"La Quatre" diffuse en non crypté, ce soir, un "docul: le supermarché du sexe" .... pas Canal , non, France 4 la "chaîne Jeunesse" de France Télé !
Le 28 octobre dernier le blog CGC Média publiait un article intitulé "Patino/Pflimlin ou l’invraisemblable décadence de la télé publique…" qui
faisait suite à de nombreux autres articles sur le sujet, notamment
celui sur le, surnom dans la Presse de France 4 aujourd'hui« La télé trash du binôme Patino/Razon voulue par la ministre Aurélie Filippetti sur fond de "Gogole World Bordello" ».
Lundi 3 novembre, le blog CGC Média enfonçait le clou avec un long papier sur le programme qui fait à peine mieux que la mire en audience "Anarchy" voulu par Boris Razon programmateur/coauteur de la série sur France 4 qui interrogé par "Télérama" s'exprimait sur la vision que peuvent avoir les ados de l'Info....il y était notamment question des « gonzo reporters» qui sévissent pour le site américain Vice News et les magazines « nouvelle génération » de la chaîne Jeunesse.
Ces articles du blog CGC Média viennent en écho à celui de BFM BUSINNESS du 29/09/14 ou encore de celui du "Parisien" toujours signé Caroline Bonacossa (fin de post)
Eh bien ces nouveaux « gonzo reporters» vont plonger le jeune public dans "Le super marché du sexe Tinder". (voir l’article du Parisien en fin de post et l'article des "Inrocks"de ce jour, ci-après).
Après les jeunes soulés pour l'occasion afin de voir l'effet produit dans "Alcootest" un des nombreux ratages du quatuor Patino/Razon/Raguenel/Pflimlin qui décidément les accumule, voici aujourd'hui un nouveau genre à France Télé: le DOCUL.
Lundi 3 novembre, le blog CGC Média enfonçait le clou avec un long papier sur le programme qui fait à peine mieux que la mire en audience "Anarchy" voulu par Boris Razon programmateur/coauteur de la série sur France 4 qui interrogé par "Télérama" s'exprimait sur la vision que peuvent avoir les ados de l'Info....il y était notamment question des « gonzo reporters» qui sévissent pour le site américain Vice News et les magazines « nouvelle génération » de la chaîne Jeunesse.
Ces articles du blog CGC Média viennent en écho à celui de BFM BUSINNESS du 29/09/14 ou encore de celui du "Parisien" toujours signé Caroline Bonacossa (fin de post)
Eh bien ces nouveaux « gonzo reporters» vont plonger le jeune public dans "Le super marché du sexe Tinder". (voir l’article du Parisien en fin de post et l'article des "Inrocks"de ce jour, ci-après).
Après les jeunes soulés pour l'occasion afin de voir l'effet produit dans "Alcootest" un des nombreux ratages du quatuor Patino/Razon/Raguenel/Pflimlin qui décidément les accumule, voici aujourd'hui un nouveau genre à France Télé: le DOCUL.
Thomas
Bornot et France Ortelli (Photo France 4)
Lundi soir à 23h25, France 4 diffuse la première partie de « Love me
Tinder », un documentaire sur l’amour 2.0, réalisé par France Ortelli et Thomas
Bornot.
“J’aurais pu
m’inscrire sur Meetic ou Adopte un mec, mais Tinder, c’est l’outil de rencontre
à la mode.” Ainsi commence
Love me Tinder, sur le témoignage de France, 32 ans, journaliste célibataire,
et réalisatrice du documentaire, qui s’est plongée pendant trois mois dans
l’univers de Tinder. A ses côtés à la caméra : Thomas, 41 ans, lui aussi
célibataire. “France 4 nous a commandé un
documentaire gonzo, c’est-à-dire où les personnages principaux éprouvent le
truc, explique France. On s’est
dit : autant filmer nos histoires.” Love me Tinder montre donc leurs “errances” sur Tinder, avec beaucoup d’humour, une pointe
d’auto-dérision, mais aussi de vraies réflexions sur l’amour 2.0.
“Je ne pensais pas qu’il y avait autant
de filles à Paris”
Thomas vient de
s’inscrire sur Tinder. “Je ne savais pas
qu’il y avait autant de filles à Paris, s’étonne-t-il, et des jolies en plus.” Seul petit
problème : pour l’instant, il n’a aucun “match”. Du coup, lui et France font
appel à Nicolas, “très fort en Tinder”
: pendant plusieurs mois, il a enchaîné les “matches” et les dates :
“J’ai dû rencontrer vingt, vingt-cinq filles, […] une
fois, quatre en une seule journée.”
Thomas patine un
peu, ne serait-ce que pour trouver une phrase d’accroche pour aborder ses
premiers “matches”. Jusqu’à rencontrer Camille, la belle ostéopathe. France,
pas gênée, le suit à un “rendez-vous” dans son cabinet, caméra à la main, au
grand désespoir de Thomas, allongé en caleçon…
Leur caméra
s’invite à tous leurs dates,
d’abord cachée, puis visible. On voit France tantôt embarrassée face à des gars
qui ne sont clairement pas là pour rencontrer l’amour, tantôt amoureuse, tantôt
vraiment triste. Thomas passe lui aussi par différentes phases. Un matin, on le
retrouve les yeux collés, face à sa caméra :
“Je ne sais pas où je suis. Il est 8h et je n’ai pas
dormi chez moi. Merci Tinder…“
“On ne voulait pas un sociologue“
Cécile, Ameyes,
Simon, Melchior, Stuart… Aux côtés de France et Thomas, des jeunes entre 15 et
36 ans viennent témoigner de leur expérience sur Tinder, et de leur vision de
l’amour. Chacun semble avoir sa propre utilisation de l’appli. Il y a Ameyes,
qui avoue que Tinder, c’est plus pour flatter son ego. Ou Amandine, qui confie
qu’elle a peur d’aimer un mec. La majorité d’entre eux sont d’accord sur un
point : Tinder, ce n’est pas vraiment pour rencontrer l’amour. “C’est possible, mais peu probable”,
pense par exemple Léo. Mais pour une amie de France, ça ne signifie pas qu’il
n’y a pas des “gens bien” qui
ont l’appli. Cécile, elle, dit qu’il faut voir Tinder “comme un lieu, comme un bar”, où l’on
fait des rencontres.
“Notre
histoire rythme ces témoignages, décrit
France, on préférait avoir des avis comme
ceux-là, plutôt que celui d’un sociologue”, explique France.
“Sur
Tinder, tu as l’impression d’être un produit”
Au fil des 90
minutes du docu, la vision et l’utilisation de France et de Thomas sur Tinder
évolue. Lui enchaîne les rendez-vous, devient un peu “addict”, soupçonne France. Elle, apparaît de plus en plus
déprimée, même si elle assure qu’elle n’était partie avec aucun a priori “ni positif, ni négatif”, sur Tinder :
“J’avais des rendez-vous tous les soirs, c’était un
peu l’usine.”
Elle a
l’impression d’être un “produit de
consommation” : les mecs qu’elle rencontre ne lui plaisent pas
spécialement, ne ressemblent jamais vraiment à leur photo de profil, la
regardent en détails, pour parfois simplement se barrer. Comme Marc, son
premier date : après quelques
minutes à discuter avec elle, il s’en va. “En
gros, je crois qu’il a vu qu’il pouvait pas me baiser, donc il s’est barré”,
témoigne France, la mine un peu dépitée face à la caméra.
Avec le recul,
elle concède que Tinder peut avoir des avantages, “si tu reviens vite dans le réel”. Mais ça peut être
dangereux, assure-t-elle :
“Tu restes toujours en surface, c’est très superficiel.
Si un mec ne te plaît pas, tu sais qu’il y en a des centaines d’autres, donc tu
ne cherches plus à connaître les gens en profondeur.”
Une
question de génération
Dans son docu,
les réflexions de France sur l’amour 2.0 apparaissent, souvent en voix off. Love me Tinder cherche à savoir si les
nouvelles technologies ont modifié notre façon de rencontrer l’autre, et
d’avoir des relations amoureuses. La réponse semble être oui. “Mais ce n’est pas qu’à cause de Tinder, et je ne
pense pas que ce soit le cas partout, tempère France. Peut-être est-ce spécifique aux grandes villes, où
les réseaux comme Tinder sont très utilisés.” Pour elle, cette
transformation de nos relations serait quelque chose de générationnel :
“Comme on est dans une période difficile (on ne trouve
pas de boulot, tout le monde nous dit depuis toujours que c’est la crise), tous
les trucs qui peuvent limiter la peur de l’autre sont bons à prendre. Sur
Tinder, tu n’as pas de râteau, et ça t’évite d’aborder une fille dans la rue. Et puis si tu couches
le premier soir, ça t’évite de t’attacher sentimentalement.”
Autant de choses
qui peuvent faire peur, et que Tinder permet de plus ou moins esquiver. On
regarde les photos des autres avant de les rencontrer, on les ajoute sur
Facebook, on leur envoie des messages. Deux adolescents de 15 et 16 ans
interrogés par France sont d’ailleurs formels : impossible aujourd’hui d’avoir
une relation avec quelqu’un sans utiliser les nouvelles technologies. La
réalisatrice considère cela comme de la rationalisation de l’autre.
“Et ça, ça t’empêche de prendre des risques. Pourtant,
le risque, c’est ce qui fait le piment de la vie !“
Si elle a tiré une seule chose de ce tournage, c’est donc celle-ci : reprendre le goût du risque et de l’aventure, et aborder les gens, conclut-elle. Sans forcément passer par Tinder.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire