Une nouvelle procédure au Pénal contre l’ex Orange à France Télévisions le 1er juin prochain.
Le 1er Juin 2017
prochain France Télévisions en la personne de Delphine Ernotte ès qualité et deux
directeurs en charge des Ressources Humaines de France 3, se retrouvera devant le Tribunal Correctionnel de Paris, pour Discrimination, Harcèlement et abus de
CDD.
C’est la première plainte du
genre à laquelle Delphine Ernotte va devoir faire face. France Télévisions. France
Télévisions aurait souhaité que l’affaire ne s’ébruitât pas, seulement voilà…
De quoi s’agit-il ? Trois
journalistes, CDD pendant plus de 10 ans dénoncent leur maintien dans la précarité et
une carrière entravée par la discrimination : 1 femme et 2 hommes qui ont
bien essayé en 2012 d’attirer l’attention de la direction sur leurs difficultés,
en vain ! Ils ont visiblement fait l’objet d’un blacklistage en conséquence de quoi ils n’ont pu obtenir aucun
contrat pendant plusieurs mois et c’est toujours le cas pour l’un d’entre eux,
en l’occurrence, la seule femme parmi
ces trois journalistes.
Cette dernière W.D. est
rédactrice. Elle a travaillé pour plus
de 38 bureaux en 10 ans. Présentatrice dans plusieurs BRI, c’est plus
particulièrement dans le bureau de Lyon où elle était régulièrement sollicitée
pour les sujets, banlieues, immigration, Islam, etc… que du jour au lendemain,
elle s’est retrouvée dehors ! Serait–ce une fatalité qu’un journaliste
d’origine arabe, soit cantonné à des reportages sur les arabes ? Imaginez comment une journaliste CDD de
surcroit, vit au quotidien ces sujets imposés pour la plupart qu’elle ne
pouvait refuser ?! Une
stigmatisation très mal vécue, qui en a fait une journaliste entièrement à part
et non à part entière.
Comme ses deux autres
collègues masculins, elle a saisi, en 2012 la DRH en interne qui a choisi de
les convoquer dans le cadre d’une médiation « contre les
discriminations » mise en place pour l’obtention du label
Diversité par l’Afnor. Pourtant, une fois le label obtenu, le dossier de ces
salariés a été mis de côté malgré des engagements pris par la DRH de leur
proposer un poste !
C’est d’ailleurs à partir de
ce moment-là que le broyeur France 3 se
mettra en route ; les journalistes vont voir leur contrat diminuer jusqu’à
ne plus travailler, alors que dans le
même temps, les besoins en CDD étaient réels, nécessitant même l’entrée de nouveaux journalistes CDD dans le vivier
France Télévisions.
Après 5 ans de procédures,
aujourd’hui tous les trois, ont obtenu
via les Prudhommes la requalification de leurs contrats en CDI.
La Direction a bien
rencontré les deux journalistes
hommes requalifiés en temps partiel, à 70% pour l’un et 50% pour l’autre mais
pas leur collègue femme ! La seule femme du groupe totalement ignorée,
méprisée par la direction… pas une tentative de discussion, pas un mot, pas un
écrit !
Une
procédure en appel est toujours pendante. Ce n'est d'ailleurs pas la seule procédure du genre perdue par France Télévisions pour laquelle un appel est en cours.
Le
1er Juin 2017, ce procès est donc celui de trois journalistes qui
attendent de la Justice qu’elle reconnaisse les préjudices subis mais surtout
qui espèrent que cette audience au TGI mettra en lumière des pratiques d’un
autre âge et inadmissibles en l’espèce au sein du Service public.
Pour
sa part, France Télévisions qui brandit maintenant le label
diversité si durement obtenu fort d’une communication à outrance en la matière,
refuse de reconnaitre les faits.
Tout
serait pour le mieux dans le meilleur des mondes ! La réalité vécue par
ces journalistes malheureusement est tout autre.
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