Vont-ils gagner ceux qui soufflent à l’oreille du président la République qu’il faut dézinguer la télé publique ?
Depuis l’annonce par Emmanuel Macron, le 7 mars dernier, de la suppression de la CAP (ex-redevance télé) annoncée depuis par Bercy et figurant dans le projet de loi préparé par Elisabeth Borne, qui sera examiné par les députés dès leur investiture fin juin, le blog CGC Média n’a cessé d’écrire sur la réduction du périmètre que cela entraînerait !
Le 20 mai
dernier encore, « le blog CGC Média s’interrogeait sur qui mettrait en œuvre l’incroyable suppression
de la CAP (ex-redevance télé) annoncée par Bercy et
les non-dits sur la drastique réduction du périmètre de l’Audiovisuel public »…précisant si besoin était que « Seulement voilà,
23 millions de foyers sont actuellement redevables de
cette taxe appelée redevance
télé :138 € par an en France métropolitaine et 88 € en
Outre-mer. » et citant Emmanuel Macron qui en avril dernier « mettait en avant le nombre
d’exonérations déjà payées par l’État : près
de 700 millions d’euros sur 3,9 milliards d’euros de contribution à
l’audiovisuel public » qui eux n’allaient donc
bénéficier d’aucun gain de pouvoir d’achat évidemment.
A
l’évidence le projet porté par la nouvelle ministre de la Culture
qui sera donc celle qui enterrera l’Audiovisuel public est déjà dans
les cartons, prêt à être voté par une Assemblée nationale qui
n’a pas encore été renouvelée !!
Assez Dingue tout de même alors que chacun y va de son refrain pour prodiguer ses conseils (*) sans réellement savoir où le gouvernement veut aller en fin de compte. L’Opinion en d’ailleurs recensé quelques-uns dans son édition du 21 mai dernier :
(*) - Mathieu Gallet condamné
en Appel à une peine de 30.000 euros d'amende pour favoritisme lorsqu'il dirigeait l'Institut national de l'audiovisuel (INA) comme l’écrit
le titre de presse « L’ex-PDG de Radio France, cofondateur de la
plateforme de podcast Majelan, souhaite ainsi la création d’une entreprise
publique unique sur le modèle de la BBC dans son ouvrage Jeux de
Pouvoirs (Mai 2022, Editions Bouquins) ».
- Jean-Marc Dumontet, « l’homme de
théâtre proche de l’Elysée qui déclare, lui, qu'unir les forces de
l’audiovisuel public est une évidence et que de gros enjeux justifient ce
regroupement ». Lesquels
serait-on tenté de demander mais à quoi bon !?
- Laurent Lafon, le
président centriste de la commission culture au Sénat l’appelle,
à titre personnel, de ses vœux : « La suppression de
la redevance doit jouer un rôle d’accélérateur. Elle doit s’accompagner
d’une nouvelle gouvernance, qui permettra de faire des économies. Il faut
aller plus loin que les coopérations entre Radio France et France Télévisions.
Il faut fusionner France Média Monde, France Télévisions, Radio
France et l’INA. Et que cela se traduise par une nouvelle ambition. » Rien
que ça !?
- Jean-Louis Hugonet, député républicain et co-rapporteur avec Roger Karoutchi
de la mission de contrôle sur le financement de l’audiovisuel public « on va droit vers
une budgétisation. C’est la voie normale, il ne faut pas qu’elle
suscite des cris d’orfraie. Il faudra discuter missions, périmètres. Faut-il
que France Télévisions rende une fréquence ? Radio France doit-elle
conserver toutes ses antennes ?
La fusion France Télévisions-Radio France est la solution plus
radicale mais sans doute la bonne. »
- Jusqu’au fan numéro 1 d’Ernotte,
Roch Olivier Maistre
ex-futur ministre de la Culture à la tête de l’Arcom, qui devrait rencontrer le
sénateur , sur ce sujet cette semaine, qui concède néanmoins : « Comment conduire
une boutique pareille sans savoir de quoi demain est fait ? »
La boucle est bouclée. Il
est en effet asse étrange de faire voter une loi sur une budgétisation de la
CAP sans savoir de quoi sera fait l’entité concernée et surtout avec quel
argent, pour quelles missions, à quel endroit et pour quel montant au total ?
Tout ça, au moment où l’ex-Orange déroule son projet immobilier « Campus »
totalement hors-sol qui va encore coûter une blinde aux contribuables.
Est-il nécessaire de rappeler
que Le Législateur a fait de France Télévisions, en 2009, une entreprise unique
par voie de TUP (Transfert Universel de Patrimoine) que rien ne saurait
aujourd’hui déconstruire sauf à valoriser chacune entreprises absorbées à l’époque,
ce qui n’a jamais été fait !!
L’Exécutif pourrait tout de même bien trouver quelques grosses embuches sur sa route, notamment juridiques, avant de parvenir dans le mois qui vient à saborder l’Audiovisuel public !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire