Contactez-nous!

Par téléphone au 06.14.06.44.36 ou par mail en Cliquant Ici!

mardi 2 juin 2015

Une nouvelle tribune sur l'opacité de procédure du CSA signée Philippe Kiffer.

Philippe Kiffer Journaliste et prodcutuer, spécialiste des média signait dans "Libération", le 31 mai dernier, une tribune au vitriol intitulée "Opacité et tartufferie : l’honneur perdant du CSA".

C'est du jamais vu dans l'histoire de la télé, un mois et une semaine après le 23 avril, jour où sortait du chapeau de Schrameck quelqu'un qui ne connait rien à la télé, pas un jour sans que ce "simulacre de démocratie" ne révolte et n'enflamme.

C'est donc après les nombreuses révélations parues dans l'ensemble de la Presse sur le irrégularités de procédure mais aussi et surtout sur les conditions abracadabrantes dans lesquelles elle s'est déroulé que revient, à présent, Philippe Kiffer.

Le blog CGC Média vous propose de découvrir cette tribune:

1er extrait "Libération":
 
"Un mois après la nomination de Delphine Emotte à la tête de France Télévisions, les questions se multiplient sur la régularité de cette désignation.

Mardi 26 mai, l'ex-président du CSA Olivier Schrameck était auditionné par la Commission des Affaires culturelles, à l'Assemblée. Une affaire qui égratigne un peu plus une institution où règne l'entre-soi et la connivence.

Une chose est certaine : le Conseil supérieur de l'audiovisuel n'entrera jamais au Panthéon des instances de régulation audiovisuelle. Plus d'un mois après la désignation de Delphine Ernotte à la présidence de France Télévisions par le CSA, doutes et soupçons persistent sur la régularité de cette élection.
Opacité voulue, modalités alambiquées et coulisses tortueuses soulèvent de plus en plus d'interrogations. De plus en plus d'embarras devant l'injustice tranquille, la placide tartufferie avec laquelle fut traitée la trentaine de candidats qui s'étaient résolus à postuler. Mal leur en a pris.
Les dés du CSA étaient pipés. Les cartes que leur tendait son président, Olivier Schrameck, biseautées. Une candidate, pré sélectionnée par une Immaculée conception de l'indépendance, devait l'emporter.
La compétition ne servirait qu'à donner le change. Ils auraient dû se méfier.
Au poker menteur des nominations dans l'audiovisuel, le CSA est imbattable depuis un quart de siècle.
Partout ailleurs, autrement dit dans des pays démocratiques normalement constitués de corps «constitués», dotés d'Assemblées et d'organes à même de vérifier ce qu'il en a été de l'équité de la procédure, on s'inquiéterait (a minima) de ce qu'on découvre dans les enquêtes que publient Mediapart, l'Obs ou le Monde (pour ne citer qu'eux).
On se demanderait pourquoi fut escamoté tout débat préalable sur l'avenir de l'audiovisuel.
Comment Olivier Schrameck a pu estimer salutaire de refuser toute audition publique des projets? 

Pourquoi ont été éliminés d'office plusieurs responsables expérimentés de l'audiovisuel? 

Comment une candidate (Delphine Ernotte) qui n'a jamais dirigé la moindre entreprise de télévision s'est vue préférée -pour prendre la tête des cinq chaînes, des 3 milliards d'euros de budget et des 10.000 salariés de France Télévisions- à un candidat (Pascal Josèphe) qui en connaît tous les ressorts? ...

Parenthèse:

Nombreux sont ceux qui se demandent aujourd'hui comme "Altantico" le 24 mai dernier, si le choix du pseudo challenger n'était pas organisé par avance. Voici ce qu'écrivait le site  "Prenons le cas de Pascal Josèphe, professionnel de l’audiovisuel reconnu, jadis collaborateur très proche d’Hervé Bourges à TF1, puis directeur général de l’antenne de la Cinq. Étrange, le coup qui lui est arrivé. Il faisait partie de la dernière liste de 7 membres restant en piste pour candidater à la tête de France Télévisions, mais sans figurer pour autant parmi les favoris. Pour une raison : l’Élysée n’en voulait pas… Alors qu’a  fait le CSA ? 

Il l’a retenu pour l’ultime audition en concurrence avec Delphine Ernotte… Avec cette certitude qu’il serait écarté et que la directrice générale d’Orange serait choisie pour succéder à Rémy Pflimlin. A dire vrai, la route pour l’Esplanade de France  s’ouvrait depuis de longues semaines pour Delphine Ernotte...."

2ème extrait "Libération":

"Pourquoi la même candidate a pu être encouragée, si ce n'est épaulée, par un ou plusieurs des membres du CSA au détriment de tous les autres? Partout ailleurs, on se poserait des questions.
On s'indignerait même, peut-être. 

On ne se contenterait pas de recueillir la langue de bois d'un président du CSA dont l'autarcie du discours se résume à: "Où est le problème? Tout s'est passé le plus normalement du monde. Nous avons choisi le meilleur et le plus expérimenté." 

On ne se bornerait pas, non plus, à n'écouter que lui. On exprimerait le souhait d'entendre l'avis de ceux qui considèrent que, justement non, tout ne s'est pas passé aussi "régulièrement".
On s'inquiéterait de savoir si, oui ou non, le dossier d'un candidat récusé d'avance (Didier Quillot) a pu se retrouver grand inspirateur du dossier présenté par Delphine Ernotte. 

On exigerait de savoir s'il y a bien eu, lors du vote final, «pression» insistante sur l'une des membres du Conseil pour qu'elle renonce à sa préférence pour le projet de Pascal Josèphe.

Oui, partout ailleurs. Mais pas en France, pays de la liberté et de l'égalité fraternelle où l'on est au-dessus de ces incidents. Pas dans la France audiovisuelle de François Hollande, pays où les voies impénétrables de l'indépendance dans la connivence font que conseillers et consultants en tous genres régissent candidatures, adoubements, soutiens ou éliminations.
Plus les semaines passent, plus se multiplient les récits fouillés de cette élection, plus le déni et l'amnésie sélective sont à l’œuvre chez ceux qui devraient manifester…..

Aucun commentaire: