Ernotte emprunte à tout-va et creuse la dette à France Télévisions pour financer le Privé avec l'argent public mais Les Échos font sa promo (#).
Le blog CGC Médias y faisait
référence, hier, dans son article « La nomination en mai d’une nouvelle présidence à
France Télévisions et le départ d’Ernotte, "C'est le sens de
l'histoire" pour paraphraser cette dernière », Les
Échos ne parlaient que d’Ernotte – étant la seule citée – la voyant probablement déjà la tête de la
holding de l’Audiovisuel public que François Bayrou a relancé dans son discours
de politique général.
Heureusement que La Lettre est là.
Le titre de pesse qui devrait être déclaré d’utilité publique, met
en lumière les mensonges de France Télévisions sur l’état de déliquescence dans
lequel n’a cessé de tomber le groupe depuis un certain parachutage à l’été 2015.
« Dans
le rouge, France télévisions multiplie emprunts et mesures d'économies » (*) titre La Lettre, détaillant
chiffres à l’appui qui ne sont jamais les mêmes selon l’auditoire où ils
sont distillés par France Télés, il faut le redire les invraisemblables
bobards de l’entreprise dans un système de copinage massif et d’argent
public refilé au Privé (quelques boites se partageant le gâteau).
Il n’y a qu’à prendre connaissance des hallucinants
propos d’Ernotte tenus très
récemment en public et expliquant qu'il faut continuer de financer le Privé avec l'argent des Français, s’asseyant allègrement sur les décisions de l’État actionnaire :
« C’est
un choc pour nous cette coupe budgétaire. Il faut vous dire qu’effectivement, on
dépense en externe à France Télévisions des sommes très considérables
mais comme je l’ai dit dans une autre enceinte, on achète pas des produits
manufacturés en Chine !
On achète
des projets avec des gens derrière. Avec des salariés, avec des intermittents,
avec des techniciens avec des scénaristes, avec des auteurs enfin tout ce que
vous voulez.
Nous n’allons pas nous faire subir à notre écosystème un choc
qu’on se refuse à nous-mêmes.
On a une forme de responsabilité aussi pas uniquement sur les
salariés de l’entreprise mais pas uniquement. Remettre en question les projets qui sont lancés et
peut-être pas encore tournés parce qu’on a plus les moyens, ça non.
C’est une
autre histoire parce que là, c’est une économie qu’on met par terre. Pas
la nôtre mais la leur. » (sic)
(*)
« Le
groupe audiovisuel public compte sur trois prêts pour financer son activité en
2025. Si les deux premiers semblent assurés, France télévisions s'est donné six
mois pour obtenir le troisième, sollicité auprès de l'Agence France
Trésor.
Présentant, un
budget en déficit de 86 millions d'euros, France télévisions cherche des
financements, quitte à multiplier les emprunts. Mais la manière dont Delphine
Ernotte va les contracter suscite la curiosité.
Selon nos
informations, deux premiers prêts, d'un montant de 40 millions d'euros, ont
ainsi déjà été signés.
- Le premier
finance les studios de Vendargues, près de Montpellier (Hérault), qui serviront
de deuxième site de tournage à France TV Studio, la filiale de France TV.
Le chantier,
d'un montant de 33 millions d'euros, bénéficie aussi d'une subvention dans le
cadre de l'appel à projet "La Grande Fabrique de l'image" lancé par France
2030, le plan d'investissement censé soutenir l'innovation et coordonné par Bruno
Bonnell. Cette somme, qui finance 20 % du projet,
s'élève à 6,6 millions d'euros et n'a pas encore été versée dans sa
totalité.
- Un second
prêt doit venir financer le futur siège d'Ici, l'ancien France 3 Côte d'Azur,
qui sera implanté cette année dans les studios de la Victorine, à Nice
(Alpes-Maritimes). France télévisions garde secret le coût de cette
opération.
D'après nos informations, le groupe bénéficiera d'une subvention de la ville de Nice et possiblement, là encore, de France 2030.(¤) Cet investissement peut toutefois surprendre : alors que Delphine Ernotte-Cunci et Sibyle Veil, la patronne de Radio France, ont communiqué cette semaine sur leur déplacement ensemble pour le lancement d'Ici (LL du 21/10/24), la chaîne commune à France 3 et France Bleu, le nouveau bâtiment n'intégrera que la télévision et pas la radio.
(¤) Autrement
dit, des subventions déguisées au budget de France Télés interdites selon Bruxelles.
- Enfin, pour
renflouer les caisses, Christian Vion, le directeur financier de France
télévisions, compte sur un troisième emprunt de 50 millions d'euros, contracté
auprès de l'Agence France Trésor.
Dans un premier
temps, il a dit vouloir adosser cet emprunt à la trésorerie de l'entreprise.
Mais entre-temps, les choses ont changé. Le 19 décembre, lors de la réunion
mensuelle de la direction avec ses 200 top managers, le directeur
financier a décrit une situation plus alarmante, avec une trésorerie négative
de 23 millions d'euros fin 2025. Le groupe audiovisuel public compte
sur une réponse de France Trésor avant le mois de juin.
Reste à savoir quelles
garanties il pourra offrir à son créancier. Car, pour assombrir encore le
tableau, les rentrées publicitaires ne sont pas au rendez-vous. "Le
marché est catastrophique fin 2024", a expliqué Christian Vion à ses cadres
en décembre, obligeant la régie à augmenter ses tarifs et à charger un peu plus
ses programmes diffusés sur le numérique… »
C’est entre autres
toutes ces versions et tous ces mensonges qui ont justifié que la CGC de l’Audiovisuel
mandate le cabinet d’avocat pour déposer
plainte au Pénal, pour, à tout le moins, budget insincère afin de sanctionner
celle et ceux qui auront trempé dans ces incroyables mais surtout illicites boniments.
(à suivre très très vite donc)
(#)
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