Quand Ernotte aura fini de tout refiler à Mediawan, Brut et Banijay, le groupe public aura vécu !
Le blog CGC Média l’a écrit des centaines de fois depuis le premier parachutage d’Ernotte exfiltrée d’Orange alors que la justice était amenée à se prononcer sur la vague de suicides qui avait touché l’entreprise de téléphonie, si le groupe est aujourd’hui exsangue, Il est le fait des contrats signé depuis une décennie, trois groupe de production amis: Mediawan, Brut et Banijay.
Depuis l’été 2015, l’ex-Orange a fait de la sous-traitance à France Télévisions, son cheval de bataille. France Télévisions a effectivement accru sa collaboration quasi exclusive avec le trio de producteurs amis, notamment Mediawan et Banijay, qui dominent le marché de la production audiovisuelle en France. En 2023, Mediawan a généré 109 millions d’euros de chiffre d’affaires avec France Télévisions, représentant 40 % de ses activités de production en France, tandis que Banijay a réalisé 87 millions d’euros, avec des émissions phares comme « N’oubliez pas les paroles, Fort Boyard ou Taratata ». Brut, vient quant à lui, en plus du Festival de Cannes et des pastilles « vidéo » chèrement, vendues à la chaîne d’info en continu pour un résultat d’audience qui oscille depuis 10 ans entre 0,5 et 0,9%, vient de se voir confier la totalité delle gros FranceTV Slash avec un juteux contrat visant la refonte de l’offre du média ciblé réseaux sociaux et jeunes publics.
France Télévisions chante que c’est en raison de contraintes budgétaires importantes, notamment une baisse de 86 millions d’euros des dotations publiques prévues pour 2024-2028 et un déficit net estimé à 72 millions d’euros en 2025, qu’il a recours à cette externalisation galopante.
Quant à Michel, 72 ans passés et toujours là Pour l’un des plus gros salaire du groupe, il raconte à qui veut encore l’entendre qu’il aurait demandé aux producteurs - Tous les autres, pas ceux qui ont signé avec Ernotte les contrats avant que l’Arcom organise son 3eme parachutage ! - de réduire leurs budgets de 5 %, tout en maintenant un investissement de 440 millions d’euros dans la production, dont 80 millions pour la production interne via France TV Studio….
Ben voyons…et à quel titre d’ailleurs ?
Le leitmotiv rachido-ernottien qui prône le retour de l’ORTF dans une même usine à gaz, S’il venait à devenir réalité, permettrait à tous ces milliards de l’argent des Français dépensés avec ces boites de prod’ De ce fond, on va dans la masse et d’entraîner dans sa chute avec France Télévisions, les deux autres entreprises Radio France et l’INA.
Cette dépendance pour n’è pas dire addiction à cette poignée de producteurs privés - La forte dépendance envers Mediawan et Banijay, dénoncée par certains médias (OFF INVESTGATION par exemple ) comme un « système d’oligarchie » favorisant un petit cercle de producteurs bien connectés, soulève d’ailleurs des questions sur l’indépendance éditoriale et financière de France Télévisions.
Cette externalisation, initiée dès les années 1990 sous Jean-Pierre Elkabbach et poursuivie sous Ernotte, est critiquée pour avoir réduit la capacité de production interne du groupe public, au profit de sociétés privées souvent liées à certaines personnalités proche du Pouvoir.
2. L’impact sur le service public de cette sous-traitance massive est d’affaiblir l’identité du service public en déléguant la création de contenus à des acteurs privés, dont les priorités peuvent diverger de la mission culturelle et éducative de France Télévisions. (cf franceinfo tv reposant sur des partenariats privés et une mutualisation excessive des moyens dont Brut avec Rodolphe Saadé en tant qu’actionnaire)
3. Système en proie à toutes les critiques, l’opacité étant la première d’entre elles. Des voix, comme celles relayées par Le Canard Enchaîné ou des posts sur X, dénoncent un « management toxique » et un système opaque depuis l’été 2015, où des contrats avantageux accordés à Mediawan, Banijay et Brut, le sont très presque toujours au détriment de petits producteurs et surtout des salariés du groupe. Ces critiques suggèrent une concentration des ressources publiques entre les mains de quelques acteurs puissants, proches des cercles politiques et économiques.
4. La production interne s’est réduite comme peau de chagrin. Pas avec sa perpétuelle propagande sur France TV Studio, sa filiale de production interne, dont le chiffre d’affaires est passé de 40 millions d’euros en 2015 à 90,5 millions en 2023, notamment grâce à des productions comme « Un si grand soleil » et bientôt le feuilleton de M6 que France Télévisions imaginé faire à croire à un surcroît d’activité alors que dans toutes les régions, comme dans les territoires ultramarins mais aussi au siège, le travail est devenu une denrée rare!
Si la sous-traitance continue à ce rythme, France Télévisions risque de devenir un diffuseur plutôt qu’un producteur, ce qui pourrait compromettre gravement sa capacité à remplir ses missions de service public voire à la voire disparaître.