Et si la mascarade de 2020 à France
Télés avait été, cerise sur le gâteau, l’objet d’un deal sur le « harcèlement » !
Les
faits qui sont révélés cette semaine par « L’Opinion » dans
l’article signé d’une femme « Harcèlement
à France 3 : les enquêtes se succèdent », s’ils
sont avérés sont d’une gravité extrême.
Catherine
Boullay que personne ne soupçonnera de machisme évidemment a mené l’enquête
concernant le cabinet Interstys intervenant sur des faits supposés de
harcèlement !
Supposés, c’est
bien le mot car à la lecture du papier au vitriol du titre de presse, il y a
tout de même de quoi s’interroger sur les méthodes du cabinet Interstys, celui qui
avait indiqué s’être entretenu avec 115 personnes entre le 14 et le 30 avril
dans le rapport remis à l’ex-Orange dans l’affaire dite Clémentine Sarlat et
dont chacun connait l’épilogue.
Ils
sont nombreux à présent, suite à la mascarade organisée par ROM au CSA en
juillet 2020, à parler d’un deal passé afin d’afficher des résultats s’agissant
d’éventuels cas de harcèlement…la politique du chiffre en la matière serait dès lors devenue une priorité !
Seulement
voilà, en France la loi prévoit que chacun a droit à la présomption d’innocence
tant qu’il n’est pas jugé coupable par une juridiction ad hoc et surtout qu’il doit
avoir accès et à tout document qui l’incriminerait dans le cadre du
contradictoire.
Il
semble bien qu’à France Télés comme le révèle « L’Opinion », tel
ne soit pas réellement le cas !
Extrait :
« A France3 dans les
Hauts-de-France, le passage d’un cabinet enquêtant sur le service web a
aggravé l’ambiance de travail. Un deuxième cabinet a enquêté sur le premier.
L’Opinion s’est procuré son rapport.
Des
mésententes entre les cellules web de France 3 à Lille et à Amiens entraînent
des dysfonctionnements en série. Un cabinet, Interstys, est mandaté en 2020
par la direction. Mission : identifier les raisons du malaise et/ou les
éventuels fauteurs de troubles. Interstys entend donc certains membres de
l’équipe, dont le rédacteur en chef adjoint de Lille. Après avoir été
interrogé, ce dernier continue de travailler plusieurs mois avant son entretien
préalable au licenciement. Son sort entraîne la fronde de ses troupes : à
Lille, 22 salariés se mettent en arrêt maladie.
Deuxième cabinet. Les élus du
Comité social et économique (CSE) du réseau France 3 des Hauts-de-France
saisissent alors un deuxième consultant : le cabinet Orseu.
Ses conclusions
condamnent les méthodes employées par son prédécesseur.
L’Opinion s’est
procuré le rapport. Ses conclusions sont sans appel. Interstys est d’abord
tombé dans un premier écueil selon Orseu, et il est de taille : celui d’avoir
conduit des entretiens « largement, voire exclusivement à charge, sans
nuance, ni contextualisation, ni pondération » avec une « démarche
assez partisane ».
Le manque d’exhaustivité dans le choix des
entretiens est également pointé du doigt. Un panel de douze personnes n’est pas
considéré comme représentatif…
Orseu
poursuit : « La défaillance est telle que de nombreux salariés ont pu
penser que la mission officieuse était de “faire tomber” le rédacteur en chef
adjoint du web ». L’absence de contradictoire est aggravée
par des « manquements déontologiques et procéduraux [...] pouvant
être interprétés comme une volonté d’investiguer par surprise. »
Une
fois les conclusions rédigées, la confidentialité entourant le rapport
d’Interstys aurait aggravé les tensions au sein de France 3.
« Il s’est donc créé une sorte de silence,
de secret sur le contenu réel de ce rapport et de ses conclusions. Faute
d’avoir été informé avec suffisamment de précision sur ce qui était reproché,
le management s’est retrouvé empêché de donner une information saine », précise
le cabinet Orseu.
Les
délais aussi posent problème. Normalement, il ne doit pas s’écouler
plus de six semaines entre le moment où la ligne d’écoute harcèlement est
saisie et la restitution de l’enquête. L’objectif étant évidemment que les
tensions se dissipent, et non pas qu’elle s’installent. Or dans ce cas des
Hauts-de-France, il s’est écoulé cinq mois, bien au-delà de la durée
préconisée.
De
son côté, l’inspection du travail a mis en demeure France Télévisions de
remettre en cause et à plat sa procédure. A l’heure qu’il
est, le rédacteur en chef adjoint du web de Lille demande sa réintégration dans
l’entreprise. [Ça rappelle quelque chose ! ndlr]
Sollicitée par e-mail, la direction d’Interstys « ne souhaite pas s’exprimer dans les médias sur ce genre de sujet ». Également interrogée, la direction de France Télévisions indique que les procédures sont toujours en cours. »