« Ce jeu décomplexé de fayotte de Madame Dati finit par être franchement grotesque » dit le communiqué des soutiens de l’ex-Orange à France Télés !
Le 27 mars dernier, le blog CGC Média dans son article « Rachida
Dati, candidate à la mairie de Paris en 2026 : l’ex-Orange d’accord
avec elle !! » dénonçait la posture ernottienne depuis les annonces de la
ministre qui, dès le 7 mars, fixait elle-même, une échéance au 1er janvier 2025 pour que «tout soit opérationnel» dans le cadre du rapprochement des
médias publics.
Nous ajoutions « Si au départ la ministre parlait d'une structure
holding, elle a tout en restant imprécise, osé le terme «fusion» jusqu’ici tabou mais repris
le même jour par Ernotte. Cette
dernière l’a évoquée avec quelques syndicalistes amis qui depuis l’été 2015
brossent régulièrement dans le sens du poil. » avant
de poursuivre « Il est peu probable dans de telles conditions que
cette nouvelle entité fusionnée qui coûtera un fric de dingue, voit
le jour avant la fin de l’année et totalement impossible que « la dame du
Majestic » (*) en prenne la tête
qu’elle flatte ou pas Rachida Dati. »
Trois semaines plus tard, le 17 avril, le
communiqué de ceux qui dès la parachutage de l’ex-Orange à l’été 2015 l’ont
accompagné fidèlement dans tout avec leur force supplétive ouvrière, a de quoi laisser
sans voix !
Depuis toutes ces années à passer les plats,
ils doivent probablement se dire aujourd’hui que leur soutien sans faille n’aura
servi à rien !
Voici ce qu’écrivent ceux qui voudraient certainement
faire croire qu’ils n’étaient pour rien dans la cogestion de l’entreprise telle
qu’ils l’ont exercée avec l’infirmière TV pendant toutes ces années et ce alors même
que le blog CGC Médias n’a cessé de dénoncer, de publier et de combattre cette
casse programmée de l’Audiovisuel public que font mine, à présent, de découvrir
certains :
Extraits
« Dans le réseau régional
comme dans le reste de l’entreprise, nous nageons en pleine purée de pois.
Quelle sera notre ligne d’horizon dans quelques semaines et au plus tard dans 8
mois, puisque la ministre de la Culture confirme son intention de chapeauter
l’audiovisuel public avec une holding et de nouveaux dirigeants le 1er janvier prochain ?
Si l’on en croit la
presse, notre sort pourrait être scellé d’ici l’été, grâce à une fenêtre
parlementaire à l’Assemblée nationale. Quel périmètre pour cette
holding ? Quelles fonctions lui seront-elles confiées ? De combien le coût
de cette nouvelle structure de hauts salaires viendra-t-il amputer le gâteau
budgétaire réparti entre ses filiales ? Et quel financement d’ailleurs ?
Quelles perspectives derrière, alors que, si l’on en croit la publication
professionnelle « La Lettre A », Delphine Ernotte a
annoncé lors d’une visite à la Réunion que ce n’était que le prélude à une
fusion pure et simple l’année suivante.
Dans l’immédiat, devant
les instances, notre direction fait mine de courir comme un poulet sans tête, affirmant ne pas savoir
quelle sera la stratégie de la future entité, mais Delphine Ernotte, elle, a
pris le parti de donner, jusqu’à l’excès, des gages à la Macronie.
Ce jeu décomplexé de fayotte de Madame Dati finit par être
franchement grotesque.
Pour surtout ne pas avoir l’air de trainer des pieds, Radio France et France TV ont annoncé en fanfare des nominations communes, dont celle de M. Riboulet chargé de rapprocher fissa France 3 et France Bleu, et de lancer en septembre un site internet commun – rien que ça – alors que l’on marne avec l’appli ICI depuis des mois. Mais comment la direction compte-t-elle s’y prendre en un temps si court ? Avec la même réussite éclatante qu’avec le projet Tempo ? Ou en avançant masquée comme c’est le cas depuis des années au sein du web régional ?
En réalité, l’heure de vérité est arrivée et les serrages de boulons
qui-ne-sont-pas-des-mesures-d’économie-mais-des-mesures-de-retour-à-l’équilibre-budgétaire
selon les éléments de langage distillés par la direction du Réseau, se
multiplient dans toutes les antennes.
Pourquoi, au juste,
sommes-nous en dépassement budgétaire ? Sans doute parce que la mise en
place des éditions ICI a notoirement été sous-financée, comme tous les projets
désormais !… »
La fanfare continue de jouer…avec entre
autres un retour sur les transferts de salariés que la CGC de l’Audiovisuel
a toujours dénoncés jusqu’à les contester en Justice, lorsque le tandem
cgt/fo moquait publiquement la procédure.
(blog CGC Médias du 14/09/21 intitulé « Transferts illégaux à
FTV : « FO
pas contre un projet de développement visant renforcer notre efficacité et nos
positions par rapport à la concurrence » !!)
« Est-ce vraiment l’éditorial qui prime dans le projet
cynique de transfert des équipes légères de la Fabrique vers le réseau
régional ?
L’expertise commanditée par le CSE montre bien que ce
transfert ne vise nullement à développer l’activité de tournage en interne mais
qu’il s’agit juste pour la Fabrique de se débarrasser d’une partie de ses
effectifs qu’elle a considérablement abîmés, avant de les dissoudre
dans un temps prochain dans les économies demandées aux antennes régionales.
(blog CGC
Médias du 9/04/24 intitulé « Les dépenses pharaoniques de l’ex-Orange …Comme disait
Coluche : "Rigolez pas c'est votre pognon" »)
Il faut croire qu’on n’a pas touché le fond. Le temps où Delphine
Ernotte affirmait devant la représentation nationale que France Télévisions
avait connu 10 ans de plan social et qu’il était temps de tourner la page
semble bien loin.
Si l’on en croit les échos de son déplacement à la Réunion (blog CGC Médias du 12/04/24 intitulé « Avant le retour au Majestic de Cannes (*) pour le festival 2024, Ernotte and co s’offrent un 4 étoiles à Saint Denis de La Réunion (¤) »), ses intentions promettent intensification et perte de sens au travail. En mode industriel.
(¤)
Depuis longtemps, elle présente les stations ultramarines comme le
modèle à atteindre pour les salariés du réseau régional : nos collègues
sont déjà poly-polyvalents et gèrent 3 médias radio-web-télé dans des
conditions pour le moins tendues. (blog CGC Médias du 15/04/24 intitulé « Ernotte court-circuite la ministre de la
Culture : Ce sera holding puis fusion ! »)
Ce n’est visiblement pas suffisant. Cette dernière souhaite
désormais la polyvalence tous azimuts : que les salariés passent d’un
média à l’autre, voire fassent les 3 en même temps, que les journalistes
montent, qu’on automatise les postes techniques en régie, qu’on revoie à la
baisse l’accord collectif… Quel beau programme, qui n’a pour but que de
réduire drastiquement la masse salariale. (blog CGC Médias du 3101/24
intitulé « Un plan
massif de suppressions de postes à 200M€ pour que Mediawan conserve son chiffre
d’affaire ?! »)
Delphine Ernotte ne s’embarrasse plus de discours sur le bonheur au
travail, la ligne d’horizon qu’elle est en train de vendre à notre
tutelle, ce sont des réseaux régionaux et ultramarins low-cost, processés et
robotisés, ne fabriquant plus que de l’info « d’accompagnement »
industrielle…
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