France Télévisions passe au Privé…
Le 10 janvier dernier le blog CGC
Média relatait dans son post «
Les - 86M€ de déficit qu’Ernotte a fait voter en Conseil d’Administration de
France Télés sont une fumisterie… » les dernières
frasques de France Télés, défiant le gouvernement et accusant même l’État
actionnaire d’en être responsable !!!
(#)
Ce même État qui (combien de fois faudra-t-il le rappeler ?), a versé un chèque de presque 32M€ en juin 2023 (#) afin de recapitaliser l’entreprise au bord du gouffre.
Accuser les comptes
publics de ne pas faire assez mais aussi de ne pas donner toujours plus pour faire
que les Français qui se saignent depuis l’été 2015, continuent d’enrichir ces
quelques boites privées amies qu’on compte sur les doigts des deux mains, il faut
oser !
« Nous allons créer de nouveaux liens entre l’audiovisuel public et
l’audiovisuel privé » (sic), déclare "la dame du Majestic" (*) sur tous les toits.
Allo la terre !!!!!! Si responsabilité
de l’État il y a , c’est celle d’avoir laissé faire sans avoir stoppé net, la politique
d’expansion pharaonique et démentielle qui depuis 10 ans se fait sur le dos des citoyens, hors toute notion
de Service public.
Dans son article signé Catherine Boullay « Dans le rouge, France télévisions multiplie emprunts et mesures d'économies », La Lettre ne s’y est pas trompé lorsqu’elle intitule un chapitre « Des histoires différentes » juste avant d’évoquer le gouffre financier lié au projet immobilier CAMPUS du même tonneau que celui des Danaïdes, citant Christian Vion le financier du groupe public et ses déclarations contradictoires.
Le titre de presse faisant
aussi référence aux 3 prêts qui ont été lancés dont celui
concernant les studios de Vendargues auxquels La Croix consacre aujourd’hui
quelques lignes. Il y est question de rachat de Sociétés par France Télés qui
se considère déjà comme un « géant » (sic) de la prod’ commerciale ! (¤)
« Les deux
premiers prêts, d'un montant de 40 millions d'euros, ont ainsi déjà été
signés.
Le premier
finance les studios de Vendargues, près de Montpellier (Hérault), qui serviront
de deuxième site de tournage à France TV Studio, la filiale de France
TV. Le chantier, d'un montant de 33 millions d'euros, bénéficie aussi
d'une subvention dans le cadre de l'appel à projet "La Grande Fabrique de
l'image" lancé par France 2030, le plan d'investissement censé
soutenir l'innovation et coordonné par Bruno Bonnell. Cette somme,
qui finance 20 % du projet, s'élève à 6,6 millions d'euros et n'a pas encore
été versée dans sa totalité. »
« Lors de ses interventions devant les cadres du groupe, et devant les parlementaires, Delphine Ernotte a régulièrement présenté le rétropédalage de l'État sur les crédits promis et non honorés comme la cause des mauvais comptes du groupe. Pourtant, plusieurs choix de la direction de France télévisions ont affecté ses finances.
Sur les Jeux
olympiques (JO), par exemple, l’intéressée et son directeur financier ne
racontent pas la même histoire. Au cours d'une interview sur France
Inter le 10 septembre, Delphine Ernotte-Cunci a indiqué que la publicité
avait permis d'équilibrer les surcoûts en matière de droits et de production.
Pourtant lors de la réunion avec les top managers du 19 décembre, Christian
Vion a dû se montrer plus précis, quitte à nuancer les propos de sa N+1.
Il a
ainsi admis que les JO avaient été une charge pour le groupe, à la fois en
droits et en coûts de production.
Selon nos
informations, la publicité rapportée par l'événement sportif s'est élevée à 80
millions d'euros or l'acquisition des JO (un package avec les Jeux d'hiver de
Pékin en 2022) avait été chiffrée d'après l'hebdomadaire Le Point à 130
millions d'euros de droits, auxquels il fallait ajouter 20 millions à 40
millions d'euros de coûts de production, soit un total de 150 millions à 170
millions d'euros. Le différentiel se situe donc dans une fourchette comprise
entre 70 millions et 90 millions d'euros… »
L’article que La Croix
publie ce jour, enfonce encore plus le clou racontant comment la lubie
ernottienne de devenir leader en
matière de production privée, endettant le groupe à chaque fois un peu plus
– avec l’Argent des
Français évidemment – laisse pantois.
(¤) Voici donc ce qu’écrit La Croix
« Dans les studios de
France Télévisions, les tournages se multiplient. Le groupe amplifie son
développement dans le département et parie sur de nouveaux marchés privés.
Au cœur des studios
montpelliérains de France Télévisions, la « place du village »
grouille de monde. Un large espace central, tout en bois, distribue, sur 16
000 mètres carrés, cinq studios, un vaste hangar de décors, une menuiserie, des
bureaux, des salles de production. [Chacun imagine le coût,
ndlr]. Ici, chaque jour, quatre équipes tournent en même temps et
enchaînent, notamment, l’enregistrement des épisodes de la série « Un
si grand soleil ».
En 2018, France Télévisions avait ouvert ces studios, à Vendargues
près de Montpellier, pour cette série regardée par deux millions et demi de
téléspectateurs quotidiens en France et vendue dans une quarantaine de pays !
Depuis, « ce qui était
un pari est devenu un vrai succès », confiait Delphine Ernotte, lors de sa
venue en novembre dernier à Montpellier. [Rappelons qu’en 2021, évoquant Salto
(liquidée après juste 2 ans et demi de fonctionnement), Ernotte
qualifiait l’éphémère plateforme de « vrai succès », ndlr].
« Ces studios, devenus
incontournables dans le monde de l’audiovisuel » ajoute-t-elle
« Il n’y a pas d’équivalent en France », prévient le
producteur exécutif de France TV Studio, Olivier Roelens qui poursuit « Le
site de Vendargues réunit toutes les compétences en un seul endroit : le
tournage, le montage, la production, les effets spéciaux, tout sauf l’écriture.
»
En 2022, toute la postproduction de France Télévisions a déménagé
de Saint-Cloud à Montpellier dont le choix ne s’est pas fait par hasard. « Les
atouts qui nous ont fait venir en 2017 restent les mêmes. La diversité des
décors naturels à moins de 50 km des studios, la présence d’un vivier de
techniciens et de professionnels, la lumière du Sud, tant prisée par les
réalisateurs, des jours de pluie peu nombreux, sont des facilités de tournage,
détaille Olivier Roelens.
Si on se considérait comme
des enfants, ce serait comme un géant magasin de jouets. »
Pour découvrir l’un de ces
jouets, il faut se rendre dans le studio dédié aux effets spéciaux de la
société Les Tontons truqueurs, rachetée par France Télévisions en 2021…
« Ancrer les effets spéciaux directement sur le plateau de tournage
plutôt qu’en postproduction est un nouveau paradigme», chuchote
Pierre-Marie Boyé, directeur des productions des Tontons truqueurs.
Actuellement, 80 % de leur production est consacrée à Un si grand
soleil, 20 % à des productions extérieures.
« L’objectif est de développer de nouveaux marchés, afin
d’atteindre 40 % de productions extérieures », précise la
directrice Hafida Théodore.
Cette année, le groupe
France Télévisions prend un virage stratégique. Dans le cadre de « la Grande
Fabrique de l’image », un nouveau projet de studios verra le jour en 2026,
voisin du site de Vendargues.
Ce nouvel outil de
production s’ouvrira à l’ensemble de l’industrie du cinéma, ainsi que des
industries culturelles et créatives, françaises et internationales.
[Tout ça
encore et continuellement avec l’argent des
Français…et le tandem Vion/Ernotte de crier au déficit, tout en fustigeant l’État,
ndlr]
« Nous allons créer de
nouveaux liens entre l’audiovisuel public et l’audiovisuel privé », a précisé Delphine
Ernotte lors de la pose de la première pierre.
Vendargues 2, baptisé V
Studios, abritera quatre plateaux de tournage, de grands espaces de stockage et
de 2 500 mètres carrés de « backlots », des studios permanents en extérieur. Le
site a déjà tapé dans l’œil de la Société nouvelle de distribution (SND) du
groupe M6 qui a prévu de s’y installer.
« C’est ici, en Occitanie,
que beaucoup de choses se passent désormais. Pour notre premier feuilleton,
c’est une évidence d’y être », affirme Quentin de Revel, directeur de la fiction du groupe M6.
Tout cela devrait être imposé dans un gloubiboulga sans nom, à Sibyle Veil (Radio France) ou encore Laurent Valllet (INA) qui, n’ont eu d’autres choix, eux, que de respecter les règles ? Hallucinant.
(*)
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