Les salariés du
Centre de Diffusion et d'Échanges malmenés à France Télés comme
le sont déjà ceux de la Sécurité.
Ce n’est pas la 1ère
fois que le blog CGC Média écrit sur le CDE (Centre de Diffusion et d'Échanges) de France Télés – le 15
mars dernier, c’était des coups de canif portés au droit de grève par quelques relais zélés de la direction de l’entreprise publique – mais
c’est, cette fois-ci, des conditions de travail pour les salariés concernés
et des répercussions sur leur santé qu’il est question.
Des
collaborateurs que l'encadrement balade avec des bobards qu’il s'agisse directement du
service ou qu'ils contreviennent aux décisions prises en CSE ayant pour effet de
mettre l'équipe exploitation du CDE et plus généralement tout le CDE sur les
nerfs.
Tout est mis en œuvre dans le déni des règles mais surtout sans se
soucier de l’avis des personnels qui ont beau alerter sur les problèmes mais ne
sont jamais entendus !
Derniers manquements ? La première bascule d'une
chaîne sur la « control room », est entérinée et prévue
dans la nuit du lundi 26 au mardi 27 juin en dépit des engagements pris et
malgré les réserves des exploitants car la plateforme n’est pas encore stabilisée et tous les collaborateurs sont loin d'être formés (* courrier du 23/05).
Qui s’en soucie ? Visiblement pas Frédéric Brochard
qui avait donné sa parole aux techniciens que les organisations du travail ne
bougeraient pas avant l'arrivée de France 3 au Siège (c’est -à-dire après l’été)
mais vient pourtant de lancer dès à présent la modification des plannings…le
planning prévisionnel montre par exemple la suppression des vacations France 4 mais
aussi l’utilisation de ressources extérieures permettant une certaine
fluidification de l'exploitation des différentes chaînes avec la possibilité pour une partie des collaborateurs de se
former sur les nouvelles installations et de remonter les dysfonctionnements éventuels
des différents outils.
De plus, cette planification fin juillet/août
impose de facto aux exploitants, de faire des heures supplémentaires qu’ils soient
d’accord ou pas (alors que la loi l’interdit) ! La consultation
des exploitants concernés étant pour le moins un préalable.
L'épidémiologiste locale prétend que c’est le seul moyen pour ne pas refuser de congés alors que
ces congés ont été posés au début de l'année afin de
permettre, justement, une anticipation de la part de la direction sur cette
période tendue mais aussi de prévoir les ressources nécessaires complémentaires,
en ce sens (le nouveau calendrier du CDE imposerait maintenant la bascule de
France 2 dans un tel contexte !) Une
partie de l'équipe qui devra exploiter les chaînes France 4 et France 2 sur la
nouvelle plateforme, sera effectivement en congés au moment de la bascule.
Un gros risque pris par celle et ceux qui avancent
comme un rouleau compresseur…espérons que les outils seront stabilisés (rien n’est
moins sûr) surtout qu'il n'y aura pas beaucoup de supports au cas où, les
collaborateurs du « media factory » et les consultants experts
extérieurs seront eux-mêmes en congés.
Sur la planification, la direction a pourtant
fait venir un planificateur en mission sûrement pour pallier
les manques en interne, notamment l'organisation des équipes qui fait
normalement partie de l’activité contractuelle du secteur.
En réintégrant les ressources que les permanents
ont déjà formées sur les régies actuelles pour pouvoir exploiter la « control
room », la période pourrait certainement s’appréhender plus sereinement,
permettant ainsi une réactivité sur les nouveaux outils sans se soucier des
diffusions parallèles des anciennes régies.
Tout ceci a été dit et redit, proposé et reproposé
mais la direction arc-boutée sur ses certitudes n'a pas daigné répondre et
encore moins entendre…durcissant et rigidifiant son invraisemblable gestion du
personnel au risque d’un drame. Recadrant à tour de bras sur l’air de « si
t’es pas content, la porte est grande ouverte» - pas loin d’une
demi-douzaine de "recadrages" (du jamais vu au CDE) - les responsables du
service reprochent entre autres aux "recadrés" des prises de paroles s’interrogeant
sur divers aspect du projet et proposant des solutions voire une trop grande
implication dans le projet ! C’est pourtant cela qui avait été acté par
Frédéric Brochard au terme des négociations sur les compensations.
Certes le ridicule ne tue plus, sinon
certains auraient déjà soufflé leur gaz…pas plus qu’il ne leur est possible
de prendre les salariés pour des andouilles décérébrées, leur disant dire une
chose et son contraire dans la même phrase !
La qualité de vie au travail c’est un principe
légal comme le sont également l’écoute de la personne et le respect du travail…n’en
déplaise à ceux qui s’en moquent et conduisent inexorablement leurs «collaborateurs» dans
les bras du Médical. Sinon gare à l'effet de souffle !
(* courrier du 23/05)