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dimanche 12 octobre 2008

Patrick de Carolis, l’incohérence à son comble face au report plus que probable de la loi audiovisuelle, vu le contexte financier.

En janvier 2008, Patrick de Carolis réagissait à l’annonce de Nicolas Sarkozy Président de la République sur la suppression de la publicité sur France télévisions par un communiqué dont nous vous redonnons bien volontiers au cas ou comme Carolis vous l’auriez oublié, le contenu :

"Le Président de la République a fait connaître ce matin son souhait de revoir profondément le cahier des charges de la télévision publique , et de réfléchir à la suppression totale de la publicité sur les chaînes publiques de télévision, en compensant l’incidence financière de cette suppression.


Cette orientation claire, donnée par notre actionnaire, entraîne évidemment de nombreuses conséquences pour le groupe France Télévisions, car elle modifie profondément notre modèle économique.

Ces conséquences sont d’ores et déjà étudiées avec précision, à l’intérieur de notre groupe, en liaison permanente avec notre actionnaire. Depuis ma prise de fonctions, en août 2005, nous avons souhaité mener une nouvelle politique éditoriale, mettant fortement l’accent sur la culture et la création, marquant quotidiennement notre différence avec les chaînes privées, et fondée sur le mariage entre la qualité et l’audience, toutes deux nécessaires pour renforcer notre légitimité de télévision de service public.

A plusieurs reprises, depuis deux ans, j’ai demandé à notre actionnaire une clarification de notre mode de financement, condition sine qua non pour préserver un groupe public fort dans la perspective du basculement au tout numérique.

Cette clarification est aujourd’hui faite.. Elle va permettre de renforcer encore l’identité du service public, en confortant le travail mené depuis deux ans et que nous souhaitons amplifier.

Je serai naturellement très vigilant sur l’impact de cette décision en matière d’organisation de notre entreprise, en particulier pour les collaborateurs de notre régie publicitaire, dont la pérennité de l’avenir professionnel au sein de notre groupe sera ma première préoccupation.

C’est avec détermination et sérénité que le groupe France Télévisions s’engage aujourd’hui dans ce qui s’annonce comme une étape importante de son histoire. "


C’est donc bien comme le confirmait Carolis, il y 10 mois, que depuis deux ans, il demandait à l’actionnaire une clarification du mode de financement.

Puis avant l’été 2008, il s’en prenait directement sur RTL au Président de la République avec qui il prétendait travailler pourtant depuis deux ans avec son maintenant célèbre "stupide".

"Il menaçait même de démissionner si le montant de la compensation qu’il réclamait à l’époque : 845 millions minimum n’étaient pas au rendez-vous, si le compte n’y était pas".

En septembre 2008, les 450 millions d'euros qu’annonçait verser l’Etat à France Télévisions pour compenser l'arrêt de la pub après 20 heures, semblaient bien loin d’être le bon compte…sans compter les quelques 300 millions de déficit pour le groupe, cette année, qui ne sont pas compris dans ce montant compensatoire.

Chacun en est bien convaincu,Carolis ne peut donc plus rester…le bruit courrait même qu’il devait l’annoncer en Arles.

Au lieu de cela, la ministre de Tutelle étant étrangement absente, seul le conseiller audiovisuel de l’Élysée ayant suivi les déplacements et les déclarations de Carolis, il est allé jusqu’à confirmer à la presse présente sur place : "J’attends d’avoir une vision globale, une fois la négociation sur le plan de financement [qui selon lui se passe très bien] pour faire connaître ma décision"

Eh ! oui, il n’en est pas à une contradiction près, Carolis
.

Plus aucune crédibilité. Il dit rester "très vigilant sur l’impact de la décision de supprimer la pub [vous savez, celle sur laquelle il bosse depuis 2 ans !] s’agissant de l’organisation de France Télévisions, en particulier pour les collaborateurs de la régie publicitaire" mais il n'a jamais rien fait pour eux.

Et voila à présent qu' il réserve à nouveau sa décision pour octobre voire novembre….On croît rêver.

Alors lorsqu’Edouard Balladur propose de maintenir la publicité sur France Télévisions sur "i-Télé", en raison de la situation financière du Pays plus que préoccupante, il n'y comprend plus rien Patrick de Carolis.

Il laisse Patrice Duhamel, dg de France Télévisions joint par « Le Point », aller au charbon. "La proposition d'Édouard Balladur n'a pas soulevé l'enthousiasme à France Télévisions, c'est un peu tard, la régie publicitaire est exsangue, nos 30 meilleurs vendeurs ont déjà démissionné" indique-t-il.

Pour cause, ni Carolis, ni Duhamel qui réclamaient depuis deux ans, à l’actionnaire, la clarification nécessaire du mode de financement , n’avaient imaginé ce scénario. Ils préféraient laisser la régie mourir de sa belle mort.

Comme nous le laissions entendre, il y a quelques jours, en l'indiquant sur notre blog, le fait de repousserl’étude du projet de loi, de semaine en semaine, du 1er au 22 octobre dernière date prévisionnelle, laissait légitimement augurer d’un report.

Au regard des difficultés de l'État face à la crise financière, il serait effectivement très sage et particulièrement rationnel de remettre à plus tard la suppression de la publicité sur France Télévisions.

Mais alors ça du coup, ça ne devrait plus faire les affaires de Patrick de Carolis, de Patrice Duhamel et consort…mais alors plus du tout.

Eux qui imaginaient que leurs déficits sur les chaînes, rappelez-vous ceux qui ont justifiés les droits d’alerte toujours en cours, passeraient inaperçus vu le contexte, ils sont de fait très inquiets de la suite...et les audits que leur conseillait récemment de pratiquer Frédéric Lefebvre, ils vont y avoir droit. Le groupe France Télé est dans un état de déliquescence total.

Le moratoire que propose Edouard Balladur et qui permettrait à l'État « une ré- allocation des 450 millions d'euros d'argent public prévus, en les réaffectant au financement du RSA (Revenu de solidarité active) » donc, au fond, un changement de priorité - ce qui aurait le mérite d'éviter de taxer les revenus du patrimoine et de placement des particuliers – est d’une rationalité à toute épreuve.

Il est dans le droit fil de ce que la CGC Médias précisait dès le 24 septembre sur ce blog : « Bercy a fait savoir que ce n'était pas 1,2 milliards, encore moins 1 milliard, ni 845 millions (chiffre toujours annoncé par Carolis), encore moins 600 millions d'euros envisagés un temps mais 450 millions d'euros – un point c’est tout –voyait la facture enfler, enfler et enfler encore pour atteindre 1 MILLIARD ET DEMI. Ce qui vu le contexte aurait été du plus mauvais effet.

Que "Cette solution n'ait jamais été évoquée à l'Élysée", soit, mais le Président de la République a assez de respect et d’amitié pour l’intéressé pour que sa proposition s’impose.

Il risque d’en avaler son chapeau avant de partir Patrick de Carolis. Quant à sa réforme qui vise à vider les chaînes et à rattacher les salariés à France Télé pour mieux les virer ensuite, elle est pour le compte obsolète et bien évidemment contrevient ainsi à la loi.

"Que voulez-vous…[avouait l’un de ses cadres], c'est lui et lui seul qui a affirmé que «si l'État ne lui donnait pas les moyens financiers de mener ses réformes, il s'en irait fin septembre »" (cf : ses déclarations sur RTL); nous sommes en octobre faut-il le rappeler ?

L’incohérence semble bien être à la mise, ces derniers temps, à France Télévisions.
Patrick de Carolis se maintenant coûte que coûte dans le seul but de faire monter les enchères [ les siennes ] ce serait, à ce stade, la garantie sans aucun doute, de conflits sociaux graves pour le groupe.

Il faut à France Télé un professionnel avéré...pas un énarque aux dents longues...pas un de ces quadras qui vire à tour de bras sans état d'âme....pas un de ces "tueurs" dont certain conseiller de l'ombre soufflerait le nom à l'oreille du pouvoir...non, un pro, un vrai, reconnu de tous et faisant l'unanimité.

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