Si Ernotte imaginait que la nomination
de Takis Candilis lui laisserait un répit, elle va très très vite déchanter !
Xavier Couture a beau se déclarer «Je suis jaloux
car Takis a obtenu ce que je voulais avoir » et affirmer que « Cette organisation semble
indispensable à un grand média qui nécessite de la clarté dans sa volonté
éditoriale. Elle ne peut pas être partagée entre mille», le
portrait que fait « Libération » de son remplaçant qui n’a pas souhaité s’exprimer auprès du
titre de presse, fait froid dans le dos.
Extraits:
"«Tout le monde est sidéré par cette nomination, râle
un producteur bien connu dans le milieu culturel, sous couvert d’anonymat.
Takis est un pro, il connaît bien la télé mais il n’a pas brillé par une
qualité de fiction extraordinaire. Il a fait des choses très formatées.» Et
cette personnalité très remontée, qui va jusqu’à parler de «trahison», de lister les défauts du
personnage : il s’entourerait exclusivement d’hommes à lui, black-listerait les
producteurs qui ne lui reviennent pas, imposerait sa femme (la comédienne
Babsie Steger, qui a joué dans Borgia
notamment) au casting de ses séries… «C’est
d’autant plus inquiétant qu’il va avoir la main sur tous les programmes. On se
retrouve avec un guichet unique», poursuit cette source…
La nomination du nouveau
numéro 2, qui entre en fonction ce lundi, a été accueillie
avec hostilité…
Takis Candilis n’a pas encore passé
une journée complète à France Télévisions comme directeur général délégué à
l’antenne et aux programmes. Mais, dans le milieu culturel, les flingues sont
déjà sortis contre le nouveau numéro 2 de l’entreprise publique, qui
prend ses fonctions ce lundi. Le ton est donné par Pascal Rogard, mitrailleur
en chef de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques : «Takis Candilis, je l’appelle le Grec qui
parle anglais. A cause de Borgia
[série produite par Candilis et tournée dans la langue de Shakespeare, ndlr].
Borgia, c’est trois minutes de
violence, cinq minutes de sexe, trois minutes de fausse politique.»
La Société civile des auteurs
multimédias, une autre société de gestion collective des droits d’auteur, s’est
fendue d’un communiqué pour dire «espérer
vivement que la nomination d’une personnalité qui n’a pas mené sa carrière dans
le service public ira dans le sens de la sanctuarisation et du renouveau de la
création française à la télévision publique». Sous-entendu : on a un
doute…
Le nouveau numéro 2 de France
Télévisions, 63 ans - (qui n’a pas
souhaité s’exprimer auprès de Libération)
- est un homme du privé. Scénariste et réalisateur au début de sa carrière, il
bascule rapidement dans la production et se spécialise dans la fiction
audiovisuelle. En 1999, il rejoint la TF1 de Navarro et Joséphine,
ange gardien, où il est la tête pensante de la création made in
Bouygues TV, puis dirige à partir de 2006 Lagardère Studios. Outre Borgia, il lance là-bas la
fabrication de feuilletons comme Clem,
le Transporteur ou Nos chers voisins. Qui ne sont pas
exactement les Soprano ou The Wire français.
Depuis 2016, Takis Candilis dirigeait la fiction à Banijay, le groupe
audiovisuel de l’homme d’affaires Stéphane Courbit..."
Ce serait pour «Résister,
face aux Américains… » que cette évidente éphémère nomination – tout cela advenant en pleine instruction judiciaire (*) où les enquêteurs
de l'office anticorruption de la police judiciaire (Oclciff) se penchent
sur les
conditions de la nomination de Delphine Ernotte à la tête de France
Télévisions par le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), en avril 2015
– aurait
été faite et présentée « presque comme un acte militant » par
un proche de l’ex Orange!! Quelle blague.
Les
américains doivent trembler, c’est sûr ! Les français devant leur
écran télé dont l’ex Orange prédit depuis son parachutage la fin programmée, eux,
continuent de voir leur télé publique s’abimer malgré ces ridicules gesticulations
et autres incantations qui font pschitt les unes derrière les autres.
(*)