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jeudi 23 janvier 2025

France Télévisions passe au Privé…

France Télévisions passe au Privé…

Le 10 janvier dernier le blog CGC Média relatait dans son post « Les - 86M€ de déficit qu’Ernotte a fait voter en Conseil d’Administration de France Télés sont une fumisterie… » les dernières frasques de France Télés, défiant le gouvernement et accusant même l’État actionnaire d’en être responsable !!!

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Ce même État qui (combien de fois faudra-t-il le rappeler ?), a versé un chèque de presque 32M€ en juin 2023 (#) afin de recapitaliser l’entreprise au bord du gouffre.

Accuser les comptes publics de ne pas faire assez mais aussi de ne pas donner toujours plus pour faire que les Français qui se saignent depuis l’été 2015, continuent d’enrichir ces quelques boites privées amies qu’on compte sur les doigts des deux mains, il faut oser !  

« Nous allons créer de nouveaux liens entre l’audiovisuel public et l’audiovisuel privé » (sic), déclare "la dame du Majestic" (*) sur tous les toits.

Allo la terre !!!!!! Si responsabilité de l’État il y a , c’est celle d’avoir laissé faire sans avoir stoppé net, la politique d’expansion pharaonique et démentielle qui depuis 10 ans  se fait sur le dos des citoyens, hors toute notion de Service public.

Dans son article signé Catherine Boullay « Dans le rouge, France télévisions multiplie emprunts et mesures d'économies », La Lettre ne s’y est pas trompé lorsqu’elle intitule un chapitre « Des histoires différentes » juste avant d’évoquer le gouffre financier lié au projet immobilier CAMPUS du même tonneau que celui des Danaïdes, citant Christian Vion le financier du groupe public et ses déclarations contradictoires.

Le titre de presse faisant aussi référence aux 3 prêts qui ont été lancés dont celui concernant les studios de Vendargues auxquels La Croix consacre aujourd’hui quelques lignes. Il y est question de rachat de Sociétés par France Télés qui se considère déjà comme un « géant » (sic) de la prod’ commerciale ! (¤)

« Les deux premiers prêts, d'un montant de 40 millions d'euros, ont ainsi déjà été signés. 

Le premier finance les studios de Vendargues, près de Montpellier (Hérault), qui serviront de deuxième site de tournage à France TV Studio, la filiale de France TV. Le chantier, d'un montant de 33 millions d'euros, bénéficie aussi d'une subvention dans le cadre de l'appel à projet "La Grande Fabrique de l'image" lancé par France 2030, le plan d'investissement censé soutenir l'innovation et coordonné par Bruno Bonnell. Cette somme, qui finance 20 % du projet, s'élève à 6,6 millions d'euros et n'a pas encore été versée dans sa totalité. » 

« Lors de ses interventions devant les cadres du groupe, et devant les parlementaires, Delphine Ernotte a régulièrement présenté le rétropédalage de l'État sur les crédits promis et non honorés comme la cause des mauvais comptes du groupe. Pourtant, plusieurs choix de la direction de France télévisions ont affecté ses finances. 

Sur les Jeux olympiques (JO), par exemple, l’intéressée et son directeur financier ne racontent pas la même histoire. Au cours d'une interview sur France Inter le 10 septembre, Delphine Ernotte-Cunci a indiqué que la publicité avait permis d'équilibrer les surcoûts en matière de droits et de production. Pourtant lors de la réunion avec les top managers du 19 décembre, Christian Vion a dû se montrer plus précis, quitte à nuancer les propos de sa N+1.

Il a ainsi admis que les JO avaient été une charge pour le groupe, à la fois en droits et en coûts de production.

Selon nos informations, la publicité rapportée par l'événement sportif s'est élevée à 80 millions d'euros or l'acquisition des JO (un package avec les Jeux d'hiver de Pékin en 2022) avait été chiffrée d'après l'hebdomadaire Le Point à 130 millions d'euros de droits, auxquels il fallait ajouter 20 millions à 40 millions d'euros de coûts de production, soit un total de 150 millions à 170 millions d'euros. Le différentiel se situe donc dans une fourchette comprise entre 70 millions et 90 millions d'euros… » 

L’article que La Croix publie ce jour, enfonce encore plus le clou racontant comment la lubie ernottienne  de devenir leader en matière de production privée, endettant le groupe à chaque fois un peu plus – avec  l’Argent des Français évidemment –   laisse pantois.

(¤) Voici donc ce qu’écrit La Croix

« Dans les studios de France Télévisions, les tournages se multiplient. Le groupe amplifie son développement dans le département et parie sur de nouveaux marchés privés.

Au cœur des studios montpelliérains de France Télévisions, la « place du village » grouille de monde. Un large espace central, tout en bois, distribue, sur 16 000 mètres carrés, cinq studios, un vaste hangar de décors, une menuiserie, des bureaux, des salles de production. [Chacun imagine le coût, ndlr]. Ici, chaque jour, quatre équipes tournent en même temps et enchaînent, notamment, l’enregistrement des épisodes de la série « Un si grand soleil ».

En 2018, France Télévisions avait ouvert ces studios, à Vendargues près de Montpellier, pour cette série regardée par deux millions et demi de téléspectateurs quotidiens en France et vendue dans une quarantaine de pays !

Depuis, « ce qui était un pari est devenu un vrai succès », confiait Delphine Ernotte, lors de sa venue en novembre dernier à Montpellier. [Rappelons qu’en 2021, évoquant Salto (liquidée après juste 2 ans et demi de fonctionnement), Ernotte qualifiait l’éphémère plateforme de « vrai succès », ndlr].

« Ces studios, devenus incontournables dans le monde de l’audiovisuel » ajoute-t-elle  

« Il n’y a pas d’équivalent en France », prévient le producteur exécutif de France TV Studio, Olivier Roelens qui poursuit « Le site de Vendargues réunit toutes les compétences en un seul endroit : le tournage, le montage, la production, les effets spéciaux, tout sauf l’écriture. »

En 2022, toute la postproduction de France Télévisions a déménagé de Saint-Cloud à Montpellier dont le choix ne s’est pas fait par hasard. « Les atouts qui nous ont fait venir en 2017 restent les mêmes. La diversité des décors naturels à moins de 50 km des studios, la présence d’un vivier de techniciens et de professionnels, la lumière du Sud, tant prisée par les réalisateurs, des jours de pluie peu nombreux, sont des facilités de tournage, détaille Olivier Roelens.

Si on se considérait comme des enfants, ce serait comme un géant magasin de jouets. »

Pour découvrir l’un de ces jouets, il faut se rendre dans le studio dédié aux effets spéciaux de la société Les Tontons truqueurs, rachetée par France Télévisions en 2021…

« Ancrer les effets spéciaux directement sur le plateau de tournage plutôt qu’en postproduction est un nouveau paradigme», chuchote Pierre-Marie Boyé, directeur des productions des Tontons truqueurs.

Actuellement, 80 % de leur production est consacrée à Un si grand soleil, 20 % à des productions extérieures.

« L’objectif est de développer de nouveaux marchés, afin d’atteindre 40 % de productions extérieures », précise la directrice Hafida Théodore.

Cette année, le groupe France Télévisions prend un virage stratégique. Dans le cadre de « la Grande Fabrique de l’image », un nouveau projet de studios verra le jour en 2026, voisin du site de Vendargues.

Ce nouvel outil de production s’ouvrira à l’ensemble de l’industrie du cinéma, ainsi que des industries culturelles et créatives, françaises et internationales.

[Tout ça encore et continuellement avec  l’argent des Français…et le tandem Vion/Ernotte de crier au déficit, tout en fustigeant l’État, ndlr]

« Nous allons créer de nouveaux liens entre l’audiovisuel public et l’audiovisuel privé », a précisé Delphine Ernotte lors de la pose de la première pierre.

Vendargues 2, baptisé V Studios, abritera quatre plateaux de tournage, de grands espaces de stockage et de 2 500 mètres carrés de « backlots », des studios permanents en extérieur. Le site a déjà tapé dans l’œil de la Société nouvelle de distribution (SND) du groupe M6 qui a prévu de s’y installer.

« C’est ici, en Occitanie, que beaucoup de choses se passent désormais. Pour notre premier feuilleton, c’est une évidence d’y être », affirme Quentin de Revel, directeur de la fiction du groupe M6.

Tout cela  devrait être imposé dans un gloubiboulga sans nom, à Sibyle Veil (Radio France) ou encore Laurent Valllet (INA) qui, n’ont eu d’autres choix, eux, que de respecter les règles ? Hallucinant. 

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