Et si le trio
Pigasse / Niel / Capton envisageait de racheter i-TÉLÉ !
Souvenez-vous, en fin
d’année dernière il y a quasiment un an, Matthieu Pigasse qui
s’était déclaré intéressé par le rachat de la chaîne d'information LCI avant
que, finalement, le CSA n’accorde à cette dernière (au rattrapage) le canal 26 de la TNT gratuite, avait également
fait part de son intérêt pour la chaîne i-TÉLÉ filiale du groupe Canal +.
Alors même qu’I-TÉLÉ entame
sa quatrième semaine de grève - une durée jamais atteinte dans l'histoire de
la télé privée – et que les discussions semblent bien dans l’impasse (*), il se murmure de plus en plus que la 2ème
chaine d’info en continu pourrait bien être vendue !
(*) Selon Patrick
Eveno, historien des médias et ancien
membre du comité d'éthique d'i-TÉLÉ
qui s’exprime dans « L’Indépendant »
de ce 6 novembre : "Il y a deux
projets éditoriaux qui s'affrontent et sont incompatibles. Soit c'est
l'actionnaire qui gagne en faisant partir le plus de journalistes possible,
soit ce sont les journalistes qui l'emportent, ce qui suppose que Bolloré
accepte de dire +Je me suis trompé+, ce qui ne semble pas coller avec le
personnage".
Toujours selon Patrick
Eveno, le propriétaire du groupe Canal+ et donc de sa chaîne d'info en continu,
Vincent Bolloré, "ne sait pas quoi faire d' i-TÉLÉ " depuis
sa prise de pouvoir car "dans sa stratégie, l'information n'a pas de place, ça
ne l'intéresse pas".
De
là à imaginer que l’enlisement ne
serait pas pour déplaire !
L’excellent article de
« L’Indépendant » ne dit pas autre chose : « C'est
l'impasse pour i-TÉLÉ, enlisée dans la grève... C'est l'avenir de la chaîne
d'info qui est en question » avance d’ailleurs
l’hypothèse « Si rédaction et direction n'arrivent pas à
réconcilier leurs visions éditoriales, il reste une troisième issue : la vente
d' i-TÉLÉ, selon M. Eveno. Mais
"plus le conflit dure, moins la chaîne vaut cher",
note-t-il. »
Comment du reste, Jean-Marc
Morandini mis en examen "pour corruption de mineur aggravée", point
de départ du mouvement de grève commencé le 17 octobre et reconduit
systématiquement depuis, qui demandait à l’origine son retrait de l’antenne, n’a-t-il
pas de lui- même pris la décision de renoncer ?
Au lieu de laisser ces
femmes et ces hommes sans réponse et ce alors
que comme le dit François Jost l'analyste des médias
dans une tribune publiée, vendredi 4 novembre sur le site de l'Obs, " la seule sortie de crise possible est le départ de
Morandini", comment
celui dont le CSA saisi par des téléspectateurs et des salariés de la
chaîne, a fustigé jeudi dernier pour son unique émission "Morandini
Live", les "manquements aux
exigences d'honnêteté et de rigueur" en menaçant la chaîne de
sanctions, a-t-il laissé s’installer ce bras de fer avec les salariés de la
chaîne au risque de la faire exploser ?
Et
l’on reparle du trio Pigasse/Niel/Capton.
Les trois hommes, Matthieu
Pigasse, Xavier Niel et Pierre-Antoine Capton, fondateur du groupe « Troisième
Œil Production » (particulièrement actif dans l’audiovisuel public)
avaient annoncé à l’automne 2015, vouloir créer ensemble un fonds baptisé
« Media One » (¤ aujourd’hui "Mediawan") réunissant entre 300 et 500 millions d'euros et dont
l’objectif de racheter des médias.
L'achat d'une chaîne de
télévision - pourquoi pas i-TÉLÉ ? ! - étofferait un peu plus encore
l'empire médiatique du banquier d'affaires qui outre « Le Monde » et
« L'Obs », possède aussi à titre personnel le magazine musical
« Les Inrocks » ainsi que « Radio Nova ».
Espérons seulement que tout
ceci ne soit que fiction…
SOUTIEN AUX SALARIÉS D’I-TÉLÉ.
(¤) Au conseil de surveillance de Mediawan présidé par
Pierre Bergé, devaraient siéger Pierre Lescure, Rodolphe Belmer (Eutelsat,
ex-Canal+, bref ex France Télés), Cécile Cabanis (Danone), Andrea Scorsati (Sky Italia) et
Julien Codorniou (Facebook)...
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