Pflimlin rentre au Guiness Book des records avec la production la plus chère de la télé 20M€…Que dira Nicolas Sarkozy qui l’a nommé, aux contribuables qui subissent de plein fouet la crise ?
Le chef de l’Etat qui a nommé Rémy Pflimlin à l’été 2010 et qui a donc souhaité légalement et pleinement assumer cette responsabilité devant les français, devrait s’interroger sur les motivations qui poussent Rémy Pflimlin, à pratiquer depuis des mois un acharnement thérapeutique sur certaines émissions qui coûtent une fortune pour des audiences infinitésimales.
Ainsi, le directeur de France 2 Bertrand Mosca (successeur de Claude-Yves Robin débarqué par Pflimlin voilà quelques semaines) qui avait demandé à Pflimlin de nommer Rachel Kahn à la direction de l’antenne de France 2, maintient coûte que coûte l’émission qu’elle produit: «Avant Premières » présentée par Elisabeth Tchoungui, en dépit d’une audience dérisoire et malgré un budget exubérant.
L’émission qui jouissait toujours il y a peu, d’un budget de 240.000 euros par numéro, en seconde partie de soirée est désormais programmée en 3ème partie avec un budget de 180.000 euros !
Malgré les clauses d’audiences contractuelles [à la tête du client], à savoir l’arrêt de l’émission en-dessous des 8% d’audience, appliquées « au pied de la lettre » pour certains (par exemple Cyril Viguier sur France 3, Jean-Luc Delarue sur France 2 dont les émissions ont disparu), l’émission Kahn/ Tchoungui avec environ 4% de pdm à une heure où les parts de marché sont microscopiques, est toujours en place !!!!!
Et ce n’est rien…Pflimlin qui parle économies à tout bout de champ et qui via ses lieutenants va jusqu’à refuser une gomme ou un crayon supplémentaire pour ces raisons, ne s’arrête pas là !
Si France 2 et France 3 n’ont pas le privilège des aberrations de programmation, sur France 5, l’émission quotidienne « C à Vous » qu’anime à 19 heures Alexandra Sublet depuis septembre 2009, jouit d’un budget de 40.000 euros 6 jours par semaine [Le samedi est un best of]
Soit 6 fois 40.000€ donc 240.000€ par semaine, soit un budget annuel de près de 9 millions d’euros donc depuis septembre 2009 près de 20 millions de dépenses pour une audience en berne.
L’émission qui a démarré à 2,8% dépasse péniblement, plus de 2 ans après, 4% et quelques de parts de marché.
Juste avant « C dans l’Air » l’émission de Yves Calvi, diffusée du lundi au vendredi à 17h45, poursuit sa marche triomphale sur France 5 depuis plus de 10 ans et dépasse à présent les 12% de pdm. (voir le récent article du Parisien)
Quand commence l’émission d’Alexandra Sublet plus de 700.000 téléspectateurs partent donc de France 5. (c’est mathématique)
Mais Rémy Pflimlin et France Télévisions ne veulent rien savoir. L’obstination est d’autant plus troublante que « C à Vous » fait fuir le public qui suit l’émission précédente.
Pourquoi une telle persévérance dans la programmation d’une émission que le public boude?
Pourquoi un tel investissement (20 millions d’euros) pour une émission dont on peut dire plus de 2 ans après son démarrage (près de 500 émissions !) qu’indéniablement, c’est un fiasco ?
Pourquoi un tel silence de Pflimlin et consort face à ces interrogations?
Rien ne justifie cette troublante obstination... même pas les qualités artistiques et culturelles du programme !!!!
Alexandra Sublet qui sent bien que l’échec devient de plus en plus probant, tente de quitter France 5 pour rejoindre France 2. Ainsi c’est elle, seule, qui présentera les Victoires de la Musique (elle aurait refusé la présence de Ruquier à ses côtés !)
L’échec de France 5 ne sera donc pas le sien et l’émission fétiche de Philippe Vilamitjana (celui que « Le Canard enchaîné » donnait, il y a peu, comme probable « joker » de Pflimlin l’homme qui s’est fait tout seul et ne doit rien à personne) trouvera une autre présentatrice.
A moins que France 5 ne soit observée de plus près….Comment le Président de la République qui explique jour après jour aux français qui subissent la crise de plein fouet, ira-t-il leur expliquer que depuis septembre 2009 près de 20 millions d’euros ont été dépensés pour une émission qu’ils ne regardent pas ?
Depuis, l’affaire des animateurs producteurs en 1996, les dirigeants des chaînes publiques d’expliquer aux producteurs qu’ils sont contraints d’inclure des clauses d’audience dans les contrats pour satisfaire les exigences du contrôle d’Etat…Tu parles, Charles.
L’arrêt brutal de certaines émissions dans un contexte politico-médiatique agité, suscite des questions à propos du système de décision des directeurs des chaînes publiques.
D’une façon générale, l’observation des résultats d’audience comparés aux durées de vie des émissions de France Télévision révèlent bien des différences. En effet, alors que la présence à l’antenne de certains programmes est prolongée au-delà du raisonnable d’autres au contraire sont décapités au premier faux pas et sont «exécutées» sans délais. Et lorsque, Pflimlin pour justifier ses choix vient vous parler de « Rigueur budgétaire et respect des contrats » , est-ce bien ainsi que les choses se passent ?
Que dire du remplacement, en janvier, par Thierry Langlois nouveau lieutenant de Pflimlin, de l’émission de Cyril Viguier sur France 3 par une émission de Mémé Ibach et Didier Barbelivien avec un flop abyssal d’audience à 0,6% dont la présence n’est surement pas justifiée, ni par le budget supérieur à celui de Viguier, ni par le contenu culture ? Comble de la mystification, voilà que la chaîne justifie ce choix de l’émission déjà à l’antenne les samedis après-midi, par une économie de double diffusion alors que le budget de « Les Grands du Rire » a été augmenté pour tenir le choc du vendredi soir !
Que dire, là aussi, du Couple Ambiel-Poivre d’Arvor qui a bénéficié de la bienveillance de la direction de la chaîne – c’est le moins que l’on puisse dire – après la diffusion de « Place Publique » un prime time à 280.000 euros et 7% d’audience qui a été suivi d’une seconde commande de la même émission qui a été sanctionnée par une audience de 4,1% de part de marché.
Alors pourquoi maintenir des clauses d’audience hypocrites ?
L’Hypocrisie du système.
Les responsables des chaînes expliquent que la clause d’audience n’est « en général » pas appliquée. Ils se réservent la possibilité de tenir compte du « contexte » ou de la tendance de l’audience. Autrement dit, ils se réservent le droit d’appliquer ou pas la sanction.
A y regarder de près, en observant la carrière des émissions du service public, cette apparente rigueur de gestion semble servir de masque à des pratiques désordonnées et particulièrement discriminatoires.
La fixation du niveau de la clause d’audience est déjà en soi une curiosité. Il est reconnu que les émissions destinées au divertissement devront obtenir de meilleurs scores que les émissions culturelles mais le niveau général, redisons-le, semble fixé à la tête du client ou suivant des critères unilatéraux (par exemple aucune référence à l’audience générale de la chaîne).
Si le « niveau » ne correspond à aucun critère précis, les décisions de continuer ou d’arrêter sont tout aussi arbitraires.
Ainsi des émissions qui coûtent fort cher, qui sont des catastrophes en audience ont des longévités étonnantes alors que d’autres qui semblent nécessiter un minimum de patience sont péremptoirement arrêtées.
La clause d’audience est finalement un outil qui permet de mesure le niveau d’attachement personnel des dirigeants des chaînes à certains programmes.
Des dizaines de millions de l’argent des contribuables dilapidés.
Chacun le voit parfaitement, les choix de maintenir à l’antenne au-delà du raisonnable des programmes aux coûts exorbitants et qui ont fait la preuve de leur inefficacité en matière d’audience alors que d’autres sont dégagés manu militari au premier faux pas, est inexplicable…A moins que !!!!
Au bout du compte, ce genre de complaisance qui engloutit des millions, finit presque par passer inaperçue dans le désastre général des audiences.
Il faut pourtant se souvenir des propos du Président de la république, à l’Elysée, devant les partenaires sociaux : « La Télévision publique appartient à tous les français…je me souviens des émissions comme « Le grand échiquier », « Au théâtre ce soir », « Les dossiers de l’écran », etc…je veux une télé publique de qualité regardée par tous… » [C’est sans doute pour cela qu’il déclare sa candidature à la Présidence de la République sur TF1, le privé !!!!]
La conclusion ne pourrait-elle pas être: « Depuis sa nomination qui lui a donné le tournis - Rémy Pflimlin répétait sans cesse dès sa mise en place « C’est vertigineux, c’est vertigineux » (voir l’article de Marianne) - dans une entreprise où finalement le succès, le temps, l’argent semblent ne pas compter pour lui, qu’est-ce qui peut bien lui faire préférer des émissions au coût indécent alors qu’il en dégage d’autres sans le moindre ménagement ?
L’Etat représenté par Pflimlin souffrirait donc d’un dédoublement de la personnalité: il obligerait d’un côté les producteurs à tenir compte des parts de marché, alors qu’il a mis un terme à la publicité pour supprimer la pression et la sanction de l’audience sur les programmes !?
Il était mis en avant que «l’arrêt de la pub devait redonner aux programmateurs le courage éditorial et aux producteurs le temps nécessaire à la conception de programmes de qualité»…On voit cela !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire