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mercredi 28 janvier 2015

Patino n’a pas convaincu non plus Marc Schwartz et son groupe de travail…c’est peu dire !



Patino n’a pas convaincu non plus Marc Schwartz et son groupe de travail…c’est peu dire !

Dans quelques jours maintenant comme l'a indiqué la ministre de la Culture dans ses vœux (*), Marc Schwartz l’ex financier de Tessier chargé d’une mission « Où va la télé publique » va rendre son « rapport » entre la mi et la fin février.

(*) Extrait de l’article de le Correspondance  de la Presse concernant les vœux 2015 de Fleur Pellerin :

« En matière d'audiovisuel public, la ministre a souligné que 2015 verra la désignation d'une présidente ou d'un président pour France Télévisions par le CSA. "Dans la perspective de cette nomination, j'ai voulu que l'Etat actionnaire puisse exprimer sa vision stratégique du rôle de France Télévisions, en particulier vis-à-vis de la création et du renouvellement des talents, dont il doit être un puissant moteur ainsi qu'une vitrine", a-t-elle dit ajoutant que le groupe de travail sur la réflexion stratégique sur l'avenir de France Télévisions à horizon 2020, coordonné par M. Marc SCHWARTZ, remettra ses conclusions "entre la mi et la fin du mois de février". »

S’il n’est pas question, toujours selon la ministre, pour Schwartz qui a tout de même réalisé via le cabinet Mazars qu’il avait alors rejoint, un audit de France télé à la demande de Pflimlin, à l’automne 2010, d’établir une feuille de route pour le successeur de Pflimlin mais plutôt d’«exprimer la vision stratégique du rôle de France Télévisions… en vue de la nomination du prochain patron du groupe public », les auditions que mène « le groupe de travail » ne devraient pas déboucher sur quelques chose de très différent du rapport qu’avait rendu le CSA.


Pour faire synthétique, plus dans la vision du pré-rapport du CSA sur France Télévisions ...qui avait fuité en novembre dernier et pour lequel Pflimlin avait adressé à l’Instance un communiqué incendiaire y dénonçant, entre autre, les contradictions mais aussi une inadmissible  "ingérence" du CSA dans les affaires de son groupe….
Du style:
Côté pépettes….France Télévisions est dans une situation financière « problématique » (pour ne pas dire catastrophique, voire de faillite), il faut donc faire des économies drastiques…
Côté  financement, il faut imaginer d’autres pistes…en s’inspirant par exemple des dispositions du projet de loi Macron qui ne soumettait pas le « numérique » (donc la pub qui va avec)  aux principes de la « loi Sapin » rédigée en 1993 [on comprend mieux pourquoi Pflimlin a tout fait pour pousser sa régie pub sous Saada à faire plus de pub dans le numérique !!!! ]

Côté organisation, il faut arrêter d’empiler les couches et revoir les structures…façon choc de simplification.
Côté éditorial, la faiblesse de l'"identification des lignes éditoriales des chaînes" particulièrement France Ô et France 4 qu’il conviendra de préciser par un indispensable « virage éditorial ».
S’agissant de cette dernière, la récente audition de Patino qui tente de défendre un bilan catastrophique fait d’échecs successifs (le plus retentissant, restant sûrement celui de l’émission de Sophia Aram en Acces sur France 2 qui avait plombé l’audience de la chaine comme il avait plombé la tranche horaire en matière de recettes pub !) n’a pas convaincu… loin s’en faut !

Comment, en effet cacher l’échec des « Nouvelles écritures » sur France 4 qui a fait passer la chaîne sous les 0,5 d’audience ?

Bruno Patino et Boris Razon croient peut-être qu’ils peuvent continuer (comme ils le font depuis le printemps dernier) à parler de « nouvel essor » imaginant n’avoir aucun contradicteur - tous ceux qui dirigeaient la chaine ne sont plus là pour s’exprimer librement, ils ont quasiment tous été virés – ça ne prend plus.

Lancée en mars 2014, la nouvelle formule « géniale » du duo de copains retrouvés qui consistait à couper en deux France 4 avec, en journée des rediffusions de dessins animés périmés et le soir des programmes punk et transgressifs,  a inéluctablement plongé la chaine dans le rouge… Et ce n’est pas parce que Patino a répété à loisirs (relayé par un Pflimlin se sentant tout rajeuni par cette influence venue du net) : « Nous allons inventer la télé de demain ! » que la mayonnaise a pris !

Sans penser une seule seconde comparer le duo Pflimlin à qui que ce soit….même Steve Jobs n’a jamais prononcé une telle phrase.

Résultat une chaîne « en perdition »… L’année 2014 est l’année la plus noire depuis la création de la chaîne. Aussi bien au niveau de son audience -  la chaine survit mollement avec une audience qui atteint difficilement les 1,6%-1,7% de moyenne en 2014.     A titre de comparaison, en 2012, elle était à 2,1%.

Premier effet « kiss-cool » sur ce décrochage vertigineux ?! Évidemment des rentrées publicitaires quasi nulles.
Quant aux interrogations unanimes, pour toute la Presse (mais aussi les institutionnels à commencer par le CSA) :  A quoi servent les quelques 45 millions d’euros de budget de France 4 ?

L’échec est cuisant !!!!

Il est tel que, depuis le mois de janvier 2015 la chaine se transforme petit à petit en une plateforme qui n’a d’autres choix que de « multidiffuser » du stock !!!

Aujourd’hui, quasiment, tous les prime-time de la chaine sont dédiés à des téléfilms unitaires de fond de tiroir ou des séries diffusées par la chaine depuis sa création (Dr. Who). Quelle audace !

Pêle-mêle, sont diffusés maladroitement des films cinémas achetés en gros par le groupe comme le film animé, Princesse Monokoé, diffusé un dimanche soir alors que les enfants ont classe le lundi ? Cherchez l’erreur.

France 4 diffuse  également tout un tas de comédies bon marché et sans intérêt…

Sans oublier les rediffusions de Cold Case ou du Broadchruch (pas franchement « jeune », le  public visé...)… autant dire les fonds de tiroirs de France 2.

Le samedi soir, on ressort l’énormissime stock de bons vieux Fort Boyard dans lesquels on découvre Olivier Minne qui, grâce à cela, joue les Benjamin Button qui « rajeunit » de diffusion en diffusion

Les producteurs qui s’attendaient à produire plus pour cette chaine, sont bien déçus... Ils se lamentent en coulisses : tout ça, pour ça.... ils se disent certainement comme beaucoup que le concept « Nouvelles Écritures » n’était en réalité qu’une vaste fumisterie, au mieux du Tam Tam, de la poudre aux yeux pour une campagne de comm’ bien mal menée par le cyber binôme, Patino/Razon qui découvre qu’une chaine de TV n’est pas une plateforme de diffusion du net.....

Exit donc le révolutionnaire programme « Nouvelles écritures » qui a fait un vrai flop « Anarchy »… projet insensé de docu-fiction-web-vision sur la fin de l’économie et la sortie du Pays de l’euro.
L’audience microscopique, a été en revanche, inversement proportionnelle  au de plus d’un million d’euros que la série a coûté à la chaîne pour une audience de 0,5% du public, à peine.

Enterrées les expériences numéricoTV à la « Tokyo Reverse » un pseudo programme de « slow tv » diffusé en continu 9 heures durant où un homme déambulait à l’envers dans les rues de Tokyo : 0 ,2 % d’audience.

Stop les Jeux d’aventure urbains comme « Droit Devant » dont personne n’a entendu parler, pourtant diffusés le vendredi soir en prime time. !!!!

Disparu de l’antenne le « Studio 4.O » quotidien en acces, succession de Web séries réalisées pour le net qui n’attirait pas plus de 0,2% du public présent devant son poste !!!!

Terminés les « Bunker » et autres « Cam clash » le mardi soir en prime programmes inutiles et sans âmes… « Cam Clash » qui avait pour but de filmer en caméras cachées des faux délits pour voir la réaction des gens, concept plus que douteux limite scandaleux....

Mais alors comment faire pour le tandem Razon/Patino pour ne pas dire le trio Pflimlin/Patino/Razon pour cacher tant d’échecs ? 

C’est simple, il suffit de « reprendre »  la politique de programmes d’avant !!!
Et c’est bien ce qu’ils font.

Pour le flux : France 4 garde le magazine « On n’est plus des Pigeons » lancé et signé en 2013 sous Sandrine Roustan virée qui fort d’un concept plus solide ressemble à une émission de télé digne de son nom avec une animatrice et une équipe de journalistes chroniqueurs (pas des Gonzo reporters !)

Pour le documentaire : on garde et on relance même « une saison au Zoo » programmé en quotidien conçu et écrit pour attirer le plus grand nombre.

Pour la fiction : on garde « Hérocorp » lancé en 2011 par la chaine, la série en sera donc à sa saison 5 et on re-relance une politique de création et de production de fictions adaptées pour la chaine et les jeunes publics. Un grand appel d’offres avait d’ailleurs été lancé par la chaine en 2012 avec une série de pilotes commandés puis subitement arrêtés par le « binôme expérimental » en 2013.

Et pour les « Nouvelles Ecritures », comment faire pour ne pas dire qu’on met tout ça à la poubelle ? Très simple là aussi on reprend le « TV LAB » de l’année dernière et on tente de faire sien ce concours de pilotes de télévision lancé en 2012 et diffusé en 2013 par l’équipe dirigeante précédente….équipe dirigeante précédente : Emmanuelle Guilbart (DG de la chaine), Sandrine Roustan (dir programme de la chaine) , Yann Renoard  (dir. des productions de la chaine) et Cyril Giraubit (dir. de l’antenne de la chaine) qui  a totalement été rasée par la volonté d’un seul ordonnateur : Patino en personne 

Détails qui a ici toute son importance, ils avaient tous exprimé leur désaccord avec cette ligne éditoriale qu’ils estimaient suicidaire...Chacun voit aujourd’hui avec consternation qu’ils avaient mille fois raison.

Mais à l’époque Patino n’était décidément pas très « liberté d’expression »…pas très « Charlie »…. », la parole aux autres,  c’était probablement  pas trop son truc ou son ADN !!!!!


(*) Correspondance de la presse vœux de Pellerin avec Schwartz cité :

Après avoir rendu hommage à "celles et ceux qui travaillent à la liberté d'information", la ministre de la Culture et de la Communication Fleur PELLERIN s'est dite hier "déterminée à défendre une presse plurielle, libre et indépendante". A l'occasion de ses vœux à la presse, la ministre a mis en avant une politique qui passe par "une attention et une vigilance constantes aux conditions de travail des journalistes et à la pérennité économique des titres de presse".


Mme PELLERIN souhaite par ailleurs que "l'éducation aux médias, à l'image, et la valorisation des médias citoyens" entre dans le cadre d'un nouveau partenariat entre la culture et l'éducation nationale, qui sera présenté la semaine prochaine en conseil des Ministres avec Mme Najat VALLAUD-BELKACEM, ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Il s'agit, selon Mme PELLERIN, de "permettre aux plus jeunes de mieux comprendre ce que recouvre la liberté d'expression".



"Il faut également apprendre aux jeunes à s'informer pour qu'ils puissent se former une opinion sur le monde sans céder à la facilité des idées simples qui, dans une réalité de plus en plus complexe, sont plus que jamais séduisantes. L'audiovisuel public a un rôle éminent à jouer, et nous y veillerons à l'heure de la finalisation du contrat d'objectifs et de moyens de Radio France et de la définition de la vision stratégique de l'Etat pour France Télévisions."

En matière d'audiovisuel public, la ministre a souligné que 2015 verra la désignation d'une présidente ou d'un président pour France Télévisions par le CSA. "Dans la perspective de cette nomination, j'ai voulu que l'Etat actionnaire puisse exprimer sa vision stratégique du rôle de France Télévisions, en particulier vis-à-vis de la création et du renouvellement des talents, dont il doit être un puissant moteur ainsi qu'une vitrine", a-t-elle dit ajoutant que le groupe de travail sur la réflexion stratégique sur l'avenir de France Télévisions à horizon 2020, coordonné par M. Marc SCHWARTZ, remettra ses conclusions "entre la mi et la fin du mois de février". "Le ministère de la Culture utilisera ces travaux pour émettre sa vision stratégique de l'audiovisuel public. Il pourra y
avoir des recommandations et des orientations sur la création, sur la jeunesse, sur la place de la culture, sur l'information ... L'idée n'est pas d'établir des grilles de programmes pour les chaines de France Télévisions mais bien d'avoir une vision sur ce que doivent être les grandes missions de service public de l'audiovisuel", a détaillé la ministre.

"Il s'agit aussi d'éviter les injonctions contradictoires qu'il y a pu avoir par le passé, en demandant à l'audiovisuel public de faire de l'audience et de la qualité, ou de faire de la culture et des chaines populaires. Il faudra enfin veiller à ce que les indicateurs assignés à l'audiovisuel public soient cohérents entre eux et que tout cela soit articulé autour d'une vision de sa place dans un contexte de profusion de l 'information", a-t-elle poursuivi. La veille, invitée de l'émission "Tous politiques" sur France Inter, Mme PELLERIN avait indiqué que ses équipes avaient mis sur papier l'ensemble des indicateurs et des objectifs qui sont assignés à France Télévisions. "Il y en avait une cinquantaine de pages ! Certains étaient contradictoires entre eux ! A l'évidence, c'est
trop", avait-elle souligné.


Sur France Inter, la ministre avait par ailleurs appelé France Télévisions à être "plus audacieux" en matière de fiction. "Dans ce cadre-là, je souhaiterais que l'audiovisuel public puisse être plus audacieux, prendre davantage de risques, privilégier l'esthétique, des formes d'expression moderne, des sujets qui sortent un peu des sentiers battus ... Voilà une des missions que je souhaiterais assigner à France Télévisions", avait-elle dit. "Je suis très attachée au fait que France Télévisions puisse être un aiguillon dans la création. Nous avons un cinéma qui est excellent ( ... ) pourquoi n'avons nous pas la même aura au niveau international en matière de fiction ?", s'était interrogée la ministre de la Culture.



réalité de plus en plus complexe, sont plus que jamais séduisantes. L'audiovisuel public a un rôle éminent à jouer, et nous y veillerons à l'heure de la finalisation du contrat d'objectifs et de moyens de Radio France et de la définition de la vision stratégique de l'Etat pour France Télévisions."


En matière d'audiovisuel public, la ministre a souligné que 2015 verra la désignation d'une présidente ou d'un président pour France Télévisions par le CSA. "Dans la perspective de cette nomination, j'ai voulu que l'Etat actionnaire puisse exprimer sa vision stratégique du rôle de France Télévisions, en particulier vis-à-vis de la création et du renouvellement des talents, dont il doit être un puissant moteur ainsi qu'une vitrine", a-t-elle dit ajoutant que le groupe de travail sur la réflexion stratégique sur l'avenir de France Télévisions à horizon 2020, coordonné par M. Marc SCHWARTZ, remettra ses conclusions "entre la mi et la fin du mois de février". "Le ministère de la Culture utilisera ces travaux pour émettre sa vision stratégique de l'audiovisuel public. Il pourra y
avoir des recommandations et des orientations sur la création, sur la jeunesse, sur la place de la culture, sur l'information ... L'idée n'est pas d'établir des grilles de programmes pour les chaines de France Télévisions mais bien d'avoir une vision sur ce que doivent être les grandes missions de service public de l'audiovisuel", a détaillé la ministre.
"Il s'agit aussi d'éviter les injonctions contradictoires qu'il y a pu avoir par le passé, en demandant à l'audiovisuel public de faire de l'audience et de la qualité, ou de faire de la culture et des chaines populaires. Il faudra enfin veiller à ce que les indicateurs assignés à l'audiovisuel public soient cohérents entre eux et que tout cela soit articulé autour d'une vision de sa place dans un contexte de profusion de l 'information", a-t-elle poursuivi. La veille, invitée de l'émission "Tous politiques" sur France Inter, Mme PELLERIN avait indiqué que ses équipes avaient mis sur papier l'ensemble des indicateurs et des objectifs qui sont assignés à France Télévisions. "Il y en avait une cinquantaine de pages ! Certains étaient contradictoires entre eux ! A l'évidence, c'est
trop", avait-elle souligné.


Sur France Inter, la ministre avait par ailleurs appelé France Télévisions à être "plus audacieux" en matière de fiction. "Dans ce cadre-là, je souhaiterais que l'audiovisuel public puisse être plus audacieux, prendre davantage de risques, privilégier l'esthétique, des formes d'expression moderne, des sujets qui sortent un peu des sentiers battus ... Voilà une des missions que je souhaiterais assigner à France Télévisions", avait-elle dit. "Je suis très attachée au fait que France Télévisions puisse être un aiguillon dans la création. Nous avons un cinéma qui est excellent ( ... ) pourquoi n'avons nous pas la même aura au niveau international en matière de fiction ?", s'était interrogée la ministre de la Culture.


Ainsi qu'elle l'avait indiqué à l'automne devant la commission des affaires culturelles et de l'éducation de l'Assemblée nationale (cf. "C.Pub" du 15 octobre 2014), la ministre à démenti formellement tout projet de fusion de 1' Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) et du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA). "Le Président de la République avait souhaité que l'on travaille à un rapprochement des modes de régulation. C'est un travail que nous avons engagé, mais il ne s'agit pas d'une fusion des régulateurs eux-mêmes", a-t-elle redit hier.

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