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mercredi 8 octobre 2014

Pflimlin et les hommes de l’ombre…

Le 1er octobre dernier France 2 diffusait deux épisodes de la saison 2 de la série "Les Hommes de l'ombre" deux ans et demi après la saison 1. Rien à voir avec la réalité – l’actualité, serait plus approprié – pour cette série dont l’action se passe dans les coulisses de l’Élysée, martèle France Télévisions… Pourtant les  téléspectateurs vont y retrouver cette usine menacée de fermeture à Dorange (qui rime avec Florange), un journal d'investigation nommé Médiamag, un président accusé de ne pas incarner la fonction mais par-dessus-tout la boîte de conseil en communication Pygmalion.

Le producteur Emmanuel Daucet revendique ces similitudes "A partir du moment où on veut faire une série qui est un reflet du monde dans lequel on vit, et qui a l'ambition de parler de l'inconscient politique français, c'est très important qu'on parle du Parti socialiste, de l'UMP, et sans que ce soit des clins d'œil qu'on parle de Pygmalion, référence explicite à Bygmalion, ou de Mediamag, référence explicite à Mediapart".
Ça c’est pour Pflimlin prêt à jurer la tête sur le billot qu'il ne savait pas…! (*)


(*) Pour les besoin de l'écriture, le blog CGC Média a préféré remplacer l'expression "jurer sur la tête de Millot" par "jurer la tête sur le billot" comme les scénaristes des hommes de l'ombre ont choisi "Pygmalion" au lieu de "Bygmalion".

Et d’ajouter même "Dan Franck et moi-même savions de quoi il s'agissait", "on ne savait pas tout mais on savait en partie cette collusion entre les hommes politiques et les boîtes de communication sans bien sûr, savoir  quelle ampleur cela prendrait avec l'affaire est sortie deux ans plus tard". 

L’idée était de montrer "la manière dont se déroule une campagne, la manière dont on fait appel à des conseillers en communication, ces boîtes comme Pygmalion qui faisaient feu de tout bois et se servaient de cette étiquette pour engranger les contrats, faire de l'argent, sans aucune conscience politiquel'ancien complice de Simon Kapita (un des héros de la série dès la saison 1, appelé à la rescousse à l’Élysée dans la saison 2), Ludovic Desmeuze, c'est un affairiste, il n'a aucune conviction politique, il veut faire du fric, gagner du pouvoir, c'est un peu ce qu'il s'est passé avec l'affaire Bygmalion, en ça on était un peu en avance", renchérit-il.


Marie Guilmineau l’une des scénaristes enfonce le clou «Les ressemblances avec l'actualité sont "assumées"» : "L'actualité nous a prouvé que nous avions même anticipé, nous avons même été surpris d'avoir eu tellement raison…".

Bing, bing, bing et rebing ! 

Difficile donc de penser que Pflimlin n’était  au courant de rien et ne verrait aucun lien avec l'actualité !!! 

Le plus incroyable, c’est qu’au sein de France Télévisions qui diffuse la série, plusieurs dirigeants sont aujourd’hui mis en cause dans l'affaire Bygmalion.

Patrick de Carolis par exemple mis en examen en avril pour « favoritisme » par le juge Renaud Van Ruymbeke dans l’instruction qu’il mène suite aux  divers contrats signés avec la société, alors que le même Bastien Millot était auparavant directeur délégué de la stratégie de France Télévisions auprès de Carolis (son bras droit). 

Également mis en examen, Camille Pascal, ex Secrétaire Général du groupe public mais aussi plume et conseiller audiovisuel de Nicolas Sarkozy à l’Élysée  ainsi que Millot et la société Bygmalion dont Guy Alvès est le cofondateur… 

Trois dirigeants de France Télévisions sont toujours placés par le juge Renaud Van Ruymbeke sous statut de « témoin assisté ».

Martin Ajdari, ex argentier de France Télé sous Pflimlin et actuel directeur de cabinet de Fleur Pellerin ;
Damien Cuier, ex dégé et argentier de FTV sous Carolis
et Pflimlin lui-même nommé à l’été 2010 par Nicolas Sarkozy et toujours en place 

Tout ça au moment même où Bastien Millot doublement mis en examen déclare à l’Express en exclusivité n'avoir rien vu, rien su, rien entendu des "errements" de la présidentielle 2012, contrairement à ce qu'affirment ses anciens collaborateurs... tout en précisant tout de même – pour quelqu’un qui ne sait rien, c’est assez étonnant ! -  « C’est bien le candidat lui-même [Nicolas Sarkozy donc, ndlr] qui signe le compte de campagne à la fin, avec une responsabilité légale et financière. Il est donc difficile d’imaginer qu’il l’ait signé sans regarder. (…) Tout le monde peut comprendre que 44 meetings organisés dans la précipitation, cela coûte bien plus cher que les quatre meetings initialement prévus. Quand on choisit de faire 44 meetings et que l’on décide de fournir les images clefs en main aux chaines de télévision, qu’on exige de faire travailler tel réalisateur de télé payé des milliers d’euros, tel aménagement scénique, telle maquilleuse, qu’on réclame trois énormes meetings — Villepinte, Concorde, Trocadéro — et qu’on fait venir les militants par trains et cars entiers, le candidat ne peut pas totalement ignorer que la calculatrice tourne (…) Parmi les responsables de la campagne du président sortant, certains dont son expert-comptable avaient lancé par écrit des alertes. L’emballement des dépenses suscitait visiblement de l’inquiétude…». 






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