lundi 27 décembre 2010

"Les recettes publicitaires de France Télévisions en 2010 ne combleront pas le 1/4 des dépenses pour l'année" dixit Capital





Dans un dossier de 4 pages intitulé "Plus chère la vie sur France 3", (voir le dossier en début de post) le mensuel qui dresse un tableau peu amène des nouveaux arrivants et de leur gestion de La Trois (passée en 2010 à 10,7% de part d'audience annuelle) indique dans les premiers paragraphes que "Les recettes publicitaires de France Télévisions ne combleront pas le quart des dépenses pour l'année 2010 - elles étaient estimées à 180 millions d'euros entre janvier et octobre".

Il s'agit là d'une véritable inquiétude que les élus SNPCA-CGC, CFDT, SNJ et SUD au CCE ont manifesté ENSEMBLE en votant le 13 décembre dernier un "droit d'alerte à France Télévisions".

Sans mettre en avant telle ou telle antenne de France Télévisions comme le fait le magazine de presse qui a choisi comme "angle de tir" la gestion de la chaîne régionale France 3, ces chiffres inquiétants - et Sextant le cabinet auditeur dans le cadre du droit d'alerte sera amené à les confirmer - n'amusent personne.

Capital qui d'autre part souligne "une audience vieillissante" (passée de 49% de plus de 60 ans en 2005 à 61% en 2010) [ce sont les propos de Rémy Pflimlin tenus devant la Presse et le CSA qui voulait '"rajeunir la chaîne" ] a certes tendance à ironiser avec des phrases du style " ce vieillissement des téléspectateurs ne fait guère rêver les annonceurs hormis les Stannah ( monte-escaliers) et Audika (aides auditives)" mais pose là le problème même de la pérennité de France Télévisions.

Le titre de Presse peut bien poursuivre en expliquant que "le reste c'est la redevance" , tout le monde sait que la redevance n'est pas extensible, qu'elle est liée à une assiette de contribuables assez bien identifiés et qu'elle n'est pas en voie de développement c'est à dire de hausse!

Alors "OUI" c'est bien le financement de France Télévisions qui est au cœur du problème.

Et cela sans même parler des positions de Bruxelles sur la demande d'abandon par la France de la taxe sur la téléphonie destinée à le télé publique ou encore de la division quasiment par deux de l'arlésienne taxe sur les surplus de recettes publicitaires des télés privées.

Quant au pourquoi des choses, il est en grande partie le fait de la catastrophique gestion centralisatrice, matricielle et acculturée de Patrick de Carolis, Patrice Duhamel et leurs lieutenants...celle que pendant un temps l'équipe actuelle souhaitait poursuivre "temporairement". Et dire qu'entres autres Carolis imaginait également récupérer 93 millions d'économies sur le plan de départs en retraite "volontaires" (où les plus anciens partaient avec 9 mois d'indemnités) qui depuis la promulgation de la loi sur l'âge du départ en retraite est de fait obsolète!

Depuis Marc Tessier que cite également Capital -Rémy Pflimlin le connait bien, et pour cause il a été son DG sur France 3 de 1999 à 2005 et il lui doit en quelque sorte sa nomination - la situation n'a cessé de se dégrader. Les directions successives sont bien responsables.

Il est grand temps d'obtenir de la direction ce qu'ENSEMBLE les syndicats SNPCA-CGC, CFDT, SNJ et SUD réclament sans succès depuis des mois: La stratégie de la nouvelle direction pour sauver l'entreprise mais surtout pour tenter de remobiliser les salariés qui n'ont jamais été aussi démotivés, désabusés, en souffrance (3 suicides, 2 tentatives et des arrêts maladies en doublement tant en volume qu'en temps sur ces 2 dernières années) pour ne pas dire désespérés.

vendredi 17 décembre 2010

La direction de France Télévisions lance les hostilités, la réponse des syndicats sera Pénale

La direction de France Télévisions lance les hostilités, la réponse des syndicats sera Pénale.

Le 16 décembre 2010 quelques minutes avant 22h00, la direction de France Télévisions a cru devoir communiquer – fallacieusement, est-il besoin de le dire – après qu’elle a fait faire venir la veille, en toute illégalité un huissier, pour constater qu’il n’y avait aucun élu à une réunion à laquelle ils n’ont jamais été convoqués.

Mentir aux élus, c’est mentir aux salariés…mépriser les élus, c’est mépriser les salariés.

1°) Voila ce qu’écrit la direction au Secrétaire du CCE pour tenter de justifier cet acte belliqueux autant inadmissible qu’injustifiable: « Lors de la signature de l'ordre du jour le 3 décembre dernier, il été convenu avec vous-même et avec les représentants du bureau du CCE qui vous accompagnaient de la poursuite éventuelle de la séance. A cet effet, un courrier joint à l'ordre du jour indiquait que, compte tenu du nombre de points inscrits, la séance était susceptible de se poursuivre le 15 décembre 2010 après-midi. »

Rien n’a été convenu avec qui que ce soit et surtout pas avec le Secrétaire du CCE et encore moins avec les élus. Comment, du reste, quelque chose d’éventuel pourrait-il être convenu ?

Imaginez que la direction écrive à un salarié en lui indiquant « vous êtes convoqué à un entretien préalable pouvant aller jusqu’à votre éventuel licenciement » et qu’elle lui dise au moment où elle le reçoit, ne vous arrêtez pas sur éventuel ….de toute façon c’est convenu, vous êtes viré ?

Pas plus le susceptible indiqué dans la phrase suivante, ne permet-il à la direction, comme l’éventuel de justifier de quelque chose de formellement, juridiquement et légalement fixé.

Aujourd’hui, il était susceptible de neiger à Paris et en région parisienne, les automobilistes un jour de départ en vacances étaient susceptibles d’être bloqués, les blindés étaient susceptibles de dégager les poids lourds pris au piège et la tour Eiffel était susceptible d’être fermée….Rien de ce qui était susceptible n’est arrivé.

Quel mépris des principes et des élus particulièrement de ceux des DOM et des TOM (représentant d’ailleurs la moitié de ceux du CCE) qui ont pris des dispositions tant professionnelles que familiales pour se rendre disponible les 13 et 14 décembre et non un éventuel lendemain. Cela même sans évoquer leur billet d’avion et leur hébergement à ces dates précises ! Air France ou les autres compagnies aériennes, les hôtels retenus pour les 13 et 14/12/10 étaient éventuellement, eux aussi, susceptibles vu la période de ne pouvoir répondre à cette demande de dernière minute.

Quoi qu’il en soit, pas besoin de discuter, la convocation officielle et l’ordre du jour ont été signés par le Secrétaire pour les séances des 13 et 14 décembre. Point final.

2°) Il faut quand même avoir une très particulière conception de la notion de partenaires sociaux et du dialogue social pour écrire ensuite : « A l'issue de la séance du 14 décembre, nous avons constaté [la direction donc] que certains points régulièrement inscrits à l'ordre du jour n'avaient pu être abordés, notamment les points 13 et 14 sur les projets d'organisation, le point 6 sur les bilans sociaux et le point 7 sur le plan de formation 2011, c’est pourquoi nous souhaitons [la direction donc] discuter de ces points le 15 décembre après-midi, afin d'apporter toutes les réponses nécessaires aux questions des élus susceptibles de compléter leur information sur ces points. Et rebelote, encore un coup de susceptible.

Autrement dit, la direction comme le prouve ses écrits, souhaite poursuivre les 2 séances légales des 13 et 14/12/10 le lendemain…Mais dans la vie, il y a malheureusement des « souhaits » qui ne se réalisent pas toujours. Beaucoup de salariés souhaitent sûrement gagner au Loto mais combien voient leur souhait se réaliser ?

Alors ce que souhaite la direction est une chose, ce à quoi légalement elle doit se conformer, en est une autre.

3°) Il faut quand même oser ajouter ensuite : « La direction qui souhaite le maintien d’un dialogue social constructif, dans la seule volonté d’apporter dès que possible aux salariés concernés les indications qu’ils attendent concernant leur futur positionnement dans l’entreprise, a décidé de poursuivre le 15 décembre les séances des 13 et 14 décembre au cours desquelles les élus avaient souhaité ne pas rendre d’avis sans avoir pris connaissance des avis rendus par les CHSCT compétents et alors même qu’un droit d’alerte était voté par l’instance ».

C’est sûrement dans le « souci du dialogue social » que la « direction s'est présentée à 15 h en salle du conseil accompagnée par un huissier et après 20 minutes d'attente, a fait constater l'absence de la totalité des élus et des représentants syndicaux» comme elle l’écrit encore ! Il s’agit là d’une attaque en règle contre les organisations syndicales dont certains affirment dans les couloirs « vouloir les mettre au pas ». Ah ! Il est beau le « dialogue social » à France Télévisions.

Pas la peine de tenter une explication vaseuse a posteriori « C'est pour toutes ces raisons, et afin d'épuiser l'ordre du jour, que nous souhaitions poursuivre la séance le 15 décembre ».

4°) Personne ne s’étonnera donc que face à ces attaques déloyales, la direction campe sur ses positions et refuse toute discussion, en affirmant c’est le sens de « La déclaration (qu’a donc fait à 15h20 la direction, seule devant l’huissier), qui a été lue et sera portée au procès verbal de la séance, et qui constitue une nouvelle proposition de la direction en vue de trouver un accord sur les modalités de la consultation du CCE avant de clore [en toute illégalité donc] la session à 15 h 25. »

Il n’y a juridiquement pas de séance donc pas de procès verbal de séance et encore moins de déclaration annexée au PV qui n’existe pas et qui, de toutes les manières, n’a aucune chance d’être approuvée par qui que ce soit au prochain CCE.

5°) Quant à la direction qui écrit encore « se tenir à la disposition de la commission organisation du CCE afin de déterminer une ou plusieurs dates dans les prochains jours pour répondre à toutes les questions que celle-ci souhaiterait examiner. »Les commissions ne se substituent pas aux élus du CCE et ne déterminent pas les sujets que le Secrétaire porte à l’ordre du jour.

Le 13 décembre 2010 a été voté sur proposition du Secrétaire du CCE un droit d’alerte adopté par l’instance à l’unanimité des élus du CCE présents…Le 14 décembre, l’ensemble des élus du CCE mandatait ce même Secrétaire pour qu’il saisisse la Justice et porte plainte officiellement au Pénal pour délit d’entrave.

En tout début de semaine ce sera chose faite et l’avocat du CCE déposera en Correctionnel une plainte susceptible d’une condamnation pénale, d’amendes et d’éventuelles peines d’emprisonnement contre le représentant légal de l’entreprise.

En tout état de cause, ni le droit d’alerte, ni la mission claire fixée au cabinet Sextant, ni la plainte au Pénal pour entrave, ne sont éventuelles ou encore susceptibles d’être retirées, c’est convenu.

La direction ne pouvait imaginer déclarer la guerre aux syndicats sans qu’une réponse appropriée lui soit apportée…avec ou sans huissier.

Murielle Charles nommée directrice du dialogue social à France Télévisions...le dialogue social va-t-il enfin revivre?

Souhaitons bonne chance à Murielle Charles, ex responsable des relations sociales du groupe Wolters Kluwer (éditrice du LAMY Social), nommée hier directrice du dialogue social à France Télévisions.

Plus globalement, souhaitons bonne chance au dialogue social qui depuis l’arrivée des équipes Carolis est piétiné en permanence à France Télévisions ; il conviendra de regarder très attentivement quels seront la définition et le contour exact de son poste et quels seront ses missions.

Il n’est pas question que se poursuive comme c’est le cas depuis trop longtemps la mépris des des salariés et de leur représentants.

jeudi 16 décembre 2010

Rémy Pflimlin continue ses nominations sans consultation alors que la maison est à feu et à sang

Il y a deux mois environ, Rémy Pflimlin confirmait René Siacci dans les fonctions qu'il exerçait avec l'ancienne équipe Carolis à savoir directeur des relations sociales.
Aujourd'hui, quelques semaines après il revient sur son choix en nommant en comité directeur René Siacci au poste directeur des rédactions TV d'outre-mer. Souhaitons lui bonne chance.

Pour en quelque sorte le remplacer, il nomme Murielle Charles, directrice du dialogue social. (l'ex responsable des relations sociales du groupe Wolters Kluwer, en France ou bien s'agit-il d'une homonyme? ). Là aussi souhaitons lui bonne chance mais surtout souhaitons bonne chance au dialogue social régulièrement piétiné dans l'entreprise depuis des lustres.

Que devient donc Cécile Lefèvre ? Quelles opportunités vont donc bien pouvoir s'ouvrir à elle?

Il en profite également pour nommer Pascal Golomer, directeur de la rédaction nationale France 3, Jérôme Cathala directeur des magazines d'info FTV (prospective) et aussi Dominique Tierce, directrice des magazines d'info France Télé (coordination)...

Les économies qu'est allé présenter Rémy Pflimlin aux parlementaires de la commission commencent bien.


Il en profite également pour nommer Pascal Golomer, directeur de la rédaction nationale France 3,
Jérôme Cathala directeur des magazines d'info FTV (prospective) et aussi Dominique Tierce, directrice des magazines d'info France Télé (coordination)...

Les économies qu'est allé présenter Rémy Pflimlin aux parlementaires de la commission commencent bien.

mercredi 15 décembre 2010

La direction de France Télévisions déclare la guerre aux syndicats.

La direction de France Télévisions déclare la guerre aux syndicats.

Il n’aura pas fallu attendre longtemps. A peine 4 mois que l’équipe Carolis a plié bagage après avoir mis un capharnaüm sans nom au sein de l’entreprise et le contexte s’est depuis dégradé à vitesse grand V. Mais France Télévisions n’est pas Presstalis et toutes celles et ceux qui défendent au quotidien les droits et intérêts des personnels, ne laisseront pas la situation des ex NMPP à deux doigts du dépôt de bilan il y a tout juste quelques mois, s’exporter au sein de la télé publique.

A peine donc 4 mois pour que le successeur de Carolis voit voter à l’unanimité des votants du CCE, le 13 décembre, un « droit d’alerte » puis le lendemain, se retrouve sous le coup d’un mandat express confié à l’avocat de l’instance pour le traduire pour entrave en Correctionnel.

Aujourd’hui en totale illégalité et en parfaite violation du droit, la direction a décidé de déclarer la guerre aux syndicats en faisant constater par huissier, ce 15 décembre 2010, l’absence d’élus soi-disant convoqués à poursuivre les séances des 13 et 14 décembre (par mail et par bulletin de communication interne). La direction a choisi de piétiner les droits élémentaires des salariés et de leurs représentants.

Le but pour la direction : « constater l’absence d’élus, ce faisant prétendre que le CCE a été normalement convoqué mais qu’il ne peut se tenir de facto et qu’ainsi donc les consultations prévues sont réputées avoir eu lieu »

Il s’agit bien là, redisons-le d’une véritable déclaration de guerre à l’encontre des syndicats et des représentants du personnels.

L’ordre du jour du CCE fixe clairement les 2 réunions de l’instance aux 13 et 14 décembre 2010.

Il n’est pas question d’une convocation pour le 15 décembre. Pire encore, une bonne partie des représentants du personnel au CCE issus des établissements ultramarins de RFO n’ont pas prévu de rester plus de 2 jours (pourquoi le feraient-ils ?) et ont organisé leur séjour à une dizaine de jours des fêtes, en conséquence. Nombreux sont ceux qui sont à des milliers de kilomètres du siège et doivent justement programmer leur voyage : billet d’avion AR et hébergement. La direction pense peut-être que changer un billet d’avion pour la Nouvelle Calédonie, Wallis et Futuna, Cayenne, la Martinique, la Guadeloupe ou tout autre DOM et TOM en claquant des doigts (certaines destinations ne bénéficient pas de vols quotidiens) ; que les élus n’ont pas de vie de famille, de planification professionnelle et qu’ils sont corvéables à merci.

La direction n’en a cure…elle indiquait du reste ce matin à quelques syndicalistes qui la prévenaient du risque qu’elle encourrait à tenir cette réunion hors la loi : « on fera avec ceux qui seront là ».

Pas plus la direction n’a-t-elle tenu compte de la lettre du Secrétaire du CCE (lui-même venant de Guadeloupe) qui écrivait « J'ai reçu, de même que tous les élus du CCE, une convocation pour un CCE à 15 H ce jour. Il me semble, pour vous l'avoir déjà dit, que ce ne serait pas possible dans la mesure où les élus du CCE n'ont pas été convoqués dans les délais et qu'ils ne peuvent donc être détachés pour cette séance. Nous pourrions donc envisager la reprise du CCE, les 19 et 20 janvier, tout en tenant compte, bien sûr, des demandes faites lors de la séance du 14 décembre. »

Cerise sur le gâteau, ce 15 décembre 2010 à la même heure, se tenait le CE de France 2 où deux représentants au CCE siègent également.

Face à ces graves atteintes au Code du travail et aux lois de notre République, aux manquements aux principes légaux qui nous régissent, face à ce mépris évident des salariés et de leurs représentants, la direction qui affirme devant les parlementaires « privilégier le dialogue social » mais fait le contraire chaque jour qui passe, préfère donc le conflit à la négociation. La direction ne laisse d’autres choix aux syndicats, une fois encore que de saisir la Justice…ce qu’ils sont contraints de faire.

mardi 14 décembre 2010

Rémy Pflimlin : Une réforme au pas de charge à France Télévisions contre les salariés mais pour satisfaire les parlementaires.

Rémy Pflimlin : Une réforme au pas de charge à France Télévisions contre les salariés mais pour satisfaire les parlementaires.

Ce 14 décembre, alors même que Rémy PFLIMLIN le vielle sonnait le tocsin et rameutait tout un chacun en toute hâte pour lui sortir les documents destinés à son audition devant les parlementaires de la Commission des affaires culturelles de l'Assemblée Nationale, il a indiqué devant cette dernière que "les économies que doit faire l'entreprise unique France Télévisions seront faites".

Selon lui, la réorganisation du groupe audiovisuel public voulue par son prédécesseur Carolis, sera « accélérée ».

"Les économies que doit faire l'entreprise unique France Télévisions, nous les ferons, à travers la direction des moyens des antennes ", a martelé Rémy Pflimlin. "Les négociations sur les achats de programmes continueront à être mutualisées et centralisées, via un guichet unique", a-t-il insisté.

Devant les parlementaires, le nouveau pdg de France Télévisions a également affirmé «Pas question de détricoter cette entreprise unique telle que l'a voulu la loi de décembre 2009 ». Personne ne le lui a demandé d’ailleurs, pas plus les syndicats que les salariés totalement démotivés et déstabilisés. Mais le passage à l’entreprise unique n’implique en rien, la précipitation, le foutoir et encore la navigation à vue. C’est du reste, pourquoi les représentants des salariés au CCE CGC, CFDT, SNJ et SUD à qui Rémy Pflimlin tient un discours diamétralement opposé à celui qu’il tient aux politiques, ont voté un droit d’alerte à France Télévisions

Comment croire alors que Rémy Pflimlin ne cesse de redire depuis 4 mois, sa volonté de redonner leur identité à chacune des chaînes du groupe, en insistant notamment sur la mission de proximité de France 3 dont l'audience ne cesse de se déliter (10 % environ de part d'audience en moyenne annuelle) contre 14% pour France 2, que sa nouvelle organisation bâtie sur un retour au fonctionnement vertical des chaînes pourrait-t-elle cohabiter avec la centralisation outrancière à l’horizontal flanquée d’une piteuse organisation matricielle qui ne marche dans aucune entreprise en France que l’équipe sortante avait tenté de mettre en place ?

Alors son audition sur l'exécution du Contrat d'objectifs et de moyens par la commission des Affaires culturelles et la commission des Finances de l'Assemblée nationale avec en filigrane la « réorganisation du groupe audiovisuel public » et les économies d’échelle, elle est à cent mille lieues des inquiétudes des salariés.

Que le « dégé » de France 3 François Guilbeau précise devant les députés que "les créneaux régionaux seront élargis dès le premier trimestre 2011" ou encore qu’"un nouveau programme quotidien à la mi-journée, d'une durée de 1h40 serait lancé fin janvier, en direct d'une région", n’y changera rien.

Carolis avait vendu au gouvernement le fait que l’ensemble des personnels le soutienne et attende avec impatience sa réforme qu’il était « urgent » de mettre en œuvre; les faits ont montré qu’il n’en était rien et que tout cela n’était que bobards. Cette précipitation autiste et péremptoire sans aucun respect des salariés, a eu raison de celui qui n’en avait cure.

Il y donc fort à penser que le copié-collé qu’essaie d’imposer son successeur, unilatéralement et à marche forcée comme il y a quelques semaines, n’ait maintenant plus aucune chance de passer et que cette fois-ci les salariés qui voient leur entreprise tomber au plus bas manifestent plus clairement leur hostilité à cette casse organisée sur leur dos.

L'organisation matricielle à France Télé : "4 au cube" (4 fois plus de responsables donc 4 fois plus de problèmes donc ça marche 4 fois moins bien.)

L'organisation matricielle à France Télé: 4 fois plus de responsables donc 4 fois plus de problèmes....donc ça marche 4 fois moins bien.

La direction de France Télévisions voudrait faire fi du droit d'alerte voté en CEE par les élus des syndicats CFDT – SNJ – SUD – CGC qui s’associent d'ailleurs au texte.

En continuant de vouloir consulter les élus sur l'organisation qui fait justement l'objet de ce droit d'alerte, la direction entend laisser le fonctionogramme illégal et incohérent de l'équipe sortante s'installer insidieusement. Autrement dit, s'accrocher coûte que coûte à la réorganisation carolisienne qui nous a rebattu les oreilles pendant des mois avec son organisation matricielle (dit aussi séquençage matriciel ou encore matriçage) qui a crée environ 4 fois plus de "responsables" donc 4 fois plus de problèmes....pour un résultat 4 fois moindre; plus personne ne sait dans ce système qui fait quoi.

C'est justement parce que l'ensemble des syndicats CGC CFDT – SNJ – SUD qui ont voté ce texte, avaient les plus grandes craintes sur la viabilité de l'entreprise, tant au niveau de l'emploi, que de l'organisation, de la stratégie, du financement ou encore de sa politique de programmes...qu'ils ont décidé d'avoir recours à un cabinet d'expertise, le cabinet Sextant, pour qu'il analyse de façon indépendante et sereine la situation (aujourd'hui explosive).

Demander aux élus du CCE de se prononcer sur la poursuite de cette réorganisation "horizontale" avec son "sacrosaint" séquençage matriciel ( qui ne marche dans aucune entreprise en France) alors que les annonces de retour à la verticalité et l'autonomie des chaînes annoncé par Rémy Pflimlin, sans attendre même que le cabinet d'expert mandaté pour présenter son rapport sur le droit d'alerte l'ait rendu, cela n'a juridiquement aucun sens et caractériserait à l'évidence le délit d'entrave dont se rendrait coupable la direction en s'entêtant.

lundi 13 décembre 2010

Droit d'alerte voté au CCE de France Télévisions...la cgt refuse de se prononcer et dénonce une parodie de réunion.

Après donc la motion préalable votée à l'unanimité des membres du CCE (les cégétistes ayant quitté la salle....sauf 1), le vote formel du droit d'alerte est donc intervenu faisant lecture d'une motion s'y rapportant.

Pour les représentants de la cgt sur place qui n'ont voté aucune des deux motions, ni celle préalable , ni celle liée au droit d'alerte, il s'agissait soi-disant d'une parodie de démocratie et donc une parodie de CCE...et ils savent de quoi ils parlent lorsqu'ils parlent de parodie de démocratie lorsqu'ils s'expriment.

Rappelons que les représentants de la cgt ont "normalement" été élus pour représenter et défendre l'intérêt de tous les personnels, non de quelques uns et encore moins de quelques adhérents ou sympathisants de tel ou tel secteur ou telle ou telle filière.

Que pendant plus d'un an, elle a accompagné la réforme Carolis avec son cortège d'inepties...qu'à cause de l'avis rendu en décembre, a permis à la direction "amie" de mettre en oeuvre dès décembre 2009 ce que la cgt qualifiait dans un écrit, il y a peu, de "bordel" ou encore "d'usine à gaz" et que fait aujourd'hui que i vous demandez : "qui est responsable de ceci ou cela" et que vous le trouvez vous avez un bol monstre.

Aujourd'hui avec l'accompagnement de la réorganisation Carolis par la cgt, les gens sont soit:

- 1°) pas encore responsable parce l'ancien organigramme n'a jamais été adopté,

- 2°) ex responsable en terme d'organigramme précédent donc finalement plus puisque le "fonctionnogramme" est malgré tout mis en œuvre

- 3°)voire presque responsable...si le projet était allé à son terme, ils le seraient mais là ils vous adressent à leur prédécesseur qui tout le monde l'aura compris n'est plus responsable en fonction du 2°)

Merci qui?

Alors le numéro de "syndicaliste outragé" dénonçant le "dénie de démocratie" et cette "parodie du droit", il y a bien longtemps qu'il ne trompe plus personne. La cgt est même allé jusqu'à impliquer dans cette parodie de "décision et de réunion" le bulletin professionnel d'informations média publié à 7h30 précise Satellifax (c'est la cgt qui le dit) et qui aurait annoncé le jour même, en exclusivité, "le vote du droit d'alerte". [ à l'heure où nous publions cet article, nous n'en avons pas encore connaissance].

Quel argument minable et tellement bidon. Satellifax publiait un article après le CCE de novembre où il était indiqué que la direction avait demandé un délai pour répondre aux questions du CCE liées au droit d'alerte....et que faute de réponses pertinentes à ces questions, il était fort probable que ce dernier soit voté en décembre 2010.

voici donc le texte de la motion liée au droit d'alerte adoptée à l'unanimité des membres du CCE (la cgt refusant de prendre part au vote)

Motion droit d'alerte

Après lexamen des réponses apportées par la direction aux questions écrites posées par les élus lors du CCE des 18 et 19 novembre 2010, les représentants du CCE constatent :

- Absence d'un organigramme détaillé correspondant à la situation actuelle dans les

établissements ainsi que d'un organigramme cible

- Pas de précisions sur les liens hiérarchiques et les liens fonctionnels

- Absence d'un calendrier détaillé des différentes phases de la mise en place de

l'organisation proposée par la direction.

- Absence de localisation géographique pour l’ensemble des services et d'un

calendrier d'information consultation des CHSCT et des Comités d’établissements.

- Aucune information concernant la méthode sur les diagnostics partagés avec les

« collaborateurs » auxquels la direction fait référence

- Pour chaque directeur délégué, directeur adjoint et directeur des chaines, aucune

information sur les feuilles de route et les objectifs, et pas de calendrier de ;

consultations des instances concernées par ce point.

- Sur l'emploi, la direction n'apporte aucune réponse précise et chiffrée sur l'état des

lieux, ni données qualitatives, quantitatives, ni fiches de postes ni perspectives

d'emplois par service et par établissement. Aucune réponse non plus sur les

conditions de travail.

- Aucune précision sur le détail des coûts de transition, notamment sur la partie

Ressources Humaines.

- Pas de précision sur les enveloppes globales financières des investissements SI

et les conséquences sur l'emploi de la mise en place de ces nouveaux outils de

gestion.

- Aucune information sur les investissements générés par la convergence annoncée

de tous les matériels techniques, pas d’indication sur les priorités en matière

d’investissements. Pas d’audit, pas d’état des lieux du parc de caméras de

reportage existant.

- Par ailleurs, différentes questions ont été posées oralement lors du dernier CCE,

dans le cadre de l’article L-2323.78 du code du travail, et sont toujours sans

réponse.

Les élus du CCE constatent donc que les réponses de la direction n'ont pas apaisé les inquiétudes exprimées sur la situation économique et l'emploi.

Le Comité central d’entreprise décide donc de recourir à l’assistance du cabinet Sextant Expertise, expert-comptable, en vue d’exercer son droit d’alerte, dans le cadre des articles L 2323-78 et suivants et L 2325-35 et suivants du Code du Travail.

Paris, le 13 décembre 2010

Motion votée par les 10 élus présents.

Les syndicats CFDT – SNJ – SUD – CGC s’associent.

Lisez le dernier article de Satellifax à ce sujet:

FRANCE TELEVISIONS / CCE : vote hier du droit d'alerte

Les élus de l’intersyndicale (CFDT, SNJ, Sud, CGC) de France Télévisions ont voté hier une motion de droit d’alerte, comme c'était prévisible (nos informations d’hier).

Ils critiquent entre autres l’absence d’un organigramme détaillé, celle d’un calendrier détaillé « des différentes phases de la mise en place de l'organisation proposée par la direction » ou encore l’absence d’information « concernant la méthode sur les diagnostics partagés avec les « collaborateurs » auxquels la direction fait référence », ou encore l’absence d’information sur les investissements générés par la convergence annoncée de tous les matériels techniques. Les élus du CCE, jugeant donc que « les réponses de la direction n'ont pas apaisé les inquiétudes exprimées sur la situation économique et l'emploi », ont décidé de recourir à l’assistance du cabinet Sextant Expertise, expert-comptable, en vue d’exercer leur droit d’alerte.

La CGT de son côté a refusé de participer à « cette parodie de CCE », critiquant l’absence du pdg Rémy Pflimlin et des « vrais problèmes » pas à l’ordre du jour, comme « le déclin des programmes régionaux de France 3 », « l’immense déception de TNT outre-mer », la question des moyens dans le virage du global média et du tout numérique, le financement, avec notamment « la remise en cause des économies sur les contrats avec les producteurs privés que l’on pouvait attendre du guichet unique ».