France Télés vire à tour de bras mais communique sur
sa perverse cellule anti-harcèlement.
La SDJ de France Télévisions vient de publier un
communiqué qui condamne le licenciement d’Hélène Risacher, la directrice
adjointe des magazines à France Télévisions.
« T’es pas contente, t’es pas d’accord…tu dégages »
vient de lui signifier Yannick
Letranchant qui indique « Un cadre dirigeant peut exprimer
des désaccords ».
Ernotte et ses lieutenants ne veulent voir qu'une seule tête et museler voire sanctionner le cas échéant tous ceux qui se mettraient en travers de leur route.
Ce n’est que le début d’une longue liste de collaborateurs
que la direction s’apprête à virer arbitrairement pour montrer au gouvernement
Macron que les 1.500 départs envisagés (la note de Bercy) sont en marche.
Inutile de dire que le blog CGC Média partage totalement cette condamnation de la SDJ.
Communiqué de la SDJ du 5 juin 2018
La SDJ de France 2 condamne le licenciement d’Hélène
Risacher, directrice adjointe des magazines.
Elle considère que les motifs avancés par la Direction
des ressources humaines sont en contradiction avec les principes de la liberté
d’expression des cadres d’une entreprise de presse. Hélène Risacher se voit
notamment reprocher d’avoir exprimé ses doutes sur les choix de la direction en
présence des Rédacteurs en chef de Complément d’Enquête.
Des éléments qui ne constituent pas pour la SDJ un
manque de loyauté, comme il lui est reproché, mais un regard critique
nécessaire sur la qualité des magazines.
Les explications que nous avons demandées à Direction
de l’Information ne nous ont ni éclairés ni rassurés :
« C’est une procédure que
j’assume et que je maintiens, affirme Yannick Letranchant. » « Un
cadre dirigeant peut exprimer des désaccords mais cela doit se faire dans mon bureau
ou dans les réunions de Direction. Mais dès l’instant où l’arbitrage est rendu,
il y a une obligation de loyauté envers la Direction. Un cadre dirigeant a des
responsabilités : quand des arbitrages sont rendus, on les assume ou on
s’en va. »
La direction de l’Information affirme qu’elle a
d’autres éléments pour justifier ce licenciement mais refuse de les communiquer
car la procédure est en cours.
La direction reconnaît qu’il y avait d’autres niveaux
de sanction possible (blâme, avertissement, mutation…) mais qu’elle a choisi la
voie du licenciement pour « motifs personnels ». Selon elle, le choix
de ne pas licencier pour « faute » explique l’impossibilité de réunir
la commission de discipline, ce qui apparaît pour la SDJ comme une
« double peine ».
La SDJ avait déjà alerté, à la suite de
l’Assemblée générale du 28 novembre 2017, par un courrier adressé à la
Direction de l’Information, sur ses méthodes de management qui avaient abouti à
une crise majeure de la Rédaction.
L’annonce de ce licenciement a créé un climat de peur
et de suspicion au sein de notre Rédaction en général et de son encadrement en
particulier. C’est un signal inquiétant pour les journalistes et une décision
considérée comme brutale et inédite.
Le bureau de la SDJ
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