Pflimlin revient à nouveau sur ses engagements, France Télévisions dans l’incapacité d’absorber les 420 millions d'euros pour la création.
Il y a six mois de cela pour que l’Etat signe avec lui le COM (Contrat d'Objectifs et de Moyens), Pflimlin promettait – juré, craché – qu’à partir de 2012, le groupe allait dépenser au moins 420 millions d'euros dans la création [les œuvres patrimoniales incluant la fiction, le documentaire de création, l'animation et le spectacle vivant], soit environ 20 millions d'euros de plus sur un an.
C’est au moins 20% de son chiffre d'affaires à partir de 2012 et donc 420 millions d'euros que France Télévisions est censé investir au à partir de 2012 et jusqu'en 2015. Pflimlin n’allait cesser de le répéter: à la dernière conférence de rentrée début septembre 2011, devant les parlementaires en novembre lors de son audition devant les parlementaires comme aux Tutelles.
Tout cela est bien loin…comme bon nombre de ces promesses jamais tenues, le successeur de Carolis mais son employeur également (producteur mais aussi CDD) a visiblement écrit mi-février dernier au directeur général de la Société des Auteurs et Compositeurs Pascal Rogard pour lui demander un réaménagement des accords.
Son argumentaire: « les investissements dans les œuvres diffusées sur France télé sont largement supérieurs à ceux réalisés par les diffuseurs privés »…voila qui va faire plaisir à la concurrence !
Et Pflimlin d’estimer que « les exigences qui lui sont imposées en matière de création audiovisuelle sont trop défavorables par rapport aux chaînes privées »… et demander ainsi une renégociation. Il n’hésite pas non plus à taper sur TF1 et éventuellement sur M6 pour ce faire.
Ce que Pflimlin ne dit pas, c’est que le budget de circonstance, tout en trompe-l’œil qu’il a présenté, en janvier 2012, aux administrateurs dont ceux de l’Etat pour « coller » au COM, n’est ni tenable, ni réalisable…
France Télévisions, dans l’incapacité d’absorber les 420 millions d'euros pour la création, qui cherche par ailleurs à « réduire ses effectifs de 5% » (dixit Papet) après 400 recrutements depuis l’été 2010, n’est plus à même de sortir de tels montants avec des comptes dégradés comme ils le sont et que de toute façon personne n’est, aujourd’hui, en mesure ni d'expliquer, ni de valider !
« Les promesses n'engageant que ceux qui y croient » et Pflimlin l’ayant bien compris, combien d’autres faudra-t-il encore attendre avant de s’apercevoir qu’il est trop tard ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire