Dans une publication dont ils sont
coutumiers, le syndicat CGT qui avec FO a quasiment signé tous la accords qui
leur a présenté celle qui fut parachutée à l’été 2015 à France Télévisions
[Voir l’incroyable film signé Gauthier
Mesnier, diffusé dimanche par OFF INVESTIGATION et disponible en
replay sur leur site (cliquez
ici) ou sur YouTube avec un chapitre entier consacré à l’intéressée ET son invraisemblable
exfiltrage d’Orange à l’époque], les indéfectibles soutiens ernottiens
menacent l’État, le gouvernement Bayrou et Rachida Dati.
Le trou de 86M€ -
il faut bien appeler un chat un chat - que que la CGC et
l'UNSA à France Télés n'ont cessé de dénoncer, dont le
montant circule tous azimuts depuis qu’Ernotte s’est
déclarée en déficit et dont elle est responsable mais
que les cégétistes qualifient ainsi «une baisse de ressources de 86
M€ » précisant que « C’est sur cette base
que le budget 2025 a été adopté par le Conseil d’Administration (CA) de
l’entreprise en décembre 2024.» est bien réel.
Il serait même extrêmement plus important, selon nos informations. C'est ce que montrera à coup sûr l'audit que devra réaliser son arrivée, la nouvelle tête qui sera nommée avant l'été pour prendre les rennes de France Télés et essayer de la sauver.
Puis de s’interroger
sur l’attitude des membres du Conseils d’Administration qui sont tous légalement
et pénalement responsables comme le sont toutes celles et ceux qui ont permis
de sortir un tel budget avec cette formule « Une neutralité qui questionne », en tapant allègrement au passage sur leurs
alliés de FO (#) qui eux aussi ont soutenus Ernotte depuis
l’été 2015 : « La représentante
CGT au CA de FTV a voté contre ce budget, ce qui n’est pas le cas du
représentant des salariés d’un autre syndicat qui s’est abstenu. »
(#) Il y a deux représentants du personnels au C.A.
L’une est CGT, l’autre FO.
Il se murmure même en
coulisses que l’État aurait donné son feu vert, à ce nouveau dérapage que
décrit ainsi la CGT « Le budget adopté
prévoit également un déficit d’exploitation de 50 M€. Qui va devoir payer
l’addition l’année prochaine quand il faudra combler ce trou abyssal ? En
théorie, l’État a l’obligation de recapitaliser l’entreprise, le
fera-t-il ? (¤) On peut en douter quand on voit les positions de la ministre de
la Culture pour qui cette trajectoire budgétaire est simplement « exigeante ».
Faut-il rappeler à ces r)traditionnels pourfendeurs étatiques qu’en juin 2023, l’État a déjà discrètement recapitalisé l’entreprise pour couvrir les frasques ernottiemnes avec près de 32M€ d’argent public ! (capture d’écran ci-après)
(¤)
Les fidèles défenseurs de « La dame du Majestic » (*) devraient lire le rapport au vitriol de près de 70 pages, rendu public il y a quelques semaines par l’IGF l’Inspection Générale des Finances, extrêmement critique sur la gestion Ernotte (si tant est, ici, que le mot ait jamais vraiment eu un sens !), ils y auraient constaté, entre autres, que les effectifs, soi-disant passés de 11.000 à 8.9000 n'ont pas réduit la masse salariale qui n’a fait qu’augmenter pour bientôt dépasser le milliard malgré plus de 2000 postes supprimés.
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhwMPpdbe_xnCs8GoZ8JQVNIROi_gXKtv_0mLBXy3-RySwHMsSTrHMZJwhzzBjlpdj9jQfw5kb0HWWNq64xmzVJRC9NcZME6huoZU520x6MzWpDNMDnSzrZaOL73kq5lM8j87DWANFLF4fpy4Um6TVoj2qz3cBqHIGAxXujSbyI8_4ptXWfpP_c-0zzBHg/w411-h137/masse%20salariale%20FTV.jpg)
Le fiasco Salto qui aura couté aux Français près de 90M€ passé sous silence, la vente des bijoux de familles immeuble après immeuble et le dispendieux projet Campus qui va coûter une blinde sans dégager aucune économies, les milliards d'euros sur 10 ans données à des boites prives amies qui se seront goinfrés sur le dos des contribuables mais aussi tout le reste...tout ça est passé sous silence !
Seulement voilà, pour quelques-uns toujours les mêmes qui forment aujourd'hui un trio) - il faut absolument sauver le soldat Delphine qui depuis presque 10 ans a floué les députés et sénateurs, nombre de politique et de décideurs jusqu'au secrétariat génal du Château et qui malgré les communiqués auto-laudatifs de l'ex-Orange, a conduit l'entreprise France Télés vers les bas fonds .
(Les premières pages du rapport ci-dessous avec le lien pour y accéder)
Dans un chapitre « Conflits sociaux en perspective », ils
pêlemêle - encore et toujours l’actionnaire, le Premier ministre et Rachida
Dati mas aussi la Représentation nationale :
« Alors que le tableau était déjà particulièrement inquiétant, le
gouvernement Bayrou a proposé au Sénat d’aggraver encore la baisse du
financement de l'Audiovisuel Public.
Les sénateurs
majoritairement à droite – ont cependant décidé « généreusement » de limiter
cette nouvelle baisse à 15 M€, soit quand même 10 M€ supplémentaires qui
échappent à France Télévisions. Si on calcule bien, on en serait
désormais à 96 M€ de financement en moins en 2025.
La situation est actuellement très tendue à FTV avec des mouvements sociaux qui s’installent dans la durée et qui vont s’amplifier si les attaques contre les salariés et leur outil de travail continuent.
C’est la
promesse que nous faisons à la ministre de la Culture et à la direction de
notre entreprise si la situation n’est pas rapidement révisée. Nous n’accepterons pas que les salariés soient les variables
d’ajustements de choix politiques d’austérité…
Le 30 janvier
2025 une Commission Mixte Paritaire (CMP) Assemblée nationale / Sénat se
réunira pour trouver un accord sur le projet de loi de finances concernant les
crédits de la Culture.
La CGT de
FTV demande que les parlementaires annulent les baisses de financement qui
pèsent sur l'Audiovisuel Public.
Tous ceux qui valideraient un budget
avec une telle purge devront l’assumer. »
(*)
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