Les oreilles de Laurent Guimier qui explicitait ses projets, il y a tout juste un mois dans Le Parisien, ont largement sifflé vendredi dernier.
Vendredi dernier (14/10) le
bureau de la SDJ de France 2 avait demandé à rencontrer la nouvelle direction
de l’Information, après les nominations d’Alexandre Kara au poste de Directeur
de l’Information nationale et de Nathalie Saint-Cricq à celui de « coordinatrice en charge des évolutions
éditoriales de l’Information » (intitulé de poste inédit qui a nécessité des
éclaircissements d’emblée sur son rôle au sein de la nouvelle direction de
l’Information.
« Je ne me suis pas portée
candidate mais à la demande d’Alexandre Kara et de Delphine Ernotte, je
souhaitais travailler sur les contenus, sur les sujets qu’il peut y avoir au 20
heures ou pas, la nature, l’ordonnancement de ces sujets. Pas que pour le 20
heures d’ailleurs. J’ai la volonté d’anticiper les choses qui peuvent clocher,
les invités qu’on peut retrouver 15 fois dans la même journée, ou des choses
qui pourraient dysfonctionner (…), mais pas de reprise en main. » a tenu
à préciser cette dernière, au début de cette rencontre qui a duré un peu plus
d’une heure.
Alexandre Kara annonçant d’entrée
de jeu que Michel Dumoret restait directeur de la Rédaction a, pour sa part, indiqué
« Nous ne ferons pas de journalisme de la demande, nous allons rester
dans l’offre. » détaillant sa vision de ce secteur qu’il a en charge «
J’assume ces responsabilités. Mais pas d’autoritarisme. Les éditions, elles ont
des patrons, et les patrons, ce sont les Directeurs adjoints de la rédaction et
moi-même. On peut accepter une certaine largesse éditoriale, il n’y a pas qu’un
seul conducteur, qu’une ouverture… En revanche, il y a des choses évidentes. Je
ne suis pas là pour expliquer aux gens comment faire un journal mais
l’actualité s’impose à nous à certains moments et ça, les éditions doivent
l’entendre. »
Le projet « Tempo" actant
la suppression des éditions nationales de France 3, n’est pas négociable !
« La question n’est pas en
jeu, il y a la suppression des éditions nationales de France 3, mais elle doit
s’accompagner d’une montée en puissance des éditions régionales. Je précise
d’ailleurs que tout mouvement de personnel se fera sur la base du
volontariat, je ne peux pas être plus clair » a-t-il affirmé, ajoutant
« Aujourd’hui, mon objectif est de faire de “Tempo“ un projet positif :
c’est à dire réfléchir à comment on le fait au mieux pour toutes les personnes
concernées, comment on en fait une chance éditoriale, comment ça nous permet de
réfléchir à nos identités et à notre maillage collectif. »
Qu’aurait-il pu dire d’autre ?
Si personnellement et même
affectivement, il avoue que « De prime abord, j’ai pu être choqué par ce
choix. Ça a été quelque chose qui m’a interpellé, il n’y a aucun doute
là-dessus », il explique « c’est parce que
j’ai travaillé dessus que j’ai modifié mon appréciation ».
Et de tenter de rassurer chacun
– ce que Mayerfeld à la DRH priée selon nos infos de tailler dans le gras, n’a
pas su faire jusqu’à en tomber malade ! – « Je veux transformer ce plan
qui, pour certains, a pu apparaître comme un plan d’économies ou un plan ETP,
en une chance éditoriale, organisationnelle positive. Si j’ai embrassé “Tempo“,
c’est que je crois qu’il peut en sortir de bonnes choses, sinon je ne le ferais
pas.
Tout changement d’une
organisation provoque cela, et c’est normal. J’en ai bien conscience. Aujourd’hui,
on a des contraintes. Il faut qu’on soit capable de transformer ces contraintes
en chances. Je pense que si on le fait bien, on peut préserver les équipes,
préserver les gens, et on s’en occupera au cas par cas. »
Un récit – puisqu’aujourd’hui,
il est de bon ton de parler de récit – qui ne convainc probablement personne
tant « chat échaudé craint l’eau froide » !
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