Le dimanche 8 mars, est la journée internationale du droit des femme encore appelée journée internationale de la femme.
Même les fleuristes s'y mettent !!!!
A cette occasion, l'une d'entre elles s'est posée la question sur la place des femmes à France télévisions. Le blog CGC Média vous propose de partager sa réflexion mais surtout le fruit de son analyse particulièrement bien documentée.
Où sont-elles ? Que font-elles ? Qu’est-ce que l’on dit d’elles ?
1ère
question : Où sont les femmes à France télévisions ?
Pas dans les cadres dirigeants visiblement…. Elles sont en revanche très nombreuses dans les postes
administratifs non cadres.
Quelques chiffres pour le prouver:
Dans l'ensemble des directions, seulement 39 % de femmes sont cadres dirigeantes sur un effectif global dans l’entreprise qui compte 48% de femmes.
Dans l'ensemble des directions, seulement 39 % de femmes sont cadres dirigeantes sur un effectif global dans l’entreprise qui compte 48% de femmes.
Toujours
72 % d’hommes dans l’encadrement
journalistes, pour une population globale de 38% de femmes
journalistes, principalement
précaires car les pigistes et occasionnels journalistes sont à 54% des femmes. Alors que dans les écoles de
journalisme, les filles représentent 68% de l’effectif, on peut se demander où elles passent après leurs études!!!!
Chez les PTA, (Personnels Techniques et Administratifs), si la parité est quasiment respectée 51% de femmes et 49% d'hommes...pour les personnels
administratifs, même si les femmes sont donc plus nombreuses, elles restent
majoritairement dans des postes dits de "technicien de maitrises" à 86%et ne sont plus que 37 % dans postes "hors grilles."
Ce déficit en "Production ,Fabrication et Technologies" se confirme avec une population féminine qui plafonne à 26%.
Pourquoi? Est-ce dû à leur niveau d’études ?
Pourrait-on
imaginer une corrélation entre le niveau d’études et le fait d’être "cadre-dirigeante" ?
Visiblement
non, puisque les chiffres de l’UNESCO (Institute for Statistics (2009). Global
education digest – Comparing education statistic ac) le prouvent : la proportion des femmes diplômées de l’enseignement supérieur est de
54,8 % en France.
(Pour exemple : 58,9 % pour l’Union Européenne des
27 et aux États Unis : 57,7 %)
Autre
source également:
un
rapport mondial élaboré par Mme Linda Wirth-Dominicé pour le Bureau des
activités pour les Employeurs (ACT/EMP) de l'OIT, sur financement norvégien livre des explications :
"Le
rapport montre combien il est encore très difficile pour les femmes de devenir
directrices générales et de siéger au conseil d’administration d’une
entreprise. Bien que le nombre de femmes d’affaires et de femmes cadres ait
progressé, celles-ci continuent d’être écartées de la prise de décisions
économiques à haut niveau, et ce malgré les dix dernières années de
militantisme destinées à briser le « plafond de verre » qui empêche les femmes
d’occuper des postes les plus élevés."
Classement
des obstacles empêchant les femmes d’accéder aux postes de direction :
1.
Les femmes ont davantage de responsabilités familiales que les hommes.
2.
Les rôles attribués par la société aux hommes et aux femmes.
3.
La culture d’entreprise s’adressant en priorité aux hommes.
4.
Le manque d’expérience des femmes dans la direction générale ou la gestion
d’activités relevant du cœur de métier.
"Il
ressort des données du BIT que les taux d’activité des femmes sont en règle
générale toujours proportionnellement plus élevés que leurs nombres aux postes
d’encadrement. L'écart a tendance à progresser dans certains pays alors que
les femmes cadres sont progressivement de plus en plus nombreuses.
Dans la majorité des pays pour lesquels le BIT disposait de données au cours des dix dernières années, la proportion de femmes cadres a augmenté. C'est le cas dans plus de deux tiers (69 des 90 pays) . Toutefois dans 21 pays, le nombre de femmes cadres a en fait diminué bien que leur taux d’activité augmente et que leur niveau d’études soit plus élevé.
Dans la majorité des pays pour lesquels le BIT disposait de données au cours des dix dernières années, la proportion de femmes cadres a augmenté. C'est le cas dans plus de deux tiers (69 des 90 pays) . Toutefois dans 21 pays, le nombre de femmes cadres a en fait diminué bien que leur taux d’activité augmente et que leur niveau d’études soit plus élevé.
Cela
indique que les gains obtenus en ce qui concerne la promotion des femmes cadres
ne sont pas toujours pérennes et la situation peut facilement s’inverser faute
d’efforts concertés pour consolider les progrès. »
France télévisions n’échappe donc pas
à la règle et est loin d’être un modèle en la matière contrairement à ce que certains prétendent.
« Les
stéréotypes ont la dent dure et il est difficile de s’en extraire. Par ailleurs, il faut ajouter que le
salaire de la femme est souvent considéré comme un salaire d’appoint au sein du
foyer, aussi il est normal que son travail soit considéré comme étant moins
important » avait d’ailleurs souligné une responsable RH de France
télévisions lors d’une réunion sur l’égalité professionnelle au sein de FTV.
On
se serait cru revenu avant les années 50 !
Donc à la question "Où sont les
femmes à France télévisions ?" La réponse est clairement : pas
dans les postes de direction.
Passons donc à la 2ème question : Que font-elles ?
Elles polluent !
"Elles se mettent du vernis sur les ongles, de la laque dans les cheveux, ce qui crée des problèmes de pollution de l’air dans les bureaux." (*)
Non, vous ne rêvez pas !!! (*) Ul s'git là d'un extrait du PV du CHSCT sur l’analyse de l’air à EOS (l'immeuble de France Télévisons Éditions Numériques dont les bureaux sont situés au 39 Quai du Président Roosevelt à Issy-les-Moulineaux).
"Elles se mettent du vernis sur les ongles, de la laque dans les cheveux, ce qui crée des problèmes de pollution de l’air dans les bureaux." (*)
Non, vous ne rêvez pas !!! (*) Ul s'git là d'un extrait du PV du CHSCT sur l’analyse de l’air à EOS (l'immeuble de France Télévisons Éditions Numériques dont les bureaux sont situés au 39 Quai du Président Roosevelt à Issy-les-Moulineaux).
Mais encore ?!
Elles font des enfants!
Sinon, lorsqu’elles ne sont pas en congés maternités, elles occupent des postes de moindre évolution que leurs collègues masculins et surtout plus précaires.
Des exemples :
Les temps partiels sont principalement occupés par des femmes.
Les congés parentaux et les congés sans solde, là aussi ce sont surtout les femmes qui les utilisent.
Qu’en est-il également de leur poste et ensuite de leur carrière ? La direction de France Télévisions ne donne jamais vraiment de réponse.
Il conviendrait, dès lors, de vérifier que ces catégories de personnel intéressées ne subissent pas de retard dans leur progression professionnelle.
Les congés parentaux et les congés sans solde, là aussi ce sont surtout les femmes qui les utilisent.
Qu’en est-il également de leur poste et ensuite de leur carrière ? La direction de France Télévisions ne donne jamais vraiment de réponse.
Il conviendrait, dès lors, de vérifier que ces catégories de personnel intéressées ne subissent pas de retard dans leur progression professionnelle.
A noter, s'agissant des congés maternités que seulement 25% des entretiens pré et post congés maternités sont effectués, alors que la loi impose de tous les mener.... à croire que le retour dans l'entreprise des femmes qui ont décidé de faire des enfants, serait "compliqué" (en langage diplomatique!).
Portant lorsqu'elle reviennent, elles ne sont porteuse d'aucun d’un virus pouvant contaminer la planète !!!!!
Portant lorsqu'elle reviennent, elles ne sont porteuse d'aucun d’un virus pouvant contaminer la planète !!!!!
Autrement, elles essayent de se former…
Le constat est le même depuis plusieurs années : les femmes suivent surtout des formations d'adaptation au poste de travail. Elles se forment un petit peu plus qu'avant au développement de compétences mais sur des durées sensiblement moins longues que leurs collègues masculins.... Et la politique de l'entreprise qui remplace de moins en moins les collaborateurs absents ne les favorise guère.
Et surtout elles continuent d’être moins bien payées que les hommes…
Dans l'encadrement, c'est une très grande majorité d'hommes que l'on retrouve dans la fourchette haute des salaires.
Enfin
la 3ème question nous brûle les lèvres : Qu’est-ce que
l’on dit d’elles ?
Sur les antennes, dans les
émissions, dans les publicités.
1er vecteur de stéréotype :
la publicité.
Les
stéréotypes ne renforcent-ils pas le sexisme contre les femmes ?
Le sexisme, qu'est-ce que c'est ? C'est une
attitude discriminatoire fondée sur le sexe, presque toujours à l'encontre des
femmes [Cette attitude s'oppose au principe d'égalité des sexes]
Dans
la publicité, ce sont principalement (voir intégralement) les femmes qui sont
sujettes à ce sexisme. Leur corps
réduit à un objet de fantasmes pour les hommes qui laisse évidemment peu de place à l'intelligence.
Voici quelques images sexistes
présentes dans les publicités et qui, à force d'être reprises, sont justement devenues
des stéréotypes :
etc....
Les
clichés concernant les femmes repris et véhiculés par les média sont nombreux...ils participent du maintien et de la diffusion d’une idéologie d’un autre
âge.
Exemple
frappant :
Le florilège de commentaires durant la diffusion des Jeux Olympiques d’hiver de Sotchi 2014, émanant de journalistes-hommes dont le caractère "lourdingue" (pour ne pas dire autre chose) n’a pas échappé aux téléspectateurs(-trices), à plusieurs journalistes de Presse écrite et à divers mouvements féministes, à un point tel que le CSA s'était saisi de l’affaire.
Le florilège de commentaires durant la diffusion des Jeux Olympiques d’hiver de Sotchi 2014, émanant de journalistes-hommes dont le caractère "lourdingue" (pour ne pas dire autre chose) n’a pas échappé aux téléspectateurs(-trices), à plusieurs journalistes de Presse écrite et à divers mouvements féministes, à un point tel que le CSA s'était saisi de l’affaire.
Extraits :
- « Ah, elle a beaucoup de charme Valentina, un petit peu comme Monica Bellucci. Peut-être un peu moins de poitrine, mais bon... » (Philippe Candeloro, à propos de la patineuse italienne Valentina Marchei).
- « Elle n’a pas la plastique de sa glorieuse homonyme » (Nelson Monfort, à propos de la patineuse italienne Francesca Lollobrigida).
- « En 2006, j’avais fait une petite allusion à son joli petit postérieur […] Sa morphologie n’a pas tellement changé ! » (Philippe Candeloro, à propos de la patineuse germano-ukrainienne Aliona Savchenko).
- « Le costume en jette autant que la nana j’allais dire ! - Ah ben ça, je vous le confirme ! » (Philippe Candeloro et Nelson Monfort, toujours à propos d’Aliona Savchenko).
- « En tout cas, moi, je connais plus d’un anaconda qui aimerait venir l’embêter un petit peu cette jeune Cléopâtre canadienne » (Philippe Candeloro, à propos de la patineuse canadienne Kaetlyn Osmond).
Face à l’avalanche de commentaires et de critiques, la direction de France Télévisions s'était défendue en expliquant qu'il n'y avait eu, là, rien de déplacé.....au micro de Laurent Ruquier sur Europe 1 "Il n’y a rien eu d’insultant dans les commentaires"...."il y a eu sans doute à certains moments des erreurs qui ont pu être commises.. quelques formules audacieuses (tout au plus)"
De « l’audace » et des « erreurs ». Qu’avec de jolis mots ces choses-là sont dites...
De « l’audace » et des « erreurs ». Qu’avec de jolis mots ces choses-là sont dites...
Quant aux accusations de sexisme qu'avaient portées certains contre Philippe Candeloro, elles n'avaient aucun sens! « Philippe Candeloro c’est un personnage de Michel Audiard, c’est un titi parisien. Il a l’habitude de faire des plaisanteries, je crois qu’il n’y a rien de sexiste chez lui… D’ailleurs le reste du temps en-dehors des moments où il commente pour nous il fait des galas de patinage avec… en couple avec des jeunes femmes… »
Philippe Candeloro ne peut pas être sexiste, il patine avec des femmes. Bon sang mais c'est bien sûr.... comme ce député qui ne peut pas être raciste car il adore le couscous!!!!
Une défense, chacun l’avouera, solide, et qui ne peut pas ne pas nous faire penser justement à une réplique de Michel Audiard dans les Tontons flingueurs sur "ceux qui osent tout...."
Une défense, chacun l’avouera, solide, et qui ne peut pas ne pas nous faire penser justement à une réplique de Michel Audiard dans les Tontons flingueurs sur "ceux qui osent tout...."
Il faut réentendre la défense de Nelson Monfort interrogé par Anne-Sophie Lapix, sur ses commentaires et ceux de Philippe Candeloro à l'époque et les accusations de sexisme.
Attention c'est parti « Cela m’a blessé parce que voilà, parce que c’est tout simplement faux. Vous savez je suis marié et père de deux filles. Donc de dire que je suis sexiste est tellement ridicule, c'est tellement éloigné de la vérité que je ne peux pas… je ne peux pas répondre ».
Quant à Philippe Candeloro : « Je suis totalement solidaire de lui, c’est un garçon absolument adorable, qui a sa manière d’être et je sais que la grande majorité des téléspectateurs l’aiment. […] Et Philippe est également… alors, lui, il a trois filles. Donc voilà »....« Voilà ».
Attention c'est parti « Cela m’a blessé parce que voilà, parce que c’est tout simplement faux. Vous savez je suis marié et père de deux filles. Donc de dire que je suis sexiste est tellement ridicule, c'est tellement éloigné de la vérité que je ne peux pas… je ne peux pas répondre ».
Quant à Philippe Candeloro : « Je suis totalement solidaire de lui, c’est un garçon absolument adorable, qui a sa manière d’être et je sais que la grande majorité des téléspectateurs l’aiment. […] Et Philippe est également… alors, lui, il a trois filles. Donc voilà »....« Voilà ».
(…)
A ceux qui l’accusent de sexisme...il répond « Je pense qu’ils doivent être un petit peu coincés de la fesse ». ©Philippe Candeloro.
Et face aux critiques « C’est qu’on oblige les gens à devenir plus politiquement corrects et puis finalement plus chiants, et plus emmerdants à écouter donc quelque part on peut plus rien faire on peut plus rien dire chez nous, c’est ça la complication ». ©Philippe Candeloro, encore.
Enfin puisqu'il le confie à un journaliste qui lui demande "s'il se trouve sexiste?" : « Non, moi j’ai pas l’impression, je savais même pas ce que voulait dire ce mot il y a quelques jours ». ©Philippe Candeloro, le Monsieur Jourdain qui fait de la prose sans le vouloir....Et face aux critiques « C’est qu’on oblige les gens à devenir plus politiquement corrects et puis finalement plus chiants, et plus emmerdants à écouter donc quelque part on peut plus rien faire on peut plus rien dire chez nous, c’est ça la complication ». ©Philippe Candeloro, encore.
La suite sur http://www.acrimed.org/article4283.html
Les femmes ont un créneau cette année pour faire parler d’elles : du 2 au 8 mars juste avant la journée qui leur est réservée.
Pour le reste de l’année....c'est une autre histoire.
Les femmes ont un créneau cette année pour faire parler d’elles : du 2 au 8 mars juste avant la journée qui leur est réservée.
Pour le reste de l’année....c'est une autre histoire.
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