L’Arcom d’Ajdari et Ernotte : qui pourrait encore avaler leurs couleuvres ?
Le 14 mai dernier, Martin
Ajdari osait écrire pour justifier l’invraisemblable 3ème parachutage « L’Autorité
s'est fondée sur les engagements pris pour viser l'équilibre budgétaire par la maîtrise
des dépenses grâce notamment à la mise en place d'une comptabilité analytique performante »
Où a-t-il pêché cela ? Nul ne sait réellement !
Pas dans les 30 pages que l’ex-Orange a fait parvenir à l’Agence
et pas vraiment à l’oral, non plus ! Tout cela, alors que l’Arcom précisait que tout dossier de
candidature devait satisfaire à 3 exigences, sous peine d’irrecevabilité dont
la plus importante était « assurer la soutenabilité financière de la
société ».
L'Arcom a donc menti. A la question de Romain Laleix à Ernotte « Madame, vous avez évoqué le budget 2025 en déficit, et la nécessité d'un retour à l'équilibre dans un contexte de très fortes contraintes sur les finances publiques. Pouvez-vous nous en dire plus sur vos priorités dans l'allocation des moyens de l'entreprise, sur les économies ou ressources nouvelles que vous envisagez pour déployer votre stratégie tout en garantissant la soutenabilité économique de France Télévisions ? », Ernotte accuse le Conseil d’Administration d’être à l’origine de la situation.
"En effet, le Conseil d'Administration a
voté un budget en déficit en décembre (2024) parce que, à l'époque,
il n'y avait pas de solution intelligente sans toucher aux missions de
service public, ce à quoi l’État ne souhaitait pas qu'on
renonce, et à juste titre" chante-t-elle, totalement à l'inverse de ce qu'a écrit l'Agence et publié au Journal Officiel.
Totalement invraisemblable
Le blog CGC Médias vous propose de découvrir ce qu'elle a déclaré aux 200 top managers médusés, à qui elle raconte que le deal avec l'État reste à trouver et que la possibilité de supprimer une chaîne du groupe, dépend de lui !!
Verbatim:
"L’équilibre économique est impossible, sauf à changer radicalement les missions.
C’est ce que j’ai dit assez vite après la nouvelle. Après, changer les missions, ce n’est pas de mon ressort donc si le gouvernement décide de présenter au Parlement une loi pour supprimer une chaînes du groupe du service public, ce n’est plus de mon ressort, mais voilà.
Donc je pense que la position, le fait qu’on a très vite débattu entre nous et considéré, en toute honnêteté et transparence, que ce n’était pas possible de tenir l’équilibre - On en est persuadés, sinon on y serait à l’équilibre - ben et puis, bon, bah voilà.
Le fait que j'ai quand même dix ans de France Télévisions derrière moi, que je sais à peu près de quoi je parle; je ne me situe pas en terrain inconnu; je sais ce qu’on est capable de faire ce qu’on n’est pas capable de faire, ce qu’il serait dangereux de faire: typiquement, dégrader encore les coûts de grille.
On a eu de très très belles progressions d'audience grâce à tout le travail des équipes des programmes et de l’Info ces dernières années, dans un contexte très très difficile avec un coût de grille qui a perdu 150 millions d'euros courant en dix ans.
Bon euh, il n'est pas raisonnable d’aller plus loin. Il n'est pas raisonnable d’aller plus loin. Donc voilà. C'est cette conviction qui nous a fait tenir cette position ferme.
Donc le degré d'acceptabilité de Bercy, il est nul mais mon degré d’acceptabilité de toucher à l’offre de France Télévisions, il est nul aussi. Donc entre deux nullités, on va trouver un terrain d’entente...."
Histoire de paraphraser l'ex-ministre Jean-Pierre Chevènement et de transposer ses principes à Ernotte, s'agissant d'un désaccord avec un point de la politique gouvernementale : « Soit on ferme sa gueule, soit si on veut l'ouvrir, on démissionne ».
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