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lundi 5 décembre 2016

L’ex Orange devrait encore fustiger les investissements technologiques du précédent pédégé de France Télé et de Patino.

L’ex Orange devrait encore fustiger les investissements technologiques du  précédent pédégé de France Télé et de Patino. 

L’ex Orange qui sera auditionnée par les Commissions des affaires culturelles et de l’éducation, et celle des finances de l'Assemblée nationale, ce mercredi 7 décembre 2016 dès 9h30, devra répondre de l’exécution du contrat d’objectifs et de moyens de France Télévisions en 2015. Son projet de (COM) 2016-2020 avait été très récemment retoqué par le Sénat…les parlementaires ne voyant pas vraiment où allait la télé publique surtout financièrement et ce peu de temps avant que la Cour des comptes ne parlât « d’impasse financière ».
Le chiffrage des plus flous (vaine expression) des développements qui devraient « faire passer la télé publique » à une « nouvelle ère », reste des plus « secrets » dans une entreprise en situation de quasi faillite.
Comme l’ex Orange l’avait confié au printemps à RFI, ses velléités de « lancer une plateforme de vidéos à la demande (VOD) par abonnement qui associerait les acteurs francophones et même les télévisions publiques européennes » demeurent.
Combien ça coûte ? « On le fait on verra ensuite » répète-t-elle à l’envi.
« Plateforme qui bénéficierait notamment de la technologie innovante de Zoom » avait-elle ajouté, critiquant l’applications mise en place par Pflimlin et son lieutenant numérique Patino au point de l’arrêter en avril dernier.
Elle avait critiqué l’application que Patino et Rémy Pflimliln avaient lancé le 3 juin 2015 (le dernier acte du pédégé Rémy Pflimlin avant son départ de FTV)…le groupe public avait alors fait état d’un coût de 1,4 million d’euros sans compter la mobilisation de vingt-cinq personnes pendant dix-huit mois ! 
Rémy Pflimlin qui laissait alors son fauteuil n’avait rien compris ! « Le groupe public devait rationaliser ses investissements numériques en se focalisant sur les réseaux sociaux, les plateformes vidéo et les box des opérateurs » selon celle qu'avait portée Denis Pingaud comme Mathieu Gallet. 
Lire à ce sujet le « Confidentiel du journal du Net » publié à l’époque « France Télévisions met fin à l’appli Zoom et à l’offre Smart TV » 
Elle avait du reste copieusement « chanté » que « ces nouvelles économies » permettraient d’augmenter les investissements numériques alloués…Ce que les sénateurs n’ont visiblement pas  gobé, étant toujours en attente d’un autre chiffre, celui de « France info : » pas celui de l’audience qui est au ras des pâquerettes – mais  celui du coût global de la chaine d’info en continu qui ne décolle pas !
Nul doute que la commission devrait être très intéressée d’entendre combien ça coute et surtout pourquoi, celle que  « Schramek and co » parachutaient de la téléphonie vers la télé publique sans connaissance du secteur, ne parle que « de plateformisation des médias et de  contenus  hébergés via les réseaux sociaux et des plateformes tierces telles que Facebook, Youtube ou Dailymotion » et peu ou pas de télévision publique ?!  
Que lui suggérer, en l’espèce ?  Peut-être de lire certains passage du livre de Francis Guthleben sorti à l’automne 2015  « Sauvons France Télévisions ». 
Extrait :

« Pour tenir compte des logiques de recommandation, en y ajoutant de surcroît de la mobilité, France Télévisions a lancé le 3 juin 2015 une nouvelle application pour smartphone : Francetv zoom. Elle propose des contenus en fonction des goûts de l’utilisateur et du temps dont il dispose. Des extraits d’émissions, des programmes courts, et des listes de vidéos thématiques sont élaborés par une équipe éditoriale. Pour la première fois, le groupe public fait fi de ses chaînes. Malheureusement, la démarche n’est pas aboutie. Comme s’il fallait laisser à la télévision sa spécificité, la possibilité n’est pas offerte de transférer les vidéos du smartphone vers un téléviseur grâce aux technologies AirPlay ou Chromecast.

Benoît Sillard, président du groupe CCM Benchmark, analyse : « Je ne vois pas comment les télévisions pourront bouger assez vite pour rester dans la course, sans changer de culture. Il y a tous les freins qui considèrent que cela dénature leur vocation et leur mission. Il y a un vrai problème de conduite du changement.»

Ce n’est pas le seul point faible. Même si un algorithme prend en compte les parcours d’usage, le mobinaute ne peut sélectionner ses contenus que sur la base de douze thèmes (info, sport, culture, découverte, sciences, art de vivre, etc.), sans la dimension émotionnelle recherchée. Francetv zoom impose aussi des publicités envahissantes alors que la promesse avait été faite qu’elles n’apparaîtraient que toutes les dix minutes. Enfin, au moment de la mise en service, diverses fonctions étaient absentes : le mode hors connexion, l’abonnement pour retrouver ses programmes et être alerté dès qu’une nouvelle vidéo est disponible, le partage des vidéos sur les réseaux sociaux. Pour un déploiement Web, Android, tablettes et TV connectée il faudra aussi attendre.

Et dire que rien qu’à ce stade, cela a déjà coûté 1,4 million d’euros et mobilisé vingt-cinq personnes pendant dix-huit mois. Pour couronner le tout, il a fallu attendre des semaines après la mise en service de Francetv zoom pour que France Télévisions cherche enfin à recruter un chargé de marketing numérique pour développer l’audience. De toute évidence, le tout s’est fait dans la précipitation. Rémy Pflimlin n’avait visiblement pas envie de laisser à Delphine Ernotte le mérite de cette nouveauté.

Le respect absolu de la personne

Et voici un autre problème. Lors du lancement de l’application Francetv zoom, très peu d’informations ont été transmises au public sur l’utilisation des données récoltées. À chaque connexion, on aurait aimé qu’un message prévienne le mobinaute qu’il utilise une application qui va lui adresser des contenus de plus en plus personnalisés en fonction de ses visionnages. Au lieu de cela, il faut se contenter au fin fond des mentions légales de l’application Francetv zoom d’une formule standard de l’univers du Web.

Pour la newsletter de Culturebox, c’est mieux. Là, l’avertissement est explicite : «France Télévisions collecte vos données à caractère personnel à des fins de gestion de votre compte utilisateur. Ces données sont nécessaires pour pouvoir vous offrir un espace personnalisé. » Concernant les newsletters de Francetv info, il n’y a rien. En juin 2014, le groupe public avait pourtant annoncé l’adoption et la mise en œuvre d’une charte « Data friendly ». Elle stipule que « toute action générant la collecte de données personnelles est soumise au consentement préalable de l’internaute ». Autant dire que tout cela est chaotique…

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