Emmanuel Macron a beau exprimer des doutes – un moindre mot ! – sur la "honteuse" situation de France Télés, rien ne freine son agonie.
Les administrateurs de l’État comme
les autres d’ailleurs, ont adopté majoritairement le contrat d’objectifs et de moyens
2020-2022 que le CSE central avait unanimement rejeté.
« Ils auront tué
la télé publique » confie ce cadre dirigeant totalement dégouté
comme la quasi-totalité des personnels de voir jour après jour le saccage de leur
entreprise.
« La question n’est
plus de savoir si nous allons dans le mur, nous y sommes déjà depuis un moment...
» ajoute-t-il avant de lancer « C’est de savoir comment
s’opérera la désincarcération si tant qu’elle soit encore possible ! »
Alors pour lui comme pour tant
d’autres, les COM qui sont violés les uns après les autres dès leur signature,
il y a belle lurette qu’ils s’en moquent.
« Comment les croire quand
chaque année, on vous explique que France Télés est à l’équilibre – au niveau
des jeux d’écritures sur les comptes consolidés du groupe, ce qui ne veut rien
dire – et découvrir mois après mois toutes ces suppressions de programmes…principalement
ceux qui marchent » assène
cet autre qui enchérit « De toute façon, les caisses sont vides ! »
D’apprendre que « Le
COM comprend cinq objectifs propres dont le maintien de la couverture auprès
des enfants, malgré l’arrêt de France 4 (en aout prochain) [déjà amputé
d’ailleurs dès le 1er mai prochain de ses soirées à partir de 21h
avec l’obligation d’héberger les émissions de Cuturebox du canal 19 de
la TNT que quasiment personne ne regarde (300.000 téléspectateurs tout au plus)
mais dont la ministre, le monsieur du CSA, l’ex-Orange et ses thuriféraires
font des gorges chaudes], ils savent déjà que c’est du pipeau.
« Le plan d’affaires qui prévoit, parallèlement à la diminution des recettes, une baisse des charges d’exploitation de 86 M€ sur la période » ils en rient (jaune certes), expliquant que quel que soit le rabotage budgétaire France Télévisions chante toujours la même chanson éculée : celle d’un soi-disant équilibre …« d’exploitation » !
C’est bien là où réside
l’enfumage permanent.
La trajectoire budgétaire
fixée par le gouvernement en juillet 2018 qui prévoit 190 millions d’euros d’économies
pour l’ensemble de l’audiovisuel public à horizon 2022, dont 160 M€ pour
France Télévisions, ils savent bien qu’elle ne sera pas faite sur le dos
des directeurs et autres responsables que l’ex-Orange a nommé en pagaille
depuis l’été 2015 mais sur « les petites mains » dont elle
voudrait se débarrasser au fur et à
mesure par des transferts illégaux vers Le Studio une SASU filiale du groupe qui ne
répond absolument pas aux obligations législatives de France Télés.
Que la baisse de la dotation publique (-73,5 M€ entre les budgets 2020 et 2022) qui fait que France Télés parallèlement voir ses ressources propres diminuer de 18 M€ (en raison de l’arrêt de France 4 prévu pour août et déjà saucissonné, redisons-le), ils ont bien conscience qu’en réduisant de plus en plus le périmètre des antennes de diffusions du groupe de télés publiques, l'actionnaire et sa courroie de transmission en font plus que jamais aujourd'hui la « Honte de la République » en France mais demain évidemment, la « Honte des Télés publiques » en Europe.
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