Comme nous l’écrivions dans le blog CGC Média dès le 27 décembre 2011 le la France Télévisions dans un article intitulé : « Rémy Pflimlin ne devrait présenter son budget 2012 qu’au seul Conseil d’Administration de France Télévisions », le budget en trompe-l’œil de France Télévisions n’a pas été présenté préalablement comme c’est une obligation légale aux Comités d’Entreprises ou au CCE.
Pourquoi Pflimlin a-t-il choisi délibérément de n’aborder ce sujet que devant le seul Conseil d’Administration de janvier 2012, squeezant ainsi le CCE et les CE qui non seulement doivent être informés légalement et consultés préalablement mais qui ont bien évidemment leur mot à dire et des tonnes de questions à poser?
Parce que Pflimlin sait que les élus avaient la possibilité de voter un DROIT D’ALERTE que ce dernier voulait éviter à tout prix.
Et puis aussi, Rémy Pflimlin s’est sûrement dit que la période de campagne électorale, où chacun à d’autres chats à fouetter que l’avenir de la télé publique, il serait sûrement assez facile de faire prendre certaines vessies pour des lanternes…la « Présidentielle » occupant les esprits les administrateurs, sans réelle « feuille de route » n’auraient vraisemblablement pas la possibilité de s’opposer [ce que pourraient naturellement faire les élus] à ce budget qui est loin d’être le reflet de la réalité.
Aujourd’hui, ils sont pléthores à se poser plus que des questions – à l’intérieur du groupe FTV comme à l’extérieur - sur le financement de la télé publique et plus particulièrement sur ce qu’il doit advenir des recettes publicitaires à venir…
France Télévisions sera-t-il capable de tenir ses objectifs de recettes publicitaires sur 2011-2015 ? Rien n'est moins sûr…sinon pourquoi le porte-parole RH de Pflimlin, Patrice Papet, se répandrait-il partout en annonçant 5% de réduction des effectifs qui correspondent selon lui à un millier d’emplois ? !
Dans une récente analyse pourtant commandé par le groupe dont Pflimlin se serait bien passé, certes les prévisions de recettes publicitaires pour France TV sont presque atteintes (422 millions d'euros de recettes, comme le confirmait il y a peu « Les Échos », légèrement en-dessous des 425 millions prévus dans le Contrat d'Objectifs et de Moyens (COM)), pour 2012 et jusqu’en 2015, la passage de 425 à 450 millions d'euros, chiffre validé jeudi dernier à l'issue d'un conseil d'administration, est tout simplement irréaliste et pose de très sérieuses questions sur la sincérité de ce budget.
Justement l’étude en question - étude commandée l'an passé au cabinet de conseil Analysys Mason par le groupe de télévision publique - prévoit une baisse des recettes publicitaires d'ici 2015. À l'inverse du budget validé par le Parlement.
C’est un peu comme dans cette période de crise aigüe comme si l’Europe (Bruxelles) avait cru à l’annonce d’une croissance en hausse au niveau du Pays à 1,5 alors que nombres d’analystes la prévoient aux alentours de 0,5%.
Cette soi-disant hausse ou croissance prévue par Pflimlin et sa garde rapprochée, va dans le sens inverse des conclusions faites par cette étude.
À la lecture des conclusions de cette étude, tout le monde se demande comment le groupe ail pu prévoir une croissance du chiffre d'affaires ? Les élus SNPCA-CGC, CFDT et SNJ majoritaires au CCE leurs organisations syndicales derrière eux avec la CFTC en plus, se seraient à l’évidence interrogés et auraient bien évidement voté la désignation d’un expert ad hoc et en fonction du rendu de ses travaux, eu la possibilité de voter un DROIT D’ALERTE.
À quelques mois, de l'élection présidentielle, Pflimlin a probablement misé sur une inertie totale et une absence de réactions par rapport à tout cela.
Pour l’anecdote, alors qu’il a décidé lui-même de convoquer, informer et consulter les CE et le CCE préalablement à la seule saisine du C.A., il essaie aujourd’hui de mettre ce point à l’ordre du jour après coup….comme si les instances précités n’étaient que des bureaux d’enregistrement !!!
La loi, les règles, les textes disent exactement l’inverse redisons-le : le CCE et les CE non seulement doivent être informés légalement et consultés préalablement au CA.
Pflimlin a une fois de plus, entravé la bonne marche de l’entreprise et berné les administrateurs mais par voie de conséquences les élus, les administrateurs donc l’État.
Comble du mépris des instances et du cynisme, Pflimlin menace…si ce point ne figure pas à l’ordre du jour du prochain C.E. siège par exemple – il refuse toujours de convoquer le CCE extraordinaire qu’une majorité d’élus a demandé – il invoque l’entrave pénale qui comme chacun le sait est un délit dont se rendrait coupable l’instance !!!!!
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