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mercredi 8 juin 2022

A 3 jours du 1er tour des législatives, le Sénat où La Droite est majoritaire veut recréer l’ORTF !

A 3 jours du 1er tour des législatives, le Sénat où La Droite est majoritaire veut recréer l’ORTF !

Le 24 mai dernier, le blog CGC Média relayait l’article de L’Opinion qui citait Laurent Lafonle président centriste de la commission Culture au Sénat , appelant de ses vœux : « La fusion de France Média Monde, France Télévisions, Radio France et l’INA pour que cela puisse  se traduire par une nouvelle ambition ».

Le même président de la commission Culture du Sénat qui précisait pourtant à qui voulait l’entendre vouloir s’opposer à « la suppression de la redevance », affirmait au titre de presse que « cette suppression devait  jouer un rôle d’accélérateur, en allant plus loin que les coopérations entre Radio France et France Télévisions en s’accompagnant d’une nouvelle gouvernance pour permettre de faire des économies ».

Constance quand tu nous tiens !!

Aujourd’hui, la Chambre Haute va encore plus loin et estime à présent qu'«il y a urgence à définir un projet stratégique pour l'audiovisuel public». Waouh !

Pour se faire et à quelques encablures du renouvellement de l’Assemblée nationale, le Sénat majoritairement à Droite propose plusieurs mesures chocs dont celle de recréer l’ORTF disparue il y quasiment 50 ans (31/12/1974) ! Objectif que soutenaient comme le précise le site Public Sénat,  Delphine Ernotte et Laurent Vallet. 

Les sénateurs proposent donc d’aller beaucoup plus loin que le président réélu Emmanuel Macron qui annonçait la fin de la redevance TV (CAP) prétextant un illusoire gain de pouvoir d’achat pour les Français alors que 23 millions de foyers sont actuellement redevables de cette taxe !

Ils seraient donc une majorité à « insister sur la nécessaire tenue dès l'an prochain au Parlement, d'un grand débat sur le financement - près de quatre milliards d'euros pour l'État actionnaire - et en conséquence  sur les missions et le périmètre de l'audiovisuel public ».

Sur 348 sénateurs, il semble acquis que l’avis de 3 d’entre eux Roger Karoutchi,  Jean-Raymond Hugonet et Laurent Lafon, ne résume pas forcément celui d’une majorité !

Que Roger Karoutchi et Jean-Raymond Hugonet, co-rapporteurs de la mission conjointe de contrôle des commissions des finances et de la culture du Sénat sur le financement de l'audiovisuel public, déclarent en chœur « Le gouvernement dès 2020, puis 2021, s'était engagé à nous donner un projet de remplacement de la redevance TV. Nous n'avons rien vu. Début 2022, nous avons interpellé à plusieurs reprises Matignon et l'Élysée à ce sujet, en vain. La réforme du financement de l'audiovisuel public ne doit pas se réduire à une simple mesure sur le pouvoir d'achat des Français. Elle doit avant tout traduire une véritable ambition pour le service public », cela ne justifie en rien ce qu’ils proposent le plus arbitrairement qui soit l’aberrante vison du « regroupement de France Télévisions, Radio France, France Médias Monde et l'INA au sein d'une société unique ».

Quant à prévoir une stratégie numérique unifiée au sein d’une même entité « France Médias » dont les intéressés plaident l’avènement en 2025 – sous le principe de « Concentrer les forces et les moyens, en fonction d'objectifs communs visant à supprimer les doublons et renforcer l'expertise », au motif que « nous serions sommes copieusement en retard » [En retard de quoi et par rapport à qui ? ndlr] – elle n’est que mathématique.

Sur « l’urgence d’accélérer » mise en avant par Roger Karoutchi qui déclare que « La fusion est une manière d'utiliser au mieux les ressources », ajoutant « On voit bien que les coopérations annoncées sont restées embryonnaires. On a laissé les structures la bride sur le cou, ce qui n'a pas réellement incité les uns et les autres à se rapprocher. Sans ligne directrice, sans ambition énoncée par l'État actionnaire, on restera dans le bidouillage », elle ne repose sur rien et contrevient manifestement à la loi votée en 2009 qui consacrait France Télés par TUP en entreprise unique.

La cerise sur le gâteau restant la préconisation aux fabricants de téléviseurs et les opérateurs télécoms, qui devraient légalement instituer un bouton sur leur télécommande permettant d'accéder directement aux programmes du service public…tout ça en Europe au royaume de la libre concurrence des personnes, des marchés et des biens !

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