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dimanche 24 juin 2018

Sibylle Veil avait parlé à Nyssen de la douloureuse pour Radio France !


Sibylle Veil avait parlé à Nyssen de la douloureuse pour Radio France !

Emmanuel Macron a dû s'étrangler à la lecture de l'article du JDD de ce dimanche comprenant en définitive que l’équilibre de Radio France qu'avait servi devant le CSA celle qui en était la directrice déléguée en charge des finances, n'était que de façade (sans jeu de mot!) 

« Le devis de rénovation de l'auditorium de radio France a presque triplé » indique par exemple, ce weekend Renaud, Revel dans un article intitulé « Radio France Le chantier qui plombe Radio France ». 

« La facture de la phase 2 du chantier, où se situe le nouvel auditorium de 1.400 places, le joyau de la Maison ronde, est ainsi révisée régulièrement à la hausse: elle a atteint les 84 millions d'euros, soit +43 % par rapport à l'enveloppe initiale. Quant au devis originel de cette salle de l'ordre de 15 millions d'euros, il a littéralement explosé pour s’élever à 41,6 millions d'euros »  ajoute le journaliste. 

« Ce dossier piégé inquiète Sibylle Veil à l'heure où l'État s'apprête à demander de nouveaux efforts à l'audiovisuel public avec un coup de rabot d'une quarantaine de millions d’euros pour Radio France). Elle avait œuvré pour que le cabinet d'architecte en charge du projet originel (Architecture Studio) soit remercié est remplacé par un autre cabinet (SRA Architectes). Désormais, elle pousse les feux pour que la dernière phase des travaux (la rénovation des bureaux et des studios ceinturant le rez-de-chaussée de l'immeuble) soit achevée dans les temps... 

En s'installant rue de Valois, Françoise Nyssen avait eu pour premier geste de confier une mission d'expertise – une de plus – à un ingénieur des ponts et chaussées spécialisé dans les grandes infrastructures publiques, Pierre Weiss. 

Découvrant sa copie, la ministre a constaté l'ampleur des dégâts. Prudemment Sibylle Veil, l’avait informé des détails d'un dossier qu'elle connaît mieux que quiconque: en charge des finances de Radio France, jusqu'à sa nomination à la présidence, cette dernière avait pris les devants des 2015, diligentant deux audits, l’un sur les dépenses, l'autre sur la maîtrise d'ouvrage. Le résultat est un catalogue à la Prévert, où l'on comprend le pourquoi de telles dérives budgétaire…. » écrit-il encore.
 
Extrait :

« Radio France Le chantier qui plombe Radio France 

Initiés en 2004, les travaux de rénovation de la Maison de la radio accumulent les retards. De dépassement en dépassement, ils vont coûter près de deux fois plus cher à la collectivité.
C'est le chantier de tous les records, de toutes les gabegies, de tous les errements. Et un dossier maudit qui empoisonne Radio France et ses PDG successifs depuis maintenant quatorze ans. Démarrés en 2004, à la suite d'un rapport alarmiste d'une commission de sécurité, les travaux herculéens de la Maison ronde – un paquebot de 110.000 m2 planté à Paris, sur les bords de Seine, dans le 16ème arrondissement – n'en finissent pas d'affoler les compteurs et de menacer l'équilibre financier d'une entreprise sur le fil du rasoir, dont les comptes (* à l'équilibre cette année) sont du coup menacés. 

(*) Si les comptes ont été présentés à l’équilibre par celle a succédé à Mathieu Gallet après l’avoir épaulé c’est parce que les dépenses encore à venir ont justement été reportées à 2019 et 2020 (ndlr). Comme le dit Renaud Revel c’est aujourd’hui « "Une épée de Damoclès" au-dessus de la tête de la nouvelle présidente de Radio France » 

Il y a quelques jours encore les syndicats parlaient d'un "scénario catastrophe", sur le plan financier, pour les deux années à venir. 

Même son de cloche du côté de la commission des affaires culturelles du Sénat, qui évoque de son côté "une épée de Damoclès" suspendue au-dessus de la tête de sa nouvelle présidente, Sybile Veil, qu'elle auditionnait et questionnait à ce sujet le 6 juin. 

Car l'inquiétude de ne date pas d'aujourd'hui : en 2015, déjà la Cour des Comptes tirer la sonnette d'alarme, pointant du doigt une dérive vertigineuse des coûts. Établie à l'origine pour un montant de 265 millions d'euros, la facture de ses travaux de rénovation a littéralement explosé pour atteindre, à l'horizon 2023 date espérée de la fin de chantier, la somme de 447 millions d'euros, selon une source proche du dossier au sein de l'entreprise. 

L'État a dû mettre la main à la poche. [et pourrait encore la mettre, ndlr] 

La facture, a en effet, de fortes chances de prendre de l'embonpoint d’ici à la fin des travaux, avec les retards et les malfaçons accumulés. Pour faire face à ses problèmes, une soixantaine de millions d'euros a dû être réinjecté depuis 2016. L'État lui-même a dû mettre la main à la poche, via l'agence des participations de l'État (APE), avec une enveloppe de 27,5 millions d'euros cette même année.Depuis Jean-Jacques Aillagon en 2004, pas moins de six ministres de la Culture ont dû traiter ce dossier encombrant… 

 Les manquements sont légion : Aucun relevé de géomètre expert n'a été réalisé en amont du chantier ; aucun diagnostic amiante n'a été diligenté avant son lancement et aucune rénovation des façades n'a été prévue dans le programme. 

De même, il n'y a pas eu recours à une entreprise générale pour piloter l'ensemble du chantier mais à une kyrielle d'entreprises éparpillées sur le site. Tout comme l'on a sous-estimé les nuisances sonores, obligeant une suspension des travaux à l'heure de certaines émissions de France Inter ou de France Culture. 

On peut y ajouter des coûts de déménagement exponentiels pour les antennes délocalisées durant les travaux et une méconnaissance profonde de la part des architectes de la structure d'un bâtiment construit dans les années 1960. 

Conclusion de l'un des cadres dirigeant de la maison: la destruction, puis la reconstruction d'un bâtiment neuf aurait coûté bien moins cher - entre 380 et 466 millions d'euros - selon la Cour des Comptes, que ce projet dantesque ».

Si big bang il doit y avoir, il se peut qu'il soit d'abord financier et synonyme non pas d'économies mais d’incommensurables dépassements pour les contribuables ! 


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