En dépit de la situation, le blog GCC Média vous souhaite le meilleur pour 2022.
Certes au regard de la situation sanitaire qui se tend encore, chacun a effectivement l’impression d’un jour sans fin comme dans de nombreux secteurs d’activité du Pays.
En ce qui concerne celui de la télévision, une chose est sure, c’est que cette fin d’année 2021 et ce début 2022 n’auront pas manqué d’égocentrismes ridicules, de clownesques gesticulations et d’aberrantes mises en avant qui sont bien loin de lui redonner des couleurs.
Pas un des derniers jours passés de décembre et probablement pas un des tous premiers jours de janvier, sans que ROM se gargarise dans la presse de son auto-proclamation à la tête de l’ARCOM et ce sans qu’Emmanuel Macron ait eu à l’y nommer, en dépit de la loi qui dispose pourtant « Le président de l'ARCOM est nommé par le président de la République, après avis du Parlement selon la loi organique du 25 octobre 2021, modifiant la loi organique n° 2010-837 du 23 juillet 2010 ».
Celui qui y admoneste le Chef de l’État dans ses dernières prises de parole « Au 1er janvier, l’Arcom disposera de 355 collaborateurs après la fusion du CSA et de l’Hadopi et d’un budget de 46,6 M€. Au-delà des quelques recrutements que nous pourrons effectuer en 2022, compte tenu du plan de charge très lourd de l’institution, nous demanderons certainement un renfort de nos ressources pour l’avenir. », aura tout fait pour tenter de donner à ce micro-évènement une espèce de portée quasi planétaire !
Il y aura eu également, le tandem Nathalie Sonnac-Mathieu Gallet…elle ex-membre de feu le CSA et fan d’Ernotte sous Schrameck comme sous Roch-Olivier Maistre, lui ex-président viré de Radio France par la même instance au moment de ses problèmes judiciaires, venir expliquer tout de go que la télé - publique en l’occurrence - serait morte et que le seul avenir serait la constitution d’une plateforme de SVOD pour sa survie…et de prendre comme exemple deux séries américaines des années 80 – c’est-à-dire, il y a 40 ans – pour tenter vainement d’étayer leur propos.
« Je me souviens des années 1980 et de Dynastie et Dallas à la télévision. C’est ça qu’on veut ? Ou est-ce qu’on veut un regard français sur la société ? C’est paradoxal de parler d’identité française et de ne pas se donner les moyens de défendre l’exception culturelle. » clame le duo à l’unisson avec la « dame de l’UER » (visiblement en partance !?), Sonnac affirmant pour sa part « Les plateformes, toutes américaines, ont la force de diffuser globalement et leurs productions locales comme Lupin pour Netflix sont pensées pour le monde entier… Si la question est vraiment celle de notre souveraineté - alors est-ce qu’on veut vraiment d’un unique bain culturel américain pour nos enfants ? »
Enfin, il y a le ridicule qui ne tue plus depuis belle lurette, avec celles et ceux qui se félicitent d’avoir sauvé France 4 mais enterré France Ô et qui ne souviennent plus, entre autres comme Céline Calvez la députée LREM de la 5ème circonscription des Hauts-de-Seine qui appelait à supprimer France 4 lorsque Riester était à la Culture soutenant mordicus son projet comme les économies du gouvernement, et qui chante le contraire aujourd’hui, dit être opposée à toutes privatisations et intervenait, il y a peu, comme « spécialiste » du sujet pour L’Opinion. Elle devrait donc applaudir à l’annonce faite la semaine dernière par le ministère des Outre-mer, de la création (¤) d’une « Nouvelle chaîne "Ombre Première" qui aurait les m^mes objectifs que France Ô supprimé à l’été dernier ? » (*)
(¤ Photo : capture d'écran Facebook ministère des Outre-mer)
Il n’est pas inutile de rappeler qu’elle faisait partie de celles et ceux qui n’ont pas jugé utile de s’attaquer au problème du financement de la télé publique – faudra voir ! - elle qui avait refusé de cosigner l’excellent rapport parlementaire (*) d’une de ses collègues Frédérique Dumas.
(*) Rapport de 294 pages sur l’audiovisuel public qui
date de 2018 réactualisé en 2020 et qui analyse en profondeur les missions, les
offres, la gouvernance et le financement…et qu’au lieu de rêver à des Netflix à
la française qui n’existeront jamais il est peut-être temps, non pas de réduire
le Service public mais bien de le renforcer et conforter son périmètre.
Cliquez ici pour redécouvrir la version 2018 dudit rapport.
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