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mercredi 8 octobre 2008

Pour P.d.C, c’est l'État qui portera la responsabilité d’un plan social à France Télévisions ….

Pour P.d.C, c’est l'État qui portera la responsabilité d’un plan social à France Télévisions ….

Il ne manque pas d’air Patrick de Carolis ! L’article publié dans «Le Point.fr» ce mercredi 8 octobre en est bien la preuve : « Ni le cabinet d'Éric Woerth ni Matignon ne sont, pour l'instant, entrés dans la boucle. À ce stade, la discussion se déroule au niveau des sous-directions : l'agence des participations de l'État (APE), le budget et la DDM (Direction du développement des médias, une branche du ministère de la Culture). Sarkozy devra trancher : plan social ou non ?» "Aucun ne parle de plan social, indique-t-on chez France Télévisions. Le sujet est même clairement évité par nos interlocuteurs."

Et Carolis continue l’opération de désinformation qu’il a commencée depuis 2007.
Il gagne du temps, voila ce qu’il fait…rien de plus.

Il prétend le plus faussement qui soit, de nouveau, que la solution, il la porte depuis neuf mois. Qu’il s'agit de fondre les différentes sociétés du groupe (France 2, France 3, France 5, etc.) en une "entreprise unique" – ce que prévoit le projet de loi audiovisuelle – pour permettre une meilleure mobilité des personnels à l'intérieur du groupe.

VASTE FUMISTERIE.
La mobilité est un des principes fondamentaux de la CCCPA (Convention Collective de l’Audiovisuel Public) existant depuis avant 1984 et qui couvre non seulement les 3 sociétés du groupe France Télévisions mais, plus largement les 6 sociétés adhérentes du collège des employeurs signataire de ladite convention.

Contrairement donc à ce que voudrait faire croire Carolis, il n’y a jamais eu besoin d’"entreprise unique" pour appliquer ce principe inscrit dans les textes. Pire, depuis son arrivée P.d.C n’a quasiment jamais respecté ce principe de mobilité ; cela a été le dernier de ses soucis.

D’ailleurs il n’y a qu’à relire les déclarations contradictoires de son actuel DGA René Maisonneuve ancien DRH de Thales, soi-disant empreint de mobilité, qui disait à son arrivée dans le groupe en 2006, fixant la mobilité (pour amuser la galerie, comme on peut le constater avec le recul) comme son principal chantier : « Quand il y a un recrutement à pourvoir, explique-t-il, il faut que nous évitions la facilité du recrutement extérieur. » En 2006, c'est ainsi une cinquantaine de salariés qui ont pu passer d'une filiale à l'autre, contre 22 en 2005. « Quant à la mobilité au sein même des filiales, il faut arriver à plusieurs centaines de changement par an, fondés sur le volontariat » [Encore heureux qu’il précise basé sur le volontariat parce qu’avec leur article ex L.122-12 de transfert inapplicable en l’espèce des salariés des chaînes vers le holding, les salariés n’auront pas le choix]

Jamais eu besoin d’"entreprise unique" René Maisonneuve pour de 2006 à 2008 ne pratiquer qu’une cinquantaine de « changements de sociétés ». Lamentable.
Toujours le même René Maisonneuve qui se lamentait, il y a peu, sur le fait de comment les « synergies » qu’il prévoyait, si elles devaient ne pas figurer dans le projet de loi telles que dans la réforme Carolis, pourraient bien alors se traduire en licenciements massifs et à moindre coût ensuite ! (voir l’article sur notre blog)

Alors tous les racontars de Carolis qui essaie de vendre sa soupe, sur le fait qu’avec l’"entreprise unique" « il n’y a pas besoin d'embaucher pour remplacer un départ à la retraite, il suffit de muter un salarié venu d'une autre chaîne ou d'une filiale. », tout ça c’est du pipeau.
Fin 2007 sur les plus de 600 lettres adressées à l’ensemble des salariés du groupe à partir de 56 ans et demi pour les inciter à faire valoir leurs droits en retraite, il y a eu moins de 100 réponses positives…1/6ème des départs imaginés.

La soi-disant "aubaine" de la pyramide des âges que met en avant Carolis avec dans les trois ans à venir, des effectifs qui devraient fondre naturellement, c’est du vrai baratin.

Ses faux exemples balancés à la presse en forme de preuve, où notamment le service Communication du groupe (230 personnes) qui devrait enregistrer naturellement une soixantaine de départs à la retraite, ne sont qu’élucubrations mensongères.

L'entreprise unique n’a jamais « offert la possibilité de profiter à fond de l'effet "pyramide des âges" » et ces moins de 100 départs en retraite totaux et finaux qui ont eu lieu dans le cadre du groupe, ne seront jamais plus nombreux avec l’entreprise unique.

A qui Carolis croit-il faire avaler cela ?
De toute façon, les réductions de dépenses demandées par l'État dépassent l'érosion naturelle des effectifs vendue par Carolis qui se défausse par un "Quand on comprime toutes les dépenses autres que celles du personnel et que cela ne suffit pas, alors, inévitablement, se pose la question du plan social"…il le disait il y a peu, du reste, au Figaro en ajoutant « si l'État maintient ses exigences, un plan social est inévitable ».

"Si le compte n'y est pas, je prendrai mes responsabilités." affirmait, Patrick de Carolis sur RTL. Il complétait le 6 octobre, en disant à un représentant de la CGC « vouloir attendre octobre voire novembre avant de prendre sa décision pour avoir une vue globale de la situation ».
Bercy le lui a confirmé, les "caisses de l'État sont vides". D’ailleurs nul n’est besoin des confirmations de Bercy, il suffit d’écouter et de lire tous les jours le presse, la situation économique du Pays est plus que préoccupante. Peut-être Carolis ne la lit-il pas ou n’écoute-il pas !

Nous l’avons confirmé dans un précédent « post » les 450 millions d'euros qu’a promis L'État pour le manque publicitaire de 2008, autant sinon plus pour 2009, tablons sur 550 millions d’euros plus presqu’autant pour la transformation structurelle du groupe et son passage en « global média », cela sans compter le déficit de France Télévisions qui devrait ne serait-ce que pour 2009 se situer entre 200 et 300 millions d'euros.

C’est environ 1 MILLIARD ET DEMI que l'État devrait sortir en 2009...mais où diable pourrait-il le trouver ??

Quant au retour à l'équilibre pour 2010, France Télévisions ne promet rien…au mieux 2011 voir 2012...
Ces quelques semaines de flottement devraient permettre, vu tout ceci, pour Carolis de continuer à poser un peu partout, des bombes à retardement destinées à péter au nez du suivant. Après quoi, il imagine dire : voyez quand j’étais là, au moins….
Il n’est plus temps de jouer au poker-menteur…quelqu’un devrait siffler la fin de la partie sans délai. Sinon un peu comme le crise des subprimes, c’est un véritable effondrement de la télé publique style jeu de dominos, auquel assisterons impuissants le pouvoir, les politiques mais surtout en première ligne les salariés.

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