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samedi 22 août 2020
Emmanuel Macron tourne le dos à l'Outremer en supprimant sa chaine de télé malgré ses promesses (*)...manifestation ce dimanche.
Emmanuel Macron tourne le dos à l'Outremer en supprimant sa chaine de télé malgré ses promesses (*)...manifestation ce dimanche.
La date du 23 août choisie par le
gouvernement pour couper le signal de France Ô la chaîne des Ultramarins tombe en pleine journée internationale du souvenir de
la traite négrière et de son abolition...Une provocation disent certains qui donnent déjà rendez-vous au Chef de l’État en mai 2022!
Une manifestation pour dénoncer la fermeture de France Ô aura lieu dimanche à 14H30, place du palais Royal à Paris.
Le SNJ appelle les salariés qui désapprouvent l'arrêt de France Ô à y participer.
Plusieurs parlementaires ont récemment dénoncé « la vraie honte de la République », fustigeant ainsi les promesses d’Emmanuel Macron qui s’était engagé publiquement à ne pas supprimer France Ô.
Le blog CGC média vous propose de découvrir la dépêche AFP que relaie et commente les établissements ultramarins de France Télés comme à Tahiti par exemple:
"Paris, France | AFP | vendredi 21/08/2020 - France Ô va
disparaître dimanche 23 à minuit des écrans, comme l'avait décidé il y a
deux ans le gouvernement, au vu des faibles audiences de cette chaîne
publique au profil unique, à la fois vitrine télévisuelle de l'Outre-mer
et concentré de diversité.
Contrairement à France
4, chaîne destinée notamment aux enfants, qui a bénéficié en juillet
d'un sursis d'un an (jusqu'à l'été 2021), France Ô a vu sa fermeture
confirmée par le ministère de la Culture, la date fatidique étant juste
repoussée du 9 au 23 août.
La chaîne vit donc ses derniers
moments. Elle a annoncé jeudi une programmation spéciale pour sa
dernière journée d'antenne. Le CSA a entériné la fermeture et dès le 1er
septembre, la fréquence TNT dévolue à France Ô sera recyclée pour
diffuser franceinfo en haute définition en métropole.
Ce
sera donc la fin d'une aventure de 15 ans, voire 22 si l'on inclut sa
prédécesseure: France Ô avait été lancée en 2005, en remplacement de RFO
Sat, née en 1998.
D'abord cantonnée au câble et au
satellite, elle doit attendre 2010 pour accéder à la TNT à l'échelle
nationale, gage d'une plus grande notoriété. Las, la chaîne a toujours
peiné à trouver son public.
- Faibles audiences -
Son cahier des charges, qui lui donne pour double mission de
promouvoir la diversité culturelle et d'être une vitrine télévisuelle
des territoires d'Outre-mer en métropole, est souvent jugée confuse et
la chaîne se retrouve régulièrement sur la sellette en raison de ses
faibles audiences: 0,8% en 2016 puis 0,6% en 2017.
Malgré
tout, la cinquantaine de salariés de la chaîne (qui seront reclassés au
sein de France Télévisions) ont reçu des soutiens: plus de 100.000
téléspectateurs, élus, artistes, etc., ont signé la pétition "Sauvons
France Ô". Le collectif derrière ce mouvement appelle à manifester
dimanche après-midi devant le ministère de la Culture.
Et
depuis deux ans, les parlementaires ultramarins, qu'ils soient dans la
majorité ou l'opposition, n'ont cessé de rappeler son rôle singulier au
sein du PAF.
"France Ô avait un public intimiste mais
assidu, il y avait cette vitrine vers l'Outre-mer, et cette possibilité
de valoriser les journaux télévisés et les documentaires", produits dans
ces territoires grâce auxquels "le soleil ne se couche jamais sur la
France", dit à l'AFP Olivier Serva, député LREM de Guadeloupe, qui
préside la délégation aux Outre-mer de l'Assemblée nationale.
Et de rappeler que le président Emmanuel Macron, avant son élection, s'était engagé à maintenir France Ô.(*)
- "On n'y croit pas" -
"Force est de constater qu'en dehors de France Ô, la visibilité des
Outre-mer sur l'ensemble du paysage audiovisuel est au mieux marginale,
au pire inexistante", ont également plaidé dans un rapport Maurice
Antiste, sénateur socialiste de la Martinique, et Jocelyne Guidez,
sénatrice centriste de l'Essonne.
Le gouvernement a cherché
à parer ces critiques en demandant à France Télévisions de muscler les
contenus ultramarins sur ses autres chaînes. Une nouvelle plateforme
numérique, baptisée "Outremer la 1ère", a également été lancée en juin.
Le tout s'inscrit dans un "pacte de visibilité" signé il y
a un an par France Télévisions, qui vise à "garantir durablement la
présence des outre-mer au centre de l'offre de l'audiovisuel public",
avec des objectifs chiffrés et gravés dans le marbre.
Pour
Olivier Serva, le compte n'y est pas. "Ça paraît être une idée
intelligente et intéressante mais dans la pratique ça ne fonctionne
pas", et "pour l'instant on n'y croit pas".
Au contraire, France Télévisions assure que cette stratégie produit déjà des résultats indéniables.
PIPEAU ÉVIDEMMENT, ndlr
"Ce qui est important pour nous c'est que les Outre-mer soient
beaucoup plus présents qu'ils ne l'étaient, et cela on le mesure déjà :
on est parti de 1,4 million de personnes par semaine en contact avec les
programmes dédiés aux Outre-mer sur France Ô, à 7,2 millions sur la
dernière saison (septembre 2019/juin 2020)" sur l'ensemble des chaînes,
grâce à la mobilisation de toutes les antennes du groupe, fait-on valoir
dans l'entreprise publique.
Reste la date choisie par le
gouvernement pour couper le signal de la chaîne, qui a heurté certains
Ultramarins : elle tombe en pleine journée internationale du souvenir de
la traite négrière et de son abolition.
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