Pflimlin: Afrique adieu !
Fondée par RFO en 1985, l'AITV (Agence Internationale d'Images de Télévision) - filiale de France Télévisions, véritable banque
d’images qui fournit des sujets en anglais et en français aux télés africaines,
via l’organisme de coopération audiovisuel CFI, mais aussi à France 24 ou
France Ô - destinée
à traiter de l'actualité internationale notamment africaine donc, est lâchée
par la télé publique.
Ils étaient
deux les lieutenants de Pflimlin Thierry Thuillier et René Siacci à réunir les
personnels de l’établissement France télévisions Malakoff (ex RFO Siège) pour leur déclarer que France Télé cédait l’AITV.
«mort programmée» pour certains, « un lobby noir qui se réjouit de la disparition de
l'AITV pour une raison qui lui tient à cœur : "l'AITV" poursuit la
mission coloniale de la France
: un regard blanc colonialiste sur un continent noir qui s'émancipe !!!!" pour la CSA syndicat devenu, il y a quasiment
2 ans, une section de la cgt la décision
prise par Pflimlin et la direction de céder l’AITV fais du remous.
Le dossier
"AITV" est un sujet sensible depuis des années. Tous les ans, des
rumeurs courent sur la disparition de l'agence et pourtant chaque année, l'AITV
survit.
L'AITV doit son
existence et une grande partie de son financement au Ministère des Affaires
Etrangères qui lui a dévolu une mission de service public : transmettre aux
télévisions africaines des sujets PAD (prêts à diffuser) sur l'actualité de et
vers l'Afrique, en français et en anglais. Elle les réalise via un accord avec
Canal France International (CFI) dont FTV est actionnaire.
Il semble que la direction qui met en
avant qu'une partie des moyens dévolus à l'info ultramarine serve à maintenir
l'AITV et puise ainsi dans
le budget dédié à l'information outre-mer pour lui permettre de poursuivre sa
mission, ait considéré que les quelques
1,5 millions d'euros de « rentrées » comparés au coût de
fonctionnement pour Malakoff qui flirte avec les 4 millions, cela suffisait!
Les tensions ont
toujours été palpables entre les deux Rédactions, celle de l’AITV et celle de la Rédaction outre-mer…pour
autant pourquoi ne pas avoir envisagé une « fusion » des deux afin
de constituer une grande Rédaction nationale : une Rédaction qui gérerait dès
lors de grands services, notamment un service monde - international qui
pourrait reprendre en partie la mission historique de l'AITV et inclure la
demande des stations régionales d'outre-mer…à savoir réaliser à Malakoff des
sujets nationaux et internationaux via notamment Reuters pour leurs éditions
locales?!
Cela aurait
probablement permis de régler la problématique de l'AITV tout en renforçant le
pôle reportage de la rédaction outre-mer qui manque cruellement de bras pour « faire
du terrain » ! Cette solution avait le mérite de garantir l'avenir de la Rédaction outre-mer de
Malakoff.
Aujourd4hui, chacun se pose la question : après l'AITV, la Rédaction outre-mer de Malakoff ne sera-t-elle pas la prochaine victime des coupes sombres de l'info sur FTV ?....
Que dire enfin de
la souffrance de personnels qui ne se résument pas uniquement aux journalistes
de l'AITV ?! Trois « théquaires »
(personnels des "thèques" ou documentalistes) + palette + OPS (Opérateur de prise de son) + JRI (Journalistes reporters d'images) + 4 vacations de monteurs /
jour et 1 secrétaire travaillent au quotidien pour l'AITV….que vont
devenir les personnels hors journalistes (dits PTA) associés ?...Sans parler
aussi des emplois indirects liés aux services généraux et à l'administration
(paie, frais de missions...) ?!
Pflimlin a visiblement décidé de
commencer, à l’évidence, son PDV (Plan de départs volontaires) par un premier
volet de départs contraints s'appliquant aux ex personnels de RFO.
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