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jeudi 5 septembre 2019

Le big-bang de l’Audiovisuel…les arbitrages sont rendus quoi qu’en disent certains.

Le big-bang de l’Audiovisuel…les arbitrages sont rendus quoi qu’en disent certains.

Chacun se souvient encore des propos du Chef de l’État qu’avait cru bon de préciser à l’époque la toujours porte-parole du groupe LREM à l’Assemblée nationale.

Aurore Bergé avait alors explicité ce qu’avait dit en réalité Emmanuel Macron devant des députés de la majorité LREM membres de la commission des affaires culturelles et de l'éducation de l'Assemblée nationale : « L’audiovisuel public, c’est une honte pour nos concitoyens, c’est une honte en termes de gouvernance, c’est une honte en ce que j’ai pu voir ces dernières semaines de l’attitude des dirigeants. »

Cela bientôt fera presque deux ans que le constat était ainsi dressé. Lorsqu’il parlait de honte en termes de gouvernance, il ne visait évidemment pas la future pédégère de Radio France Sybile Veil qui n’était pas encore nommée à l’époque mais bel et bien celle qui sur les réseaux sociaux s’emportait contre lui et son gouvernement « Ma vie serait parfaite si on n’avait pas décidé de me piquer 50 millions d’euros » ! (*) 


(*) Pour l’anecdote, de ces 50 millions dont parlait Ernotte, il ne s’agissait en réalité de 46M€ qu’au bout du compte l’actionnaire n’aura « piqué » qu’à hauteur d’un peu plus de 20 millions seulement !

Que dire après ces cris d’orfraie poussés par l’intéressée sur le vol de ces soi-disant 50 millions (sur presque 3 milliards) après ses déclarations faites depuis à la Presse quasiment à lagloire d’Edouard Philippe dont elle qualifiait les nouvelles demandes à hauteur de presque 200 millions d'économies budgétaires imposées au groupe de « chiffres exigeants mais faisables » ?!

La honte en termes de gouvernance à France Télés sera donc bientôt lavée

Que la réforme n’arrive pas devant les parlementaires avant le printemps 2020 ne changera rien à la chose.
Le principe (du ou de la) holding décidé pour rassembler au sein d’une même « structure » – qu’elle soit chapeau et clairement cadrée ou bien globale – qui régira France Télévisions, Radio France, l’INA et France Médias Monde, est arrêté. Quiconque sera encore en place à la tête desdites sociétés au moment ou la loi passera, ne serait plus au mieux que dg exécutif sous les ordres d’une présidence commune.
Le principe de la transmission universelle de patrimoine (TUP) qui avait té utilisé pour figer l’ensemble France Télés et supprimer juridiquement les sociétés de programmes (les chaines) semble poser quelques gros problèmes.
La fusion des 4 entités concernés (Arte, en restant pour l’heure exclue) en poserait visiblement encore plus…chacun a encore en mémoire la fusion des société radio dans le cadre de ce qu’est aujourd’hui FMM. Tout le monde a bien conscience que Radio et Télé ce n’est pas la même chose même si des passerelles existent.
Sera-ce alors à proprement parler une structure chapeau façon holding (sans les excès de l’usine à gaz du temps de Tessier) où pourraient cohabiter par exemple trois pôles: Radio, Télé et International (et/ou hors hexagone) ? Une hypothèse qui n’est pour l’heure, pas à écarter !
Sur la forme, l’exécutif qui va solliciter l’avis du Conseil d’État a encore quelques semaines. Sur le fond, c’est visiblement plié.
Sur tout le reste, « l’habillage » (autrement dit) :
- Règles assouplies pour la pub et les films : publicité ciblée autorisée avec donc sur les écrans l’apparition de spots personnalisés comme on peut en voir sur les plateforme de VOD en ligne ou sur Facebook et Google [les décrets qui permettront une application pourraient être signés dès le 1er janvier 2020] ;
- Une troisième coupure publicitaire autorisée lors de la diffusion de films (qui concerne grandement TF1 et M6) avec l’abolition du délai de 20 minutes entre deux ;
- De la pub pour les films prévue en salles à la télévision en respectant naturellement des quotas d’œuvres européennes et d’art et essai afin d’éviter que seuls les « blockbusters » soient gagnants ;
- La même obligation pour les plateformes (Netflix, et bientôt Amazon, Disney ou Apple…) d’investir dans la production cinématographique, donc de financer les films français comme les chaînes de télévision y sont tenues… ;
- encore et surtout des sanctions accrues et plus sévères contre le piratage avec un objectif premier est de « lutter contre les sites qui proposent des films et programmes alors qu’ils n’ont pas les droits »…
les média peuvent gloser.

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