« Imbroglio, malédiction, ridicule,
polémiques,… », l’Obs éreinte
Schrameck pour sa dernière pièce : « Vaudeville
au CSA… ».
Le
premier mai, Claude Soula travaillait, lui, à la rédaction d’un article au
vitriol sur l’ensemble de la
procédure opaque et secrète dont
tout le monde connaissait finalement bien avant le dénouement qui s’est
déroulée la semaine dernière devant une Presse interloquée.
Dans « Vaudeville
au CSA… », le journaliste revient « sur l'imbroglio » - le mot est
assez fort pour qu’il soit souligné (*) - qui a précédé l’éviction de Pflimlin à la présidence de
France Télévisions et la chronique annoncée de sa succession !
(*) Situation confuse et d'une grande complexité; affaire
embrouillée.
Dire que François Hollande et
tout un tas de femmes et hommes de Gauche avaient dénoncé avec force et avec la
plus grande véhémence, les conditions de la nomination de Pflimlin par Sarkozy
à l’été 201….
Chacun appréciera le changement 5
ans plus tard !!!!!!
Les mots « annulation », « vice de
procédure », « recours », « opacité », « non- respect des règles dues à un
scrutin », « indigne d’une démocratie », etc…sont sur
toutes les bouches....Les parlementaires y compris de Gauche s’interrogent, eux-aussi, sur ce
que Catherine Tasca qui ne mâche pas ses mots qualifie dans un communiqué
de « mystère »
(ci-après):
Extraits
"Saura-t-on un jour ce qui a conduit le Conseil
Supérieur de l’Audiovisuel à propulser à la tête de France Télévisions une
femme d’une grande compétence managériale sans doute, mais étrangère à l’univers de
la télévision d’hier et d’aujourd’hui, comme d’ailleurs il avait propulsé à la
tête de Radio France un homme éloigné des métiers de la radio ?
Saura-t-on un
jour comment une stricte égalité des voix – 4 contre 4 – s’est transformée
miraculeusement en préférence pour Madame Ernotte ?
Saura-t-on un
jour pourquoi de brillants conseillers de l’ombre ont engagé toutes leurs
forces et leurs réseaux dans cette campagne souterraine ?
Saura-t-on un
jour ce qui, dans les projets respectifs de Madame Ernotte et de Monsieur
Josèphe, a finalement emporté l’adhésion du Collège ? Cela ne peut tout de même
pas être l’explication caricaturale « elle est une femme, il est un homme ».
Resterons-nous sur ces interrogations ?....
Le
changement, assurément, mais sans éclipser la spécificité, la
raison d’être de l’audiovisuel public, sa mission…Aucune réorganisation de
France Télévisions n’aboutira si elle n’est portée par un projet de programmes
vigoureux et clairement identifiables comme relevant du service public."
Le blog CGC Média qui a justement,
lui aussi, commenté largement cet « imbroglio »
inadmissible faut-il le répéter dans n’importe quelle démocratie, vous propose
de découvrir l’article en question:
"La
malédiction de la nomination a encore frappé. Comme si les 8
membres du CSA (Conseil supérieur de l’Audiovisuel) avaient voulu démontrer par
l’absurde que choisir les présidents de Conseil supérieur de l’Audiovisuel et
de Radio France était au-dessus de leurs moyens (et que Nicolas Sarkozy avait
bien raison de vouloir, à nouveau, s’attribuer ce droit s’il était élu à la
prochaine présidentielle). Ce pouvoir, pourtant, c’est le diamant de leur
couronne, le symbole de leur puissance… et le roi avait paru bien nu quand
Nicolas Sarkozy, oui, déjà lui, le leur avait enlevé il y a cinq ans. Ce coup
de force n’avait pas été une bonne idée : en nommant directement ses
candidats, sans le filtre d’une institution indépendante, Nicolas Sarkozy
avait décrédibilisé d’emblée ses choix : à Radio France, le duo Jean-Luc Hees/Philippe
Val ne s’est jamais remis des conditions de son accès au pouvoir et Rémy Pflimlin n’a
jamais pu s’affirmer à la tête de France Télévisions.
En redonnant
ce pouvoir au CSA, François Hollande comptait donc éviter les polémiques… Caramba ! Encore raté !
Le premier
choix du CSA, Mathieu Gallet nommé PDG de Radio France, a viré
au drame : la grève la plus longue de l’histoire de la radio. Preuve que les critères de sélection du CSA
n’avaient pas été les bons.
Un an plus
tard, le drame est encore plus
aigu : le CSA s’est noyé dans son
processus.
Il a rejeté des candidats légitimes, a sélectionné des
amateurs et a fini par ne pas pouvoir choisir. Pouvait-on faire plus
ridicule ?
Ce que n’a pas compris Olivier Schrameck, le président
de l’organisme, c’est qu’à l’époque des réseaux sociaux, des primaires
électorales et de la télé-réalité, on n’accepte plus les processus opaques.
Tout doit se faire en public devant les citoyens.
Certes, le CSA y perdra de son mystère,
mais il y gagnera en crédibilité. Et ses nominations, en assurance. »
L'invalidation de la procédure ainsi que les démissions a minima d'Olivier Schrameck et Sylvie Pierre-Brossolette, n'ont probablement jamais été plus d'actualité qu'en cette première semaine de mai !
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