquescence de la télé publique n’est pas
(en tous cas plus depuis 20 ou 30 ans) une priorité…certains s’en réjouissent
et espèrent continuer de surfer sur la
vague de l’inertie histoire de poursuivre leur petit business en puisant
inexorablement dans les poches des contribuables !
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