Avec Dati et la droite extrême, le siphonage des subsides de Radio France et de l’INA est en marche pour une catastrophe annoncée.
Alors que la motion de censure
déposée le 26 mai dernier par le PS qui devrait être débattue aujourd’hui à l’Assemblée
nationale, n’a quasiment aucune chance de passer (la droite extrême ayant
déjà fait savoir qu’elle ne la voterait pas), certains ont décidé de continuer
le dépeçage de l’Audiovisuel public.
De toute manière, le député PS
de Corrèze et ex-président de la République a fait savoir dans un entretien
au Parisien ce 28 juin, qu’il votera le texte de la censure «dès
lors que le Rassemblement national ne s’y associera pas».
Ils
doivent être rudement contents au parti socialiste d’une telle déclaration après
que le RN a annoncé la privatisation de la radiotélévision publique dès son
arrivée au pouvoir, d’autant plus facile
qu’elle ne formera qu’un seul bloc voulu et promu par Ernotte depuis des mois
pour ne pas dire des années.
François Hollande qui ne s’est
pas représenté à la fonction suprême pour un second mandat, y indique même que
le texte ne passera pas, la qualifiant même d’avertissement : «J’ai une
position de principe : ne pas ajouter de l’instabilité à l’immobilisme. Je
suis donc opposé à toute précipitation du calendrier électoral. Mais je
comprends la démarche du groupe socialiste d’adresser un coup de semonce
au gouvernement qui a manqué à son engagement de déposer un texte sur
les retraites au lendemain du conclave». Il en faut de l’audace pour une
telle posture !
Concernant d’ailleurs le
soutien de la droite extrême à celle dont la chambre de
l'instruction de la cour d'appel de Paris a rejeté hier, jeudi dernier,
le recours qu'elle avait formé dans
l'enquête pour corruption la visant depuis 2021, s’agissant des faits
supposés dans l'affaire Renault-Nissan, plusieurs sources indiquent que le
parti joue un rôle clé dans l’adoption du texte porté par cette dernière.
Le
RN a justement conditionné le sien à certaines garanties mais ses élus se sont
abstenus en commission des lois, ce qui laisse planer une
toute petite incertitude sur leur vote final et le risque qu’Hollande ne la
vote pas, devrait terroriser députés tout comme le Premier ministre
et son gouvernement qui en tremblent surement déjà !
Dati, soutenue par les
macronistes et Les Républicains, semble se satisfaire de cette possible
"mansuétude" du RN pour faire passer le texte, bien que cela suscite
des critiques, notamment de la gauche, qui y voit un risque pour la pluralité
de l’information et l’indépendance éditoriale.
En résumé, si
le RN apporte ses voix, cela pourrait faciliter l’adoption de la réforme,
mais le contexte politique reste tendu, et le texte doit encore passer par
l’hémicycle et le Sénat.
Contrairement aux bobards
répétées à l’envi par quelques un(es) sur « l’importance d’un service public de l’Audiovisuel
fort car rassemblé » affublé pour l’occasion du ridicule sobriquet
de BBC à la française, histoire de faire gober aux parlementaires que
cette réforme devrait porter le secteur alors qu’elle signe son arrêt de
mort après 10 ans de gabegie organisée à France Télés consacrés par l’Arcom
(¤) et quelques conseilleurs qui ne seront
plus là et ne la sont déjà plus pour certains, "lorsqu’ explosera la bombe bien
avant l’été 2027" . (¤)
Cela fait plusieurs
années que le blog CGC Média dénonce la fuite en avant catastrophique de celle
qu’Ajdari and co ont maintenu après l’envoi d’un document de 22 pages intitulé « Réforme de la gouvernance de l'audiovisuel public
: évaluation de sa mise en œuvre » (*ci-contre) réalisé par la mère de son fils et
accessoirement patronne de la DGMIC un des services du ministère de la
Culture que Rachida Dati lui a demandé de concocter à l’attention des députés.
Les salariés des entreprises
concernés qui répondent à plusieurs préavis de grève illimités dans leurs
entreprises respectives l’ont bien compris mais aussi les responsables de Radio
France et l’INA qui se retrouveront en plein dans
un système de vases communicants pour mettre sous le tapis une décennie de turpitudes
qu’ils devraient subir avec des centaines et des centaines de suppressions de
postes à la clé.
(#)
A France
Télés les caisses sont vides depuis un bon moment après les milliards d’euros sur
dix ans signés via les contrats exorbitants conclus avec
3 société de production amies : Banijay, Brut et Médiawan qui semble avoir aujourd’hui
quelques problèmes avec le versement des cotisations sociales et l’URSSAF (#)
Encore ce weekend avec l’annonce de France Télévisions d’arrêter la diffusion de « Questions pour un champion » en quotidienne ou la réduction drastique de certains magazines comme « Complément d’enquêtes » -
Il n’y a pas que les salariés qui
soient furieux. «Une
décision indigne du service public» : les téléspectateurs furieux du sort
réservé à ‘’Questions pour un champion’’» écrit Damien Mercereau
pour Le Fig mag qui poursuit « À
partir de la rentrée, le jeu emblématique de France 3 lancé en 1988 ne sera
plus diffusé quotidiennement mais uniquement le week-end. Des raisons
budgétaires sont avancées par la direction de France Télévisions. ». C’est
un tollé sur internet
Quant à l’ex-Orange convoquée ce
30 juin par les enquêteurs dans le cadre d’une plainte pour détournement de
fonds publics, elle n’est plus très sure depuis que Rachida Dati a dit avoir
son scalp, d'être en
faveur de la holding parce que ce serait moins d’argent
et plus de contrôle…et puis que ce serait la mort de l’indépendance !
Avant son parachutage elle n’avait que ça à la bouche. Depuis le 14 mai dernier et la mascarade de l’Agence, elle changerait à présent de pied !!!
Hallucinant.
La
plainte pénale de la CGC Audiovisuel pour faire annuler ce pathétique épisode d’une
République malade qui n’en finit pas d’agoniser, devrait très vite remettre les
pendules à l’heure.
(*)
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