Le 1er juillet dernier, « Le
Canard Enchaîné » révélait que les services du Conseil supérieur de
l’audiovisuel avaient remis une "note assassine" à Olivier
Schramek sur les montages financiers mis en place par Pascal Houzelot
propriétaire de « Numéro 23 » avec entre autres entrées au capitale, le milliardaire russe Alicher Ousmanov qui
via son groupe UTH Russia aurait engagé 10M€ dans la chaîne en signant un
pacte d’actionnaires dont les termes étaient restés secrets.
Avec ces 10M€ de Russia UTH, l’oligarque russe qui a fait l’acquisition de
15% des parts de Numéro 23, détient également une minorité de blocage
permettant au groupe d’Alicher Ousmanov de bloquer toute décision prise en
assemblée générale extraordinaire.
"Ce groupe dispose, de fait, de plus de 20% des droits de vote" indique le Canard qui reprend la note interne…Or, la loi de 1986
interdit à un investisseur étranger de disposer de plus de 20% du capital
social ou des droits de vote d’un média français, ajoute le titre de
Presse qui enchérit « La haute autorité commence à comprendre pourquoi
le fameux pacte d’actionnaires lui a "été communiqué tardivement" »
L’hebdomadaire a également révélé que
Pascal Houzelot « avait signé en mai 2014 un accord avec un autre
discret partenaire étranger, Qipco - holding
privée sise au Qatar - qui a prêté 5 millions d’euros à Numéro 23 "sous forme d’obligations convertible
en actions dans cinq ans". »
Quant à la clause qu’avaient découverte les enquêteurs du CSA qui prévoyait "une vente de la société dès que
possible, à partir de janvier 2015" - ce qui serait sur le point d’arriver à en
croire Schrameck et son pote Houzelot qui avait annoncé la vente de Numéro 23
au groupe NextRadioTV d’Alain Weill en avril dernier pour près de 90M€ - elle devrait intervenir discrètement en pleine
période estivale, le rapporteur indépendant du CSA qui « ne proposait pas que le CSA retire l’autorisation qu’il a accordée [...]
à la société Diversité TV France [N°23] », n’y
verrait pas plus à redire !!!!
Le même rapporteur de justifier son avis par «
l’absence d’éléments suffisants permettant d’affirmer qu’il y une intention des
actionnaires d’avoir une politique commune » en indiquant pour finir de botter
en touche « la détermination d’un concert et d’un contrôle conjoint (…) est
un exercice d’appréciation délicat ».
Houzelot,
visiteur régulier du président du CSA –
qui croisait d’ailleurs courant avril, sortant du bureau d’Olivier Schrameck, le président d’une chaîne de télé privée qui
en était pourtant sorti une dizaines de minutes plus tôt mais qui s’était
attardé devisant dans le couloir avec l’un des « candidats » (si le mot a un sens) à la présidence de France
Télé, un ex-codirigeant de son groupe, qui lui avait rendez-vous pour son
dossier un quart d’heure plus tard
– imagine donc sabrer le champagne !!!!
Il y a fort peu de chance qu’une
majorité de parlementaires ainsi que les
contribuables français et/ou les dirigeants de TF1, M6 et Canal +, se réjouissent ainsi
et fassent de même !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire