L’ex-futur
ministre de la Culture et capitaine de l’Arcom enterprise réfléchit à
reformer le temps de parole lors des élections !
Roch-Olivier
Maistre dont le nom avait circulé pour le ministère de la Culture – il était
probablement le seul à y croire – dit « réfléchir à des évolutions du
temps de parole » pour les échéances électorales à venir.
Le capitaine de l’Arcom enterprise s’enorgueillissait, il y a peu dans les colonnes d’un unique titre de presse, d’« un premier bilan positif du traitement médiatique de l’élection présidentielle ». Comme le dit l’adage, on n’est effectivement jamais mieux servi que par soi-même !
Lorsqu’on
lui demande « Quel bilan il tire de l’élection présidentielle
concernant le temps de parole ? » l’intéressé se félicite « Le
bilan est nettement meilleur qu’en 2017. Durant la période de stricte égalité
des temps de parole et des temps d’antenne, sur les 15 jours précédant le
premier tour, nous avons constaté un respect quasi parfait de la règle ».
ROM en
rajoute « Pour l’élection présidentielle, la loi nous oblige à assurer
aux candidats un accès équitable puis égal aux médias audiovisuels. Garantir le
respect des règles du pluralisme afin de permettre à tous les courants de
pensée et d’opinion de s’exprimer dans les médias audiovisuels est l’une
des missions historiques et essentielles de l’Arcom » [Rappelons
que l’Arcom n’existe que depuis l’an dernier, ndlr]
A
défaut d’avoir été nommé ministre de la Cuture le fan ernottien numéro, le dit «
D’ici à la fin de l’été, l’Arcom qui publiera
son rapport sur le déroulement de la campagne, en profitera pour faire des recommandations
sur les évolutions possibles des règles en vigueur »…il déclare même
lancer « après les élections législatives une concertation pour voir
si des évolutions doivent être envisagées [sur le traitement du temps de parole,
ndlr] pendant , la longue période de deux ans sans élection qui va s’en
suivre ».
Le
Parlement n’a qu’à bien se tenir, ROM autoproclamé super législateur, affirme
d’ailleurs « rencontrer également les représentants des formations
politiques après que de nombreux directeurs de rédaction se sont plaints des
règles de temps de parole inadaptées conduisant paradoxalement à réduire le
temps consacré à la politique en période électorale » !
Chacun se demande à quoi vont bien pouvoir servir l’Assemblée
nationale et le Sénat, une fois que le régulateur en chef aura parlé et ce
malgré ses propos sur le sujet qui redit que c’est bien la loi qui fixe les règles ?
Le
sachant, il poursuit sans sourciller « À l’issue de la concertation
que nous allons conduire, nous apprécierons si des propositions d’évolution
doivent être faites au législateur. »
Notre
homme qui prévoit « une réflexion qu’il faudra avoir après les
législatives, afin de prendre en compte la recomposition du paysage politique »,
n’ira tout de même pas jusqu’à s’exprimer sur la pertinence d’1 ou 2 débats entre les deux
tours de la présidentielle, indiquant «C’est un choix qui relève de la
seule liberté éditoriale des chaînes et des choix des candidats ».
C’est
heureux…et quand bien même son opinion importerait, ce ne serait pas à lui
de se prononcer sur tous ces sujets !
La seule question qui vaille et se pose vraiment, c’est comment la Première ministre et le président de la République ont-ils pu ne pas nommer ministre cet humble et modeste énarque ?
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