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samedi 29 mars 2025

Motion de défiance au CDE (*) de France Télés…Les personnel en ont marre des méthodes de gestion brutales à tous niveaux de l’entrepise.

Motion de défiance au CDE (*) de France Télés…Les personnel en ont marre des méthodes de gestion brutales à tous niveaux de l’entreprise.

(*) Le CDE c’est le Centre de Diffusion et d’Echanges, situé au Siège de France Télés. C’est de là que sont diffusées les chaînes France 2, France 3 National, France 3 PiDF (Paris Ile de France), France 4 et France 5 mais également de nouvelles activités comme le non-linéaire (Okoo, Replay Ftv…).

Le ras-le-bol des salariés dans ce secteur est palpable. 

Les conditions totalement abracadabrantes du récent licenciement d’un des leurs ces derniers jours qui fait, du reste l’objet d’une saisine de la CNIL par la CGC Audiovisuel et en toute logique d’une procédure judiciaire à suivre, vient d’être le goutte d’eau qui a fait déborder le vase.

C’est la réintégration immédiate que réclame le syndicat qui a déjà annoncé, qu’en cas de refus, dès la nomination d’une nouvelle tête à la présidence de France Télévisions courant mai, il lui demander de revenir sur certains de ces licenciements qui se multiplient juste avant l’inéluctable départ d’Ernotte qui selon toute vraisemblance, ne sera pas en mesure de se déclarer !

La coupe est pleine. C’est dans ces conditions que 98% du personnel du CDE (soit 54 sur un nombre total de 55 collaborateurs) a voté une motion de défiance contre sa hiérarchie.

Il semble évident que ce qui prévalu a franceinfo tv avec une défiance votée à 87%, s’applique dans ce service interne de l’entreprise et commence redisons-le par la réintégration immédiate du professionnel viré pour donner une leçon à tous ceux qui osent s’exprimer et dénoncer des méthodes d’un autre âge.

Le blog CGC Média vous propose de découvrir le texte :

MOTION DE DÉFIANCE DES PERSONNELS DU CDE

 

« Nous, salariés du CDE (chefs d’exploitation, chefs de chaînes, chargés de contrôle qualité, gestionnaires de conduite d’antenne), exprimons aujourd’hui notre défiance envers notre direction.

Depuis son arrivée, Madame Le Brestec, directrice du CDE, suscite de vives inquiétudes concernant la gestion des équipes. En effet, depuis deux ans et demi, nous sommes confrontés à des méthodes de management aux conséquences néfastes pour notre santé qui ne sont pas sans répercussions sur la mission du CDE.

Une gouvernance rigide et brutale s'est installée, engendrant une relation toxique entre nos managers et nous, réduisant nos capacités à accomplir nos tâches en raison de méthodes contreproductives et démotivantes sur fond d’autoritarisme.

De nombreux faits ont été relevés, confirmant l’effondrement de la relation de confiance entre nous et cette direction. Plusieurs alertes ont été émises, notamment auprès des instances, la plus significative étant survenue après la grève de décembre 2023. Toutefois, la direction semble ne pas avoir pris la mesure de cette situation, générant ainsi un sentiment de mépris, d’abandon, certains services étant livrés à eux-mêmes pour assurer au mieux leurs missions.

Cela s’est traduit par une série de faits non exhaustifs, qui nous laissent particulièrement inquiets quant aux réelles intentions de cette direction, dont certains événements ayant conduit bon nombre d’entre nous à vivre une souffrance psychologique accrue (pleurs, anxiété, dévalorisation, irritabilité, sentiment d’être poussés à bout).

Voici quelques exemples :

Lors de la mise en place de la "Control Room", des attitudes autoritaires et dévalorisantes ont été régulièrement observées, telles que des convocations répétées pour des motifs infondés. Des entretiens de recadrage ont eu lieu, jugeant certains agissements contraires à nos prérogatives ou des manipulations de nos outils ne relevant pas, d’après cette direction, de notre périmètre ou de notre champ de compétence. Toute initiative faisant régulièrement l’objet de remontrances.

Des menaces explicites ou implicites, concernant la sécurité de l’emploi ou des sanctions professionnelles ont été proférées à l’encontre de certains d'entre nous, ressenties comme de l’intimidation.

La dernière en date a concerné notre collègue Yves Vaillant, reconnu pour son professionnalisme et sa disponibilité indiscutables, qui a été mis à pied et licencié sans sommation.

Cette décision brutale et arbitraire est intolérable et a profondément marqué les esprits des équipes du CDE. Elle nous laisse penser que cette direction souhaite volontairement créer un climat de crainte et de suspicion au sein du CDE et au-delà.

À la suite de la consultation d’un cabinet de psychologues du travail, mandaté par la DSQVT, les conclusions ont été sans appel : souffrance, démotivation et perte de l’estime de soi. Pourtant, aucune mesure n’a été mise en place depuis la remise de ce bilan plus qu’inquiétant.

La mise en place d’un médiateur, fortement recommandée par les membres de la commission de suivi, n’ayant jamais vu le jour, interroge sur les réelles volontés de la direction d’améliorer la situation.

Les nombreux arrêts de travail comptabilisés par cette direction devraient interroger sur les effets dévastateurs de ce management, qui impacte notre santé physique et mentale. Parmi les signes de mal-être : troubles du sommeil, fatigue excessive et stress chronique. Nous regrettons que ce management tienne parfois des propos discriminatoires sur la situation familiale des salariés et ne respecte pas certaines préconisations médicales.

Le non-respect du planning de référence, dans certains services, a entraîné des difficultés pour organiser et concilier vie personnelle et professionnelle. De plus, de nombreux congés souhaités n’ont pas été acceptés. Mme Le Brestec a rédigé une note de service sur la gestion des congés, qui était en contradiction totale avec l’accord d’entreprise.

Ce n’est qu’après l’intervention d’un syndicat que cette note a été rectifiée. Au sein du service de préparation de la diffusion, le manque de concertation est flagrant entre les salariés et leur management concernant les congés, qui sont systématiquement imposés sans justification ni conciliation.

En ce qui concerne la politique de non-remplacement, celle-ci nuit à l’équilibre des salariés face à une charge de travail de plus en plus lourde, dévalorisant ainsi nos métiers. Pour combler les postes vacants, l’emploi de prestataires formés à la va-vite contribue au malaise.

Le climat de suspicion et de contrôle constant instauré par la direction, à travers des méthodes infantilisantes, a exacerbé la situation. Une note de service demandant au chef de chaîne de surveiller la présence des techniciens en Control Room afin de permettre « une traçabilité » a fortement marqué les esprits.

Nous considérons que ces agissements vont à l’encontre des valeurs humaines et professionnelles que France Télévisions se doit de promouvoir, tant pour ses collaborateurs que pour ses téléspectateurs. Un environnement de travail respectueux et bienveillant nous permettant d’exercer nos métiers avec professionnalisme et exigence est essentiel à l’accomplissement de notre mission collective.

Pour ces raisons, nous exprimons par cette motion notre refus de continuer à accorder notre confiance à cette direction et exigeons que toutes les mesures soient prises afin que nous n’ayons plus à subir ces méthodes dévastatrices.

La motion a été adoptée par 98 % du personnel ayant pris part au vote soit un total de 54 collaborateurs sur un nombre total de 55 collaborateurs .

Paris, le 28 mars 2025 ».

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