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mardi 4 juin 2013

Aux salariés de France Télévisions en grève depuis 13 jours, Pflimlin/Papet adressent une fin de non recevoir et renvoient la cgt à sa signature de l’accord.



Dans un communiqué dont elle a coutume et qu'elle vient de diffuser à l’ensemble des salariés (*), la direction de France Télé  pointe du doigt les collaborateurs de la Fabrication Siège et du support maintenance opérationnel qui sont toujours en grève depuis 13 jours aujourd’hui (soit le 23 mai dernier) et perdent 1/30ème de leur salaire par jour de grève.

La direction renvoie d’abord dans son document, les salariés concernés à la signature de l’accord collectif par les syndicats: « La direction rappelle que le relevé de conclusions signé le 15 février 2012 précisait que des négociations seraient ouvertes pour définir les dispositions particulières applicables à la direction des opérations (y compris la filière production qui représente plus de la moitié des effectifs de la direction). Celles-ci ont donc été discutées pendant près de six mois avec les partenaires sociaux, puis intégrées à l’accord collectif signé par les quatre organisations syndicales représentatives le 28 mai 2013. »

Ça c’est fait !!!!

Autrement dit, Si les syndicats cgt en tête, n’avaient pas voulu signer cet accord qui coûte déjà assez cher (dixit la direction) : « Le coût des dispositions spécifiques pour les personnels de la direction des opérations figurant dans l’accord collectif est aujourd’hui déjà très important puisqu’il est de l’ordre de 2 à 3 millions d’euros », ils n’avaient qu’à pas le faire, ironise-t-elle !

Quant aux motifs de la grève, la direction les balaie d’un trait de plume en moquant, ce faisant, les salariés comme les syndicats :

« Les arguments avancés dans le cadre du préavis de grève sont de deux ordres :

1°) « les collaborateurs de la direction des opérations sont les seuls à bénéficier de dispositions spécifiques »

« NON » écrit la direction : « l’accord collectif prévoit également des dispositions particulières pour les collaborateurs du secteur des moyens de l’information afin de tenir compte de la spécificité de leur activité ; »

2°) « les dispositions proposées seraient moins favorables que les dispositions actuelles des collaborateurs de l’ex-pôle France 3 »

Encore « NON » écrit à nouveau la direction : « tout au long des négociations, la direction a apporté des éléments montrant que les dispositions proposées sont au moins équivalentes, voire plus favorables, que les dispositions actuelles (que ce soit en récupération ou en indemnité financière). »

La direction imagine peut-être qu’en livrant ainsi en pâture certains collaborateurs de l’entreprise, elle va monter le restant de l’entreprise contre eux !

En se prenant comme elle le fait à une partie des collaborateurs de l’entreprise, la direction imagine peut-être que les pseudos affirmations de Pflimlin qui déclare au quotidien « Le Monde » : « J'ai la confiance de mon actionnaire et des personnels» [le contraire de la réalité] suffiront à désolidariser les autres personnels !!!!

Non, non, cent fois non, mille fois non. Pflimlin n’a pas la confiance des personnels…il ne l’a jamais eue. Faudrait-il encore qu’il ait celle de l’actionnaire ! 


Dans son cynique papier, la direction met les syndicats devant leurs responsabilités, en écrivant « La direction regrette que les six réunions de négociation et les propositions importantes faites aux organisations syndicales n’aient à ce jour pas permis de mettre un terme à la grève, empêchant la fabrication normale des éditions nationales de France 3».

En guise de conclusion, la direction finit par un « aveu » - à l’opposé des déclarations de Papet à « Stratégies » de janvier 2013 sur les obligations de l’entreprise vis-à-vis des CDD dans l’entreprise depuis fort longtemps – pas de créations de poste dans le contexte économique avec la réduction drastique de tous ces contrats de «permittents ».

Il suffit pour le constater de lire les propos de la direction, uniquement sur ce secteur Fabrication Siège et du support maintenance opérationnel (alors imaginez ailleurs !) : « Si les dispositions du week-end et du soir du socle commun avaient dû être appliquées aux collaborateurs de la direction des opérations, elles auraient nécessité la création d’au moins 30 Equivalent Temps Plein (ETP) pour moitié à la fabrication   siège et pour moitié à la filière production. Compte tenu du contexte économique actuel de l’entreprise, une réduction de l’activité de production aurait alors dû être engagée, les créations de postes n’étant pas envisageables. »

(*)





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