Patrick Cohen humilié par Rachida Dati dans "C à vous", lui fait maintenant la courte échelle et reprend plusieurs éléments de langage pour le Sénat !

Il y tacle aussi « La gauche qui n’a rien compris et n’a pas vu le coup venir » et assure également que pour Dati « C’était un coup monté ».
HALLUCINANT.
Il ajoute « Les opposants à la réforme de l’Audiovisuel auraient
grand tort de crier victoire », expliquant même que « Rachida Dati souhaitait l’adoption de cette motion
de rejet. Qu’elle a tout fait pour. Que c’était son plan de faire une Duplomb… » !
Sauf que tout ça, c’est
du grand n’importe quoi mais surtout c’est la narratif de la rue de Valois, somme toute assez
éloigné de la réalité. Il suffisait de voir le tête de celle qui s’est payé la
sienne sur les antennes de France télés, au sortir de l’Assemblée.
« Un coup monté » par qui et pourquoi ? Pour tordre le cou à la démocratie ou pour servir de marche pied au Sénat ? A moins que ce ne soit les deux !
Patrick Cohen chante sa
chanson « Disons-le crûment : le rejet de ce texte hier par les
députés, n’est qu’un trompe-l'œil, une opération d’évitement qui permet à la
ministre de la Culture de sauter la case Assemblée nationale, en s’épargnant de
longs et incertains débats, et de rebondir directement au Sénat, où la loi
devrait revenir dès lundi prochain, en commission de la Culture. »
Puis d’ajouter « L’inflation
des amendements déposés par les groupes de gauche, 1150, n’aurait pas
permis d’achever l’examen du texte dans les délais prévus, c’est-à-dire avant
demain soir. Et pas plus en rajoutant deux jours de débats, ce qu’elle
avait obtenu, jeudi et vendredi, c’était trop court. La loi serait
restée en plan.
D’où l’idée de se
servir de la motion de rejet défendue par la gauche, pour faire une
« Duplomb », expression désormais en vogue au Palais-Bourbon. Du
nom de la
loi Duplomb, qui avait été rejetée par ses propres défenseurs. Rejetée
par le bloc central, dans le but de faire échec à l’obstruction de la gauche et
de propulser cette loi directement en Commission mixte paritaire. »
Il va même jusqu'à poser la question "Manœuvre astucieuse ou dévoiement irrégulier ?" avant d'"ouvrir une parenthèse" pour s'interroger sur " la clarté et la sincérité des débats parlementaires étant considérées comme un principe constitutionnel" en se demandant "ce qu'en dira le Conseil du même nom".
"Et de revenir sur cette soi-disant nouvelle « Duplomb », exécutée hier de façon moins voyante" en parlant de " Deals avec l’extrême-droite" : "C’était prévu !" ou encore "l'absence d'un centre fort dégarni dans l'Assemblée avec 31 députés présents sur 163 [volontairement, ndlr]"
Seulement voilà, ce n’était factuellement pas une Duplomb et ces explications ne sont que les éléments de
langage répétés à l’envi par l’entourage de Rachida Dati pour embobiner quelques sénateurs qui croient encore au retour de l'ORTF comme on croit au Père Noël !
La procédure dite Duplomb récemment adoptée pour que la discussion d’un projet de loi, l'avait été dans le cadre d'une procédure
accélérée pour qu'aucun débat ne puisse avoir lieu, afin d'en priver l’Assemblée nationale et ce pour que celle-ci soit tout de suite renvoyée en
Commission Mixte Paritaire. Ce qui n’est pas le cas ici puisque la
procédure n’était pas accélérée, impliquant son retour au Sénat dans sa version
sortie de la chambre haute (donc pas celle qui votée en commission)
Il faudra de toute façon
encore un examen par l’Assemblée nationale après cela. Alors que si on était
venu à bout du texte avec les deux jours de séance rajoutés, en plus du lundi
matin, à savoir jeudi et vendredi, le risque de finir l’examen du texte à la
chambre basse aurait été fort. Du coup, le texte risquait d’être adopté et il aurait suffi
d’un texte conforme du Sénat pour qu’il le soit définitivement !
C’est donc là où Cohen se trompe mais sert avec sa supposée démonstration, les desseins de Dati.
Quoi qu’il en soit, une dernière lecture devra avoir lieu à l’Assemblée et on recommencera donc !
Patrick
Cohen colle ainsi aux les éléments de langage ministériels,
en le sachant ou pas – qu’importe d’ailleurs – pour tenter de transformer une
défaite en victoire. En tout état de cause, un peu aussi pour servir aussi celle qui
lui en faisait voir de toutes les couleurs, il y a peu !
"Du plomb" s’il peut toutefois en être question, c’est uniquement pour l’instant de celui que
Rachida Dati a dans l’aile avec sa réforme !
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