lundi 3 décembre 2018

Affaire dite "Carolis-Millot/Bygmalion/France Télés": La Cour d’Appel et le procureur ne mâchent pas leurs mots sur le renvoi « opaque » que Bastien Millot a transmis dix jours avant l’audience.


Une Cour d’Appel et un procureur qui ne mâchent pas leurs mots sur le renvoi « opaque » que Bastien Millot  (Bygmalion-FTV) a transmis dix jours avant l’audience.

La Cour d’appel de Paris avait fixé sur quatrejours, du 3 au 10 décembre, les audiences du tandem Carolis/Millot ainsi que de la société Bygmalion dont ce dernier était président, après que les deux condamnés aient fait appel en janvier 2017 dans l’affaire dite Bygmalion-FTV. 

« Qu’est-ce qui justifierait selon vous ce renvoi ? » dont la Cour d’appel n’a été destinataire la semaine dernière et alors même que les dates de fixations étaient connues depuis près de 2 ans, lance le Président à Bastien Millot… « Où est votre conseil qui dans son courrier avait prévu de s’expliquer oralement et avez-vous d’ailleurs, ici, comme il est stipulé par écrit un avocat pour vous assister ? » ajoute-t-il particulièrement étonné.

« L’avocate qui m’assistait, maître Florence Rault pour des questions de conflits d’intérêts supposés qui avait été l’avocate d’une filiale de France Télévisions lorsque j’y étais - MFP  je crois…je ne me souviens plus trop (*) - préféré se retirer après notamment après avoir essuyé quelques attaques sur un blog syndical ! » explique Millot. 

(*) Millot oublie qu'il a été nommé par Carolis pédégé de MFP de ladite filiale de France télés à 100% dont il ne souvient plus top même du nom, c'est dire !
 
« Et c’est une semaine avant l’audience  que le problème se pose...cela n’a jamais été abordé avant ? » questionne le Président. « Bien sûr que si » répondront  en chœur les avocats des syndicats partie civile qui confirment avoir abordé ont ce problème lors des audiences de décembre 2016. Millot qui a prêté serment en mars 2014 pour devenir avocat à Marseille, croira nécessaire de préciser à la Cour  « nous avions parlé tous les deux, à l’été, de cette difficulté. »

L’avocat pour France Télévisions partie civile également qui avait demandé à l’époque une condamnation solidaire en dommages et intérêts de 1 euro (à répartir en 4 donc) a tenu à indiquer devant la Cour qu'il intervenait "en toute neutralité" (assez cocasse comme conception pour une partie civile, il convient de le redire !) avant d'aller même dans le sens de Millot enchérissant sans apporter le moindre élément à la Cour  sur ce blog syndical qui aurait été, selon lui, véhément !

« Y a-t-il quelqu’un dans cette salle d’audience que  monsieur Millot aurait contacté oralement ou par courrier avant ce courrier que nous avons reçu le 26 novembre dernier ? » demandera encore le Président au parties en présence.

Personne bien évidement et cela n’étonnera personne. 

Après le réquisitoire de l’avocat général qui a dénoncé à la barre ce genre de pratique et a même parle d’opacité invitant également la Cour a interpeller le bâtonnier sur ce genre de constat inédit  et la demande des syndicats maître Pierre-Olivier Lambert pour le SNPCA-CFE-CGC et maître Roger Koskas pour le SNJ et la CFDT-Média d’un renvoi à très bref délai si tel devait être le cas, la Cour d’Appel après s’être retirée pour délibérer, a fixé les audiences - précisant que plus aucun renvoi ne sera admis -  pour mars 2019 soit dans un peu plus de trois mois :

- Le 11 mars 2019 à partir de 13h30

- Le 12 mars 2019 à partir de 13h30

- Le 13 mars 2019 à partir de 9h00

- Le 14 mars 2019 à partir de 9h00

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