Le SGJ-FO se paie à nouveau Éric Vial le « spécialiste des course hippiques » sur l’antenne d'"Alsace 20" qui s'est vanté d'avoir signé tout ce qu’Ernotte lui a présenté.
Dans un communiqué du 18
janvier, au titre sans ambiguïté « France
Télévisions : « Plan de recomposition des effectifs », Casse sociale et
polyvalence à tout va », le SGJ-FO s’oppose
une nouvelle fois au « spécialiste des course hippiques » Éric Vial qui voilà quelque jours vantait le nouveau dispositif ernottien de licenciements
collectifs dans un écrit largement distribué en interne.
Le SGJ-FO n’hésite pas, du
reste à citer la
Confédération Force Ouvrière, pour qui "ce nouveau type de « rupture amiable » via
un accord collectif n’offre non seulement par de vraies « garanties collectives
auxquelles adosser le +consentement+ du salarié à la rupture », mais en outre, fait « sortir ces ruptures amiables du régime du licenciement
économique et du PSE".
Alors que la loi interdit toute discrimination à l’âge,
au sexe, à l’appartenance syndicale, etc…l’ex
Orange après sa chasse déclarée aux hommes blancs de plus de 50 ans a ainsi
décidé de cibler les vieux tous azimuts avec des propos sans équivoque « permettre
le renouvellement des compétences de l’entreprise nécessaire à sa transition
vers le numérique ». Ben voyons !
"Ce « plan ne vise pas seulement à supprimer des
emplois mais il cible clairement les
salariés les plus âgés pour remplacer une partie d’entre eux par des «
nouveaux collaborateurs » plus jeunes" …écrit encore le SGJ-FO.
"En clair, se débarrasser d’une main d’œuvre qualifiée et
expérimentée mais qui coûte cher et qu’on accuse de ne pas être suffisamment «
agile » (quel mépris !) pour embaucher à la place des salariés plus jeunes,
censés mieux maîtriser l’univers numérique, moins payés et surtout polyvalents
et multitâches (JRI monteur par exemple, rédacteur
monteur ou les trois à la fois)" ajoute le syndicat qui enchérit, "Ce « renouvellement générationnel » vise clairement à
généraliser à toute l’entreprise l’accord sur les compétences complémentaires.
Le plan prévoit également la mise en place d’une expérimentation sur
l’évolution des métiers, censée préparer cette casse des qualifications."
Le SGJ-FO dénonce des « Indemnités de départ au rabais » via cette RCC qui n’a qu’un
seul objectif « Contourner le droit
du licenciement économique » sur fond de « Généralisation de la «
polycompétence » à toute l’entreprise »…n’en déplaise à Vial et son stylo docile !
Extrait :
"Pour faciliter les suppressions d’emplois, la
direction a choisi de proposer aux organisations syndicales la signature d’une
Rupture conventionnelle collective, un dispositif créé par les Ordonnances
Macron…
Dès lors, cette
disposition apparaît comme un moyen de faciliter pour l’employeur les
suppressions d’emplois, même si la direction de FTV jure ses grands dieux qu’il
n’y aura aucun licenciement mais uniquement des départs volontaires. Où est le volontariat quand le principe des
suppressions de postes, leur nombre et ses modalités sont définis en amont ?
La RCC permet ainsi à la direction
de proposer des indemnités de rupture bien en-deçà des dispositions
conventionnelles en la matière, qu’il s’agisse de celles établies par la
Convention collective nationale des journalistes ou celles stipulées par
l’accord d’entreprise de France Télévisions…
Indemnités de départ au rabais
Selon le document remis aux organisations syndicales,
les indemnités de rupture seraient ainsi de 4 mois de salaire (brut) entre 5 et
neuf ans d’ancienneté, 6 mois entre 10 ans 19 ans, 8 mois entre 20 et 23 ans,
et au-delà de 24 ans, 8 mois plus 2/5e de mois par année supplémentaire.
Notons au passage que le salaire
annuel de référence pris en compte par la direction pour déterminer le montant
de ces indemnités n’intègre pas le 13e mois [pour les journalistes, ndlr] Il n’y a pas de petit profit !
Selon la Convention collective des journalistes (art
L.7112-3 du Code du Travail), tout journaliste licencié perçoit un mois de
salaire par année d’ancienneté jusqu’à 15 ans d’ancienneté. S’il a une
ancienneté supérieure, l’indemnité due est déterminée par la commission
arbitrale des Journalistes. Celle-ci est en général d’au moins un mois de
salaire par année travaillée en plus des 15 ans.
L’accord d’entreprise FTV instaure lui une indemnité
complémentaire ainsi calculée : – pour plus de cinq ans d’ancienneté :
- 4/12e du salaire annuel
- pour plus de dix ans : 5,5/12e du salaire annuel
- pour plus de quinze ans : 7/12e du salaire annuel
Si l’indemnité conventionnelle de
licenciement s’appliquait, un journaliste ayant 25 ans d’ancienneté et un
salaire brut mensuel de 3 000 euros toucherait au minimum 66 000 euros (accord
FTV) voire davantage via le recours à l’arbitrale.
Avec les dispositions contenues dans le projet de RCC, il aurait « droit » pour le même salaire brut à
25 200 euros !! Cela n’est pas acceptable.
Le SGJ-FO demande l’application a minima des
dispositions conventionnelles pour tous les « candidats » au départ. Il
rappelle que le montant des indemnités, y compris dans une RCC peut être bien
supérieur à celui proposé par la direction, comme cela a été le cas dans
l’accord signé aux Inrocks (1,5 mois par année d’ancienneté), et approuvé par
le SGJ-FO…
Généralisation de la « polycompétence » à toute
l’entreprise
Selon la direction de FTV, son plan ne vise pas
seulement à supprimer des emplois mais il cible clairement les salariés les
plus âgés pour remplacer une partie d’entre eux par des « nouveaux
collaborateurs » plus jeunes et « permettre le renouvellement des compétences
de l’entreprise nécessaire à sa transition vers le numérique ».
En clair, se débarrasser d’une main d’œuvre qualifiée
et expérimentée mais qui coûte cher et qu’on accuse de ne pas être suffisamment
« agile » (quel mépris !) pour embaucher à la place des salariés plus jeunes,
censés mieux maîtriser l’univers numérique, moins payés et surtout polyvalents
et multitâches (JRI monteur par exemple, rédacteur monteur ou les trois à la
fois).
Ce «
renouvellement générationnel » vise clairement à généraliser à toute
l’entreprise l’accord sur les compétences complémentaires. Le plan prévoit
également la mise en place d’une expérimentation sur l’évolution des métiers,
censée préparer cette casse des qualifications....
Le SGJ-FO rappelle son opposition à
toute polyvalence imposée et son attachement aux frontières des métiers. Il exige donc l’embauche de
journalistes et de monteurs dans les rédactions comme celle de France Info où
l’on impose de tout faire au détriment des fonctions propres à chaque métier et
de la qualité de l’information.
L’adaptation aux nouveaux métiers, comme l’intégration
de jeunes journalistes dans les rédactions ou le recul de la précarité sont des
objectifs louables, mais ils ne doivent pas être mis en œuvre au détriment des qualifications et de
l’emploi des salariés les plus âgés."
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire