Le big-bang de l’Audiovisuel…les arbitrages
sont rendus quoi qu’en disent certains.
Chacun se souvient encore des propos
du Chef de l’État qu’avait cru bon de préciser à l’époque la toujours porte-parole du groupe LREM à l’Assemblée
nationale.
Aurore
Bergé avait alors explicité ce qu’avait dit en réalité Emmanuel Macron devant des
députés de la majorité LREM membres de la commission des affaires culturelles et
de l'éducation de l'Assemblée nationale : « L’audiovisuel public, c’est une
honte pour nos concitoyens, c’est une honte en termes de gouvernance,
c’est une honte en ce que j’ai pu voir ces dernières semaines de l’attitude
des dirigeants. »
Cela bientôt fera presque deux ans que le constat était ainsi
dressé. Lorsqu’il parlait de honte en termes de gouvernance, il ne visait évidemment pas la future pédégère de Radio France
Sybile Veil qui n’était pas encore nommée à l’époque mais bel et bien celle qui
sur les réseaux sociaux s’emportait contre lui et son gouvernement « Ma
vie serait parfaite si on n’avait pas décidé de me piquer 50 millions d’euros » ! (*)
(*) Pour l’anecdote,
de ces 50 millions dont parlait Ernotte, il ne s’agissait en réalité de 46M€
qu’au bout du compte l’actionnaire n’aura « piqué » qu’à hauteur
d’un peu plus de 20 millions seulement !
Que dire
après ces cris d’orfraie poussés par l’intéressée sur le
vol de ces soi-disant 50 millions (sur presque
3 milliards) après ses déclarations faites depuis à la Presse quasiment à lagloire d’Edouard Philippe dont elle qualifiait les nouvelles demandes à
hauteur de presque 200 millions d'économies
budgétaires imposées au groupe de « chiffres exigeants
mais faisables » ?!
La honte en termes de gouvernance à France Télés sera donc bientôt
lavée.
Que la réforme n’arrive pas devant les parlementaires
avant le printemps 2020 ne changera rien à la chose.
Le principe (du ou de la) holding décidé
pour rassembler au sein d’une même « structure » – qu’elle soit chapeau
et clairement cadrée ou bien globale – qui régira France Télévisions, Radio
France, l’INA et France Médias Monde, est arrêté. Quiconque sera encore en place
à la tête desdites sociétés au moment ou la loi passera, ne serait plus au
mieux que dg exécutif sous les ordres d’une présidence commune.
Le principe de la transmission
universelle de patrimoine (TUP) qui avait té utilisé pour figer l’ensemble France Télés et
supprimer juridiquement les sociétés de programmes (les chaines) semble poser
quelques gros problèmes.
La fusion des 4 entités concernés
(Arte, en restant pour l’heure exclue) en poserait visiblement encore
plus…chacun a encore en mémoire la fusion des société radio dans le cadre de
ce qu’est aujourd’hui FMM. Tout le monde a bien conscience que Radio et
Télé ce n’est pas la même chose même si des passerelles existent.
Sera-ce alors à proprement parler une
structure chapeau façon holding (sans les excès de l’usine à gaz du
temps de Tessier) où pourraient cohabiter par exemple trois pôles: Radio, Télé et International
(et/ou hors hexagone) ? Une hypothèse qui n’est pour l’heure, pas à
écarter !
Sur la forme, l’exécutif qui va
solliciter l’avis du Conseil d’État a encore quelques semaines. Sur le fond, c’est
visiblement plié.
Sur tout le reste, « l’habillage » (autrement dit) :
- Règles assouplies
pour la pub et les films : publicité ciblée autorisée avec donc sur les
écrans l’apparition de spots personnalisés comme on peut en voir sur les
plateforme de VOD en ligne ou sur Facebook et Google [les décrets qui
permettront une application pourraient être signés dès le 1er janvier 2020] ;
- Une troisième coupure publicitaire autorisée lors de la
diffusion de films (qui concerne grandement TF1 et M6) avec l’abolition du
délai de 20 minutes entre deux ;
- De la pub pour les films prévue en salles à la télévision en
respectant naturellement des quotas d’œuvres européennes et d’art et essai afin
d’éviter que seuls les « blockbusters » soient gagnants ;
- La même obligation pour les plateformes (Netflix, et bientôt Amazon,
Disney ou Apple…) d’investir dans la production cinématographique, donc de financer
les films français comme les chaînes de télévision y sont tenues… ;
- encore et surtout des sanctions accrues et plus sévères contre le
piratage avec un objectif premier est de « lutter contre les
sites qui proposent des films et programmes alors qu’ils n’ont pas les droits »…
les média peuvent gloser.
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