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vendredi 11 juin 2010

« Carolis ferait-il un bon diplomate ?» à cette question, la réponse est « non »...

« Carolis ferait-il un bon diplomate ?» à cette question, la réponse est « non »...

Si l’hypothèse de nommer P. d. Carolis à son départ de France Télévisions en août 2010, ambassadeur de « quelque part » ou de « quelque chose », avait un temps effleuré l’esprit de certains de ses derniers soutiens, il y a fort à penser que sa « sortie » faite au Grand Journal de Canal+ le 8 juin sous les applaudissements, le rende totalement infaisable.

En effet, dans le droit fil de son interview sur RTL en juillet 2008 où il s’en prenait déjà à Nicolas Sarkozy « la télévision, c’est un métier … il est bon qu’on laisse travailler les professionnels », et dont il qualifiait les propos de « faux, stupide, et profondément injuste ». Curieux pour celui qui dès janvier 2008 (annonce par le Président de la république de la suppression de la pub sur la télé publique) écrivait à tous les salariés pour leur indiquer qu’il travaillait main dans la main avec l’actionnaire (donc le chef de l’Etat) depuis 2 ans sur ce projet (2006 début voire fin 2005 donc)

C’est donc le jour même où Carolis annonçait, un peu plus tôt, qu’il souhaitait poursuivre son action à la tête de France Télévisions que leçon fut une nouvelle fois donnée à celui qui, pourtant constitutionnellement, est en charge de désigner le président de France Télévisions comme de Radio France.

Carolis a, de surcroît, cru devoir enfoncer le clou avec un « Quand j'ai vu le président de la République il y a un mois, nous nous sommes parlés clairement. Il a besoin d'entendre certaines choses. »

Certains commentateurs ont dit que Carolis n’utilisait pas la langue de bois, d’autres ont parlé « d’une sorte de défiance envers le président de la République » et même écrit « Carolis défie Nicolas Sarkozy »…voire aussi de « baroud d’honneur»Et si tout simplement, c’était là – pensait-il – le seul moyen de passer pour un martyr ?

Non décidément Carolis ne ferait pas un bon diplomate, tout comme il ne ferait pas un bon directeur des relations sociales, tout comme il ne ferait pas un bon commercial….et la liste des impossibilités s'est considérablement allongé ces dernières années.

En un mot comme en cent, il ne suffit pas de se répandre partout en disant que son bilan est bon (ne le disent-ils pas tous) pour que cela soit vrai.

En l’espèce, l’audience est passée de quelques 42% sous Tessier à quelques 31% au global pendant son mandat (chiffres Médiamétrie):
France 2 tombée à 16,7% de part d'audience en 2009 contre 17,5% en 2008, France 3 a fait également une chute spectaculaire en passant à 11,8% en 2009 et France 5 est restée quasiment stable puisque la part d'audience en 2008 était de 3% et de 3,1% en 2009.

En l’espèce, la « crise identitaire dont souffrait France 2 et la faiblesse des programmes nationaux et régionaux avec une grave érosion de son audience dont souffrait France 3 » PdC n’y a pas remédié, c’est clair.

En l’espèce, Carolis a fait croire que l’entreprise unique serait opérationnelle avant le 7 juin 2010 : foutaise.
Carolis va laisser derrière lui un foutoir irrationnel et sans nom, synonyme de conflits permanents, de stress et de souffrance au travail pour l’ensemble des collaborateurs (façon ORTF puissance 10) dans lequel son successeur devra le plus rapidement qui soit, mettre de l’ordre.

En l’espèce, Carolis qui avait indiqué qu’un nouveau texte conventionnel serait négocié avant le 7 juin 2010 « aucun accord de prorogation n’était juridiquement possible et qu’après le 7 juin, seuls perduraient l’accord FTV SA, la Convention nationale étendue des journalistes et au mieux le Code du travail » a tenté de balader tout le monde mais a été contraint, après la dernière grève massive et l’arrêt de la Cour d’Appel de Paris obtenu par le SNPCA-CGC, la CFDT et le SNJ de signer la prorogation des textes au plus tard en octobre 2012.

Ne parlons pas de la vente de la régie qu’il a fait voter à deux reprises en CA avant d’inverser la vapeur, s’opposant ainsi à l’actionnaire, le 13 avril 2010 !

Enfin, le référendum organisé en interne et dont le résultat est édifiant : « 93,4 % des salariés rejettent la réforme Carolis ne s'estimant pas assez informés, selon un sondage mené par six syndicats (Satellifax 29 janvier 2010) » …Aujourd’hui, la proportion de ceux qui considèrent que Carolis a un bon bilan ne serait à l’évidence que le différentiel, soit 6,4%...

Et la liste des multiples constats que l’on voudrait faire oublier avec « un bilan globalement positif » serait trop longue pour ce blog. Et puis, « bilan globalement positif » ça ne fait plus très crédible aujourd’hui.

La conclusion de cette pathétique mise en scène, c’est que le Chef de l’Etat va devoir nommer quelqu’un qui connaisse le secteur, soit reconnu et apprécié de tous, loin des pataquès passés ou éventuels avec 2 objectifs premiers : mettre l’entreprise en ordre de marche et négocier loyalement et sérieusement un nouveau statut conventionnel pour tous…tout cela à quelques mois du passage au tout numérique.

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